[ MINI-ALBUM ] Claire Days, Lava, folk moderne épurée.
Nouvel EP de Claire Days, Lava (déjà disponible)
Une voix fragile, des arpèges de guitare, la folk de Claire Days, sur ce mini-album Lava, touche au but avec une délicatesse finement mise en scène. Un moment de grâce, suspendu dans les nuages.
C’est une sensation de légèreté qui nous assaille dès les premières minutes de Lava. Ce mini-album 6 titres de Claire Days renferme en son sein une folk qui se moque bien des contours de ce style. Si une partie est très acoustique, l’électricité est belle et bien présente, par touches successives, pas excessives, mais nous sentons également des incursions jazz, voir quelques arrangements plus électroniques.
Une voix à fleur.
La première sensation à nous sauter au visage est celle de cette voix fragile et de son léger trémolo hyper touchant. L’émotion qu’elle véhicule est des plus fortes, surtout lorsque nous la sentons sur le point de chavirer dans un ailleurs plein de larmes. Il n’en est fort heureusement rien, mais nous devons admettre que cette voix fait des ravages en matière d’expressivité. Elle nous apparaît nue, dénuée d’artifices superflus. Pas de réverbération, d’écho, juste une voix captée et retranscrite de façon joliment « brute ».
Appuyée par des mélodies délicates, elle porte les titres de cet opus de façon plus que convaincante, parvenant à lier les titres entre eux de façon cohérente, combien même les atmosphères sont différentes. Intensity part 1 et Storm sont de belles pièces folk, arpèges de guitare folk à l’appui, en tout acoustique ou presque, avec des rythmiques discrètes (la batterie étant très légère sur une majorité de titres, tout comme la basse, même si toutes deux sont bien présentes). Leurs apparitions n’apportent pas en explosivité, mais en tension (romantique), ou en légèreté.
Émancipation folk.
Si cette folk nous apparaît relativement classique dans sa forme, Oslo marque une émancipation à ce style en s’aventurant en terres plus ténébreuses avec ses arrangements électro et ses nappes d’une relative noirceur mélancolique. Seul soleil, cette voix lumineuse qui porte en elle un infini espoir. L’électricité est ici plus présente, mais toujours dans des tempos lents ou mid. Cette électricité sert principalement, sur l’ensemble de Lava à appuyer quelques solos disséminés avec tact, ici ou là.
Cette légère tension électrique ne brise en rien la finesse qui habite Lava. Si nous pouvons parfois nous tirer les cheveux à cause d’un manque d’originalité dans le monde de la folk, Claire Days nous rassure et nous fait plaisir sur ce point. Les arrangements sont soignés, bien ancrés dans l’identité folk, mais également dans certains aspects plus modernes, notamment en ouvrant les frontières du genre vers des horizons plus pop, jazzy, voire même presque bossa (sur Different). Sans perdre, il va sans dire, en cohérence et en homogénéité. C’est donc un EP bienvenu, qui laisse présager, à l’avenir, d’un plus long format que nous attendons réjouissant.
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