[AUTEURE DU MOIS] ISABELLE TEMPLER, parlez nous d’amour…

Mot de la fin de notre auteure du mois Isabelle Templer.

Si vous avez bien suivi ce mois de septembre qui mettait en lumière l’auteure Isabelle Templer et son travail, vous constaterez qu’il y était question d’amour. De cette forme d’amour complète, pas celle qui unit juste deux êtres l’un à l’autre, mais celle qui est moteur de toutes choses en cette vie. Isabelle Templer nous en (re)parle dans son mot de la fin, et cela reflète, nous trouvons, relativement bien la personnalité de cette femme généreuse et d’une humanité rayonnante. Nous la remercions plus que chaleureusement pour la richesse de nos échanges et pour ce partage sans fard de son expérience à la fois d’auteure et d’être humain. Nous vous laissons désormais avec elle pour fermer ce mois. Bien entendu, nous vous tiendrons informés de la suite de ces aventures littéraires.

Le mot de la fin.

Mon cher Patrick,

Avant tout un grand merci de m’avoir permis de vivre cette aventure en ta compagnie et des internautes branchés sur LITZIC.
Jamais je n’aurais pu imaginer qu’elle m’ait ainsi entraînée dans une telle introspection.
Bien sûr, je le savais déjà mais de nos échanges, j’ai la confirmation que l’écriture est un salut pour soi et peut-être pour les autres.
Entre les mots, entre les lignes de mes écrits ou ceux des autres, j’ai toujours cherché le sens caché du destin humain.

La poésie qui n’est jamais bien loin dans mon écriture tente de mettre un peu de beauté là où elle n’est pas visible et pour rendre compte du corps humain, du corps social dans toutes ses déchirures, ses tourments, ses contradictions, ses conditionnements – instruments de toutes les folies – dans lesquels nous sommes enfermés.
Plus j’avance et plus je me rends compte que cette identification au corps est un réflexe égotique de protection de l’image de soi-même dans une vision dualiste de moi et le monde.
Et c’est là que la peur prend sa source et fait le lit de tous les conflits.
La peur et toute la palette des émotions sont un aspect important, peut-être le plus important, le plus intense de l’être humain.
Or, je pense que toute expérience humaine est générée de l’intérieur. Ce qui se passe en nous est notre création dont dépend la qualité de notre vie.
Alors, peut-être pouvons nous transformer l’émotion en douceur – c’est ce que j’appelle l’amour et que tu as si bien perçu dans mes écrits, l’amour n’étant pas une relation mais étant plutôt la façon dont on est et qui devrait guider nos actions.

J’ai choisi deux citations d’Albert CAMUS (auteur et philosophe qui m’accompagne depuis longtemps), tiré de son discours de réception du prix Nobel de littérature (1957) qui illustre parfaitement ce que j’ai cherché à partager avec toi et les lecteurs de LITZIC durant ce mois de septembre :

« L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. »

« Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller- retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. »

A très bientôt, peut-être pour mon 2ème roman « Une vie arrêtée » et mon recueil de nouvelles « Esquisses » qui cherchent désespérément un éditeur qui saura apprécié mon écriture.

isabelle templer parlez nous d'amour

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Portrait subjectif d’Isabelle Templer

Portrait bis (plus objectif)

La nouvelle Nostalgies (première et deuxième partie)

Chronique de Meurtrissures

Interview (première et deuxième partie)

Relire l’article sur ses travaux en cours

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