22-24, Kwoon, Th Da Freak… et Skopitone Sisko

Nouvelle sélection musicale du vendredi 01 juillet 2022.

Cette sélection 22-24 nous a particulièrement émus. La raison à cela ? Des artistes qu’on aime vraiment énormément. On retrouve par exemple Claire Days qui fait plus que confirmer tout le bien que nous pensions déjà de sa musique. Parmi les noms déjà connus, et déjà aimés, mais qui pourtant parviennent encore à nous surprendre de la plus belle des manières, deux découvertes, celle d’Adahy et d’Outsider qui nous montre que le futur promet d’être réjouissant.

22-24 kwoon, th da frek etc.

KWOON

Kwoon nous a époustouflés avec ses clips ambient filmés dans des lieux incroyables. Parmi ceux-ci, une session enregistrée sur le phare de Tévennec. Elle a servi de base à ce nouveau single, qui annonce un prochain album pour très bientôt (fin 2022).

Ce King of sea est simplement une merveille. Sandy Lavallart retrouve le chemin d’une pop/rock, rehaussée d’effets post rock, aux atmosphères très tranchées que nous avions tant aimées sur son deuxième album When the flowers were singing (une merveille, croyez-nous sur parole). Cette musique, subtile, riche, contrastée, trouve ici des orchestrations puissantes qui ne manquent pas de nous émouvoir au-delà du dicible.

Pour appuyer la chose, Babet (Dyonisos) prête sa voix sur les choeurs, renforçant le tragique du titre qui évoque les marins disparus en mer. Les traces de sa session enregistrée sur le phare sont ici clairement audibles, seuls les arrangements les différencient, ce qui renforce la magie des deux pièces musicales se nourrissant mutuellement.

Nous ne savons que dire de plus, si ce n’est que ce morceau nous a plus que fortement émus. Et que ça faisait bien longtemps que les larmes ne nous avaient pas montées aux yeux de cette façon.

TH DA FREAK

Bonne nouvelle ! Th Da freak, formation que nous aimons d’un amour aussi pur qu’il est passionnel revient avec un nouveau single, lui-même annonciateur d’un nouvel album ! Magaly should run nous démontre que ce groupe fortement attiré par les Etats-Unis sait produire une musique qui ferait rougir de honte nos fameux voisins outre-Atlantique. Pourquoi ? Simplement parce qu’il nous semble que la musique américaine s’encroûte et se parodie, là où un groupe comme TH Da freak lui rend un hommage appuyé, toujours d’un bon goût exquis, qui redonne du lustre au blason rock indé US.

Magaly should run n’y fait pas exception, bien au contraire, puisque le titre, tout en délicatesse harmonique et mélodique, démontre toute la sensibilité d’un groupe aux multiples facettes. Ainsi, qu’il soit doux et romantique comme sur ce titre, ou plus énergique et volcanique comme il peut l’être parfois, Th Da freak continue son bonhomme de chemin, privilégiant la qualité d’interprétation à un quelconque désire putassier de faire du fric en produisant une copie calibrée et insipide.

Nous attendons l’album avec une extrême impatience. Quand on vous dit qu’on l’aime d’amour passionnel ce groupe, on ne vous ment donc pas ! Encore un coup de cœur assumé de la rédaction !

ADAHY

Une découverte déconcertante. En effet, il y avait de forte probabilité qu’Adahy nous laisse de marbre. D’ailleurs, c’est ce qui lui pendait au nez dans les 15 premières secondes de Mollo. Et puis, on ne sait pas pourquoi, mais la bascule se fait. Sans doute parce que la basse nous fait un gros effet, sans doute parce que les sonorités globales dérivent de ce qu’on craignait le plus (une pop légèrement synth sans aspérité) pour produire une pièce très bien construite, pensée et interprétée.

Les choeurs font mouche, le texte délivre une sensibilité très personnelle, une mise à nu pleine de sincérité. Cette sensibilité s’y exprime pleinement, évite le piège du « tirage de grosses ficelles » pour nous émouvoir. Et puis, avouons-le, musicalement, le titre gagne en efficacité tout au long de ce format calibré radio, mais qui contourne avec grâce le piège du mainstream. Au final, de déconcertante cette découverte s’avère passionnante. A suivre !

 

CLAIRE DAYS

Tout comme Kwoon et TH Da Freak, on aime passionnément l’oeuvre de Claire Days. Et cela ne fait que se confirmer au fur et à mesure que celle-ci se développe. Une nouvelle fois, nous sommes sous le charme de cette voix et de cette musique véhiculant une émotion à fleur de peau. Osant la présence d’un peu plus d’électricité que précédemment, Claire Days approche presque la musique d’une Laura Veirs, avec ce mélange d’acoustique folk et d’esprit légèrement plus rock. Pourtant, le second n’étouffe jamais le premier, faisant de ce titre une ballade totalement à part.

Nous aimons également cette structure réservant son petit lot de surprises, ce travail sur les sonorités s’avérant surprenant, élégant également. La précision dans ses envies de rupture et de cassures rythmiques et d’ambiances prouve que Claire Days possède plus d’un tour dans son sac et nous promet un album plein de folie. Ce prochain s’appelle Emotional Territory et sortira fin octobre, et on peut d’ores et déjà vous dire qu’il est beau. Tout simplement.

OUTSIDER

Musique instrumentale, film d’animation, ambiance en totale immersion du côté de l’Égypte antique, entre mythe et réalité. Musicalement, c’est rock, avec une petite touche post rock, en tout instrumentale svp. L’ambiance crée le mystère, un sentiment oppressant par ces sonorités presque sourdes de clavier.

Ce projet, c’est celui de Cyril Delaunay (Syd Kult), et Faceless of pharaoh nous annonce un album prévu pour l’automne. De quoi nous donner envie de réviser nos classiques mythologiques. Qui a dit pharaonique ?

BROKEN BELLS

Nous avions adoré leur premier album, boudé le deuxième et ce We’re not in orbit yet nous donne bien envie de nous rabibocher avec le duo Brian Burton (Danger Mouse) / James Mercer (The Shins). Ce nouveau single annonce l’album Into the blue qui ne devrait pas tarder. Les mélodies sont simplement sublimes, contrastent avec des paroles sombres, pour un mariage qui joue sur les contraires, comme pour mieux prêcher le vrai. C’est très bien fichu, donc les espoirs sont permis quant à ce nouvel album que l’on n’attendait pas forcément (mais qu’on souhaite absolument découvrir maintenant).

SKOPITONE SISKO

Nous terminons cette sélection par le retour de Skopitone Sisko. Le groupe mené par Elouan Jégat nous prouve une fois encore l’étendue de son talent avec ce titre pop très personnel. Le début se veut presque minimaliste, très porté sur une ligne de basse qui impose le rythme, avant que le pont instrumental, agissant presque comme un refrain, nous démontre des arrangements et orchestrations luxuriantes. Petit à petit, le titre gagne en force, comme si chaque nouvel élément ajouté renforçait son attrait, ainsi que sa puissance onirique. Même l’authothune, ici utilisé avec discernement, trouve grâce à nos yeux.

D’une richesse incroyable, ce titre nous éblouit par sa maîtrise à la fois technique et par cet art du mixage qui apporte du relief là où un autre aurait rendu l’ensemble bêtement plat. Au contraire, c’est un véritable voyage sonore que nous propose Skopitone Sisko, du genre de ceux qui nous font nous dire que jamais nous ne nous lasserons des découvertes qui ne cessent de fleurir.

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