[Extrait] Dialogue Cassandre/frêne, tiré de L’arbre de cendre
Extrait du travail de Calliopée Verdet.
Durant ce mois de mars, nous nous penchons sur la série La magie de Cassandre, trois tomes qui nous placent en compagnie de Cassandre, magicienne qui appelle à elle, un peu par hasard, un Dieu nommé Frêne. Afin de vous faire une idée de son travail, Calliopée Verdet nous propose cet extrait, dialogue tiré du tome 1 de cette série, tome 1 intitulé L’arbre de cendre. Cet extrait met donc en scène les deux personnages principaux, alors que le Dieu vient à peine d’entrer dans la vie de Cassandre. Cette rencontre, possédant des airs comiques (décalage entre deux êtres très différents) donne lieu à des échanges où l’absurdité règne en maître, notamment par les incompréhensions du fameux Dieu qui paraît bien à côté de ses pompes.
Mais trêve de bavardage, voici l’extrait.
Extrait : Dialogue Cassandre/Frêne
— Et aujourd’hui, qu’est-ce qui rendrait ta réalité plus brillante ? me demanda-t-il.
— Tu essaies encore de me proposer tes services, ris-je de bon cœur.
— Je suis là pour ça, me répondit-il, très sérieux.
— Alors, un château de sable, demandai-je.
— Un château de sable ? Tu sais que tu peux me demander un vrai château si tu en as envie.
— Un château de sable, répétai-je.
— Je peux t’offrir le monde sur un plateau d’argent, et toi, tu me demandes un château de sable ?
J’opinai de la tête, très amusée par sa réaction. Le dieu cessa d’argumenter et enfonça ses doigts dans le sol, projetant des confettis de sable mouillé, et des plumes de sable sec dans les airs.
Des millions de minuscules grains se mirent à danser autour de nous, s’élançant vers le ciel en de petits nuages s’étirant et se réarrangeant, jusqu’à adopter des formes de tour, de muraille, de toits pointus, ou de fenêtres à l’encadrement ciselé.
Cet extrait du roman L’arbre de cendre est publié avec l’aimable autorisation de Calliopée Verdet.
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