CLAIRE DAYS, Creatures, au cœur de l’émotion

creatures claire daysNouvel EP 3 titres.

Nous vous avons parlé, dans notre playlist 22, du premier extrait de ce très bel EP, Austria. Enregistré en totale autonomie, quelque part dans un chalet, durant 2 semaines, Creatures est le fruit d’une remise en question des façons de travailler de cette autrice compositrice sensible, nous évoquant certes la folk dans ce qu’elle a de plus pure, mais également un esprit rock indépendant. Pas étonnant lorsque nous savons que Claire Days s’inspire autant de Feist que de Rozi Plain et This is the kit.

Ainsi, sa musique ne triche pas. Elle s’avère un voyage au cœur des émotions, un moment suspendu dans la légèreté d’un flocon de neige ou dans le crépitement d’un feu de cheminée. Mais ce que nous aimons, c’est cette approche pudique de la musique, de ce qu’elle renferme de précieux et de personnel en chacun de nous. Autrement dit, Claire Days se livre corps et âme dans ces morceaux, en toute sincérité. La mise à nu est totale, tant dans la retranscription de ce qui la traversait au moment de figer ces morceaux que dans sa façon de les produire.

En effet, l’artiste s’est isolée, avec un peu de matériel de musique et d’enregistrement, et à tout fait en deux semaines, seule. Qu’il s’agisse de la musique ou des images qui vont avec. En bousculant son quotidien et sa façon de composer, elle a su capter l’instant présent, en ses singularités et inspirations. Résultat : un instantané de sa vie, sans plan prédéfini, mais vibrant d’une émotion jamais feinte. Et nous devons avouer que les 3 titres de Creatures sont loin de nous laisser indifférents.

Un moment d’apaisement.

Il émane des trois compositions (Austria, Snakes, Dim the lights) une espèce de féérie. Non, pas ce cliché plein de paillettes, peuplé de licornes et autres personnages de contes (à l’exception des sirènes), mais de celle qui s’apparente à l’émerveillement face à une première fois. Comme chaque première fois, nous sentons nos sens en éveil, prêt à gober cette nouveauté, à l’absorber puis à la restituer sous forme d’énergie, de tendresse, d’amour aussi (ou de tout ce que vous voulez,mais qui fait du bien).

On pense effectivement à Feist ou Rozi plain, mais également, par certains effets presque psychédéliques (en particulier sur Snakes), à Holly Miranda, à Sigur Ros ou bien encore Soap & skin. Ainsi, la fragilité, le sentiment épique d’un moment en phase avec l’univers, le partage sans arrière-pensée également nous assaillent, nous déroutent, nous amènent à reconsidérer tout ce qui nous entoure sous un regard neuf, vierge de tout a priori.

En 3 titres, Claire Days nous tisse un cocon dans lequel il fait bon se lover. Protecteur, enchanteur, poétique, légèrement nostalgique, ce Creatures nous envoie une décharge de bonnes énergies, et on adore ça. Avec ce nouvel exercice (en attendant son premier album, une collaboration avec l’artiste anglais Fink, qui se prépare gentiment), Claire Days confirme tout le bien que nous pensions d’elle. En vérité, elle va même au-delà de nos espérances.

Ndlr : on vous indique qu’en formule live, la musicienne est accompagnée d’une paire rythmique, ici absente, qui oriente sa musique vers des aspects plus rock.

Retrouver Litzic sur FB, instagram, twitter

soutenir litzic

Ajoutez un commentaire