TRAVAUX EN COURS, Isabelle Templer guérie avec sa plume.
Nous avons pu lire quelques travaux en cours de notre auteure du mois Isabelle Templer.
Nous sommes des privilégiés. En effet, il arrive que nous ayons entre les mains des ouvrages pas encore publiés. Voire pas encore terminés. C’est le cas avec notre auteur du mois Isabelle Templer qui nous a permis, en avant-première, d’avoir accès à ses travaux en cours, autrement dit à un recueil de nouvelles et à un roman. Comme ceux-ci sont encore soit en période de gestation, soit en cours de finition, nous n’allons pas entrer en détail dedans, ni même vous dévoiler leurs intrigues/dénouements/titres, mais nous pouvons tout de même vous dire ce que nous en retirons.
Les nouvelles.
Si nous connaissions d’Isabelle Templer son talent d’auteure de roman (ou plus exactement d’autofiction) à travers son livre Meurtrissures, nous étions avides de connaître sa plume (nous allions dire sa prose) sur un format resserré, celui de la nouvelle. Autant le dire d’emblée, nous n’avons pas été déçus ! D’une part, nous y retrouvons sa patte habille, mêlant avec force et délicatesse poésie et constat objectif quant à des situations qui, hélas, peuvent être quotidiennes.
En se basant sur des éléments pouvant faire la une des faits divers, Isabelle Templer y donne une forme incisive dont la puissance met nos émotions à rude épreuve. En effet, si la poésie est présente, semblable à quelques explosions de peinture sur une toile encore vierge, celle-ci pourrait être confondu avec le sang jaillissant d’une artère sectionnée.
Les images, déjà fortes à l’origine, peuvent ici, par le biais d’une poésie, toujours magnifique, trouver une ampleur insoupçonnée. Les ressentis en sont décuplés, déplacés d’un endroit commun vers celui où siègent nos émotions. La force « tranquille » semblant se dégager des textes nous laisse finalement groggy. L’agencement des nouvelles n’y est pas pour rien car il dégage une force croissante qui nous oppresse, dans le bon sens du terme.
Notre regard évolue, s’adapte, et le message qui en ressort n’en est que plus fort, intense.
Le roman.
Si dans ce travail en cours (sur lequel Isabelle Templer à retravaillé durant sa trêve estivale) la touche poétique est un peu moins présente (tout est relatif puisque des intermèdes poétiques s’intercalent entre deux chapitres sur une grande partie du texte que nous avons lu), sa force est en revanche bouleversante. Notre auteure du mois nous l’a confié, dans son interview, son métier la met souvent aux prises avec ce que l’âme humaine a de plus sombre. Ce roman en est la parfaite illustration.
Néanmoins, partant de ce constat qu’Isabelle Templer a sans doute pu faire dans son cercle professionnel, elle arrive à en tirer une force de résilience pure. L’être humain, pouvant subir l’abominable, peut se relever de « tout », car son âme, libre, aimante, peut se révéler forte, puissante, peut déplacer des montagnes dès lors que l’on s’en prend à la mauvaise personne.
Force, courage, refus de soumission, liberté, protection, espoir, tous ces sentiments ici mêlés donnent à ce roman une force terrassante. Elle l’est par l’amour inconditionnel, par ce que, justement, nous avons de plus beau en nous, combien même des éléments extérieurs voudraient nous réduire au silence, à la passivité (totale). Ce roman que nous espérons voir édité très vite (il possède à notre avis des qualités pour être édité chez de « grands » éditeurs) est un cri de vie, sublimement formulé, qui jamais ne sombre dans un apitoiement malsain.
Au travers de ses pages, c’est la lumière qui pleut. Celle de la vie, de ce qu’elle charrie de plus fort, de plus intense, de plus viscéral aussi. C’est de l’héroïsme et de l’amour pur. C’est un grand roman.
Éditer ces travaux en cours.
Nous remercions chaleureusement Isabelle Templer de nous avoir fait confiance en nous dévoilant ces textes pas encore terminés/édités. Ces travaux en cours, qui recèlent pourtant des pièges à chaque fin de phrase, sont maîtrisé de bout en bout et réveillent des sentiments éteints (ou endormis). Nous espérons les voir mis en avant par des éditeurs qui, comme nous, seront sous le charme de cette écriture vive, réaliste, mais toujours sublimée par cette pointe poétique qui l’enrichie continuellement. Nous vous tiendrons évidemment informés quand ils trouveront éditeurs.
Relire le portrait subjectif d’Isabelle Templer
Relire la nouvelle Nostalgies (première et deuxième partie)
Relire la chronique de Meurtrissures
Relire son interview (première et deuxième partie)
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