[FIN] CALLIOPÉE VERDET, extrait du Violon du diable.

Un extrait en guise d’au-revoir.

Durant tout le mois de mars, nous avons eu le plaisir d’accueillir Calliopée Verdet et de faire la connaissance de son univers magique, mais pas que puisqu’il traite notamment d’enjeux écologiques. Cette question fait d’ailleurs l’actualité au moment où nous écrivons ces quelques lignes, preuve que Calliopée Verdet est un autrice en prise avec sa propre conscience, mais également avec celle d’un monde qui, espérons-le, continuera à changer, dans le bon sens du terme, c’est-à-dire en prenant soin des ressources, de cette incroyable diversité qui nous entoure, bref, de notre avenir commun. En guise de mot de la fin, Calliopée Verdet nous offre un extrait du Violon du diable, premier tome d’une nouvelle série pour notre insatiable autrice que l’on remercie pour son investissement et son dynamisme et tout et tout.

Deuxième chapitre du Violon du Diable.

Je pose l’étui du supposé Stradivarius sur le bar et cale mon sac de randonnée à terre pour me défaire de mes vêtements trop larges. Cette rencontre avec Liu Ling me laisse perplexe. S’il avait été n’importe qui d’autre, je lui aurais ri au nez et j’aurais appelé la police pour demander un ordre d’éloignement.

Mais Liu Ling, le compositeur le plus médiatisé de notre génération, le plus talentueux, et de loin… comment ne pas écouter ce qu’il avait à me dire ?

Pourtant son histoire rocambolesque de société secrète de la musique, dont il ne m’a même pas précisé les intentions ou les travaux, me paraît bien perchée. Sans compter le Stradivarius. Je consulte mon téléphone, juste au cas où. Un message de Marc m’assure qu’il a rendu l’instrument à la personne qui me l’avait prêté pour la soirée.
Qu’importe ce qu’il se trouve dans l’étui de Ling, cela ne peut pas être le même violon. Marc me l’aurait dit s’il avait été en contact avec Ling.
Cumulo pousse un petit roucoulement dans son sommeil. Cet oiseau est imperturbable, passé le coucher de soleil, il dort. Faisant fi du bruit, de la lumière, et des tentatives de Peanut pour l’inciter à jouer avec lui, il continue de rêver bien tranquillement, le bec enfoncé dans ses plumes.

Bon, il n’y a qu’un seul moyen de savoir. Mes mains se sont posées d’elles-mêmes sur l’étui à la forme si reconnaissable et si différente de mon sac à dos de randonnée reconverti. Mes pouces sous les clapets, je prends une grande inspiration et les fais claquer vers le haut. Doucement, comme si la boîte contenait un petit animal blessé, je soulève la partie supérieure de l’étui.

Ling n’a pas menti. Le Stradivarius est bien là, juste devant moi, dans mon appartement. Ai-je bien le droit d’avoir un tel instrument en ma possession ? N’est-il pas censé être dans un coffre-fort, à l’abri dans un lieu sécurisé ? Et s’il a été volé ? Si je me retrouve accusée du vol parce que je suis la dernière personne à avoir joué de ce Stradivarius ? C’est ridicule, pourquoi Liu Ling ferait-il un truc pareil ?

Pourquoi m’apporter le violon en premier lieu ? Cette manœuvre est tout aussi absurde.

J’ai envie d’appeler Marc pour m’assurer que le violon n’a pas été volé, mais qu’est-ce que je pourrais bien lui dire ? Liu Ling me l’a apporté et j’ai peur qu’il soit un dangereux cleptomane qui tente de me faire accuser d’un vol en plus d’être un compositeur de génie ? Il m’enverrait les hommes en blanc si je lui sortais une histoire pareille !

— Pourquoi m’a-t-il donné ou prêté ce violon ? me demandé-je à voix haute.
— Parce que je t’ai choisie, crétine ! me répond une voix masculine grinçante. Ling a pourtant été clair dans ses explications pour une fois. Le violon, en l’occurrence moi, t’a choisie, toi. Donc tu ventiles tes neurones, ou tu prends des omégas 3 pour les remettre en marche, ou tu bois un verre de vin pour les calmer, qu’en sais-je ! Mais tu t’actives, parce que la performance de tout à l’heure c’était pas mal, mais y a encore du boulot ! Plus vite on s’y met, plus vite tu seras potable !

Résumé de l’histoire ;

Premier tome d’une série fantastique feel-good avec une note de romance, Le violon du diable raconte l’histoire de Cinoline, une prodigieuse violoniste qui se voit remettre un instrument un peu spécial, un Stradivarius à la personnalité peu attachante. Sa réalité tout ce qu’il y a de plus normale, en télescope une autre faite de magie, de créatures étranges, et d’un compositeur au magnétisme polaire.

Accompagnée partout de son petit écureuil roux à la patte bionique, Cinoline doit apprendre à naviguer cette nouvelle réalité tout en faisant également face à des problèmes de tous les jours. La magie est entrée dans sa vie, accessoirement accompagnée d’une tripotée d’assassins, mais les soucis de la vie quotidienne ne se sont malheureusement pas effacés pour autant.

Disponible en ebook sur amazon et en broché début avril !

Encore merci pour ce mois riche en émotions !

calliopée verdet personnages aux valeurs fortes

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Relire la chronique du tome 2 de La magie de Cassandre, Les larmes de la déesse.

Relire la première partie de l’interview, la suite de celle-ci et sa troisième partie

Les différents personnages détaillés.

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