Sélection 22-22, d’UTO à Bibi Club

En attendant l’été

Alors que l’été approche à grands pas, nous continuons à vous présenter des groupes à emporter dans vos bagages pour les vacances. Parmi eux, on retrouve dans cette sélection 22-22 le groupe UTO, véritable coup de cœur, Mazingo, confirmation d’un véritable coup de cœur, Kacimi, toujours classe, et de belles découvertes comme Manila Haze ou bien encore Bibi Club. Que du bon !

uto 22-22UTO

Le duo UTO revient avec un troisième single annonçant leur album Touch the lock qui paraîtra en août prochain. La pop exploratrice du groupe nous saisit une nouvelle fois, entre évidence et expérimentation sonore. C’est toujours novateur, toujours superbement interprété, et cela ne nous donne qu’une chose, tenir en nos mains l’objet et s’en repaître jusqu’à plus fin. Psychédélique d’une certaine manière, Heavy Metal est un pur bonheur pour ceux qui aiment être surpris et embarqué dans un univers totalement à part. Une grande révélation que ce groupe qu’on affectionne déjà depuis plusieurs mois.

L.A. SALAMI

Il fait partie de ces artistes qui possèdent une classe folle, celle de faire du neuf avec du vieux, sans que cela n’empeste le formol, pas plus que le clinquant revival. Ce Desperate Times, Mediocre Measures réunit en son sein hip-hop, soul et pop pour un rendu simplement exceptionnel. Mélodie limpide, rythme impeccable, essence pure, tout concourt à faire de ce titre un petit modèle du genre. Nous, on accroche de ouf ! Mais ce n’est pas une surprise tant L.A. Salami nous a tapés dans l’oeil il y a déjà plusieurs années. Il ne fait que confirmer son talent avec ce titre.
Son album Ottoline sortira le 30 septembre et nous en sommes déjà fébriles… So wait and see.

MAZINGO

Groupe plus américain que les plus américains des groupes, c’est pourtant en Français qu’est Mazingo. Et c’est dans notre langue qu’il s’exprime. Et le résultat est simplement bluffant car, sans dénaturer l’âme de cette musique (un blues teinté de rock), le groupe lui apporte une dimension totalement inédite, avec un texte superbement écrit et une atmosphère totalement « couleur locale », notamment avec cet harmonica crépusculaire, sans oublier cette ritournelle obsédante blues jusqu’au bout des os. On apprécie aussi fortement ce passage à la contrebasse nous rappelant les bonnes vieilles heures rockabilly. Qu’ajouter à cela si ce n’est que Mazingo a tout bon, du début à la fin de Soleil noir, y compris avec ce clip, en noir et blanc de rigueur. Génial.

DEMAGO

On ne va pas vous faire une analyse de texte, le groupe utilise des mots qui, comme leur musique, vont droit au cerveau. Quand la musicalité du texte s’accorde à celle des instruments, le but est atteint de façon directe. Certains diront de Demago que le groupe est…démago, nous dirons simplement que le groupe est engagé et met sur le devant de la scène le combat quotidien (dans Camarade X celui d’une femme) contre une forme d’inégalité permanente, écrasante, et intolérable (que trop tolèrent faute de force, de courage, ou plus simplement de moyens pour se défendre).

Camarade X annonce le prochain album du groupe qui paraîtra à l’automne. Et pour ceux qui connaissent le duo Maün (chant/guitare) et Bleach (guitare/choeurs), sachez qu’il se développe avec Albator à la batterie et Hacen à la basse. Le tout pour un rendu vif et cinglant.

KACIMI ft. LIONEL LIMIīÑANA

Traversée psychédélique aux motifs répétitifs, obsédant, qui fore nos cortex pour mieux s’y loger, et y rester. On retrouve la patte Limiñana, celle qui étire, malaxe, répète jusqu’à obtenir le mélange rythme passion qui nous fait tourner la tête et les sens. Elle trouve, sur les orchestrations de Kacimi un tapis où s’exprimer totalement, sans prendre le dessus, simplement en le magnifiant, à sa manière.

Dessus, se pose un texte poétique, presque surréaliste, de Romano Bianchi, interprété par Kacimi comme souvent là où on ne l’y attend pas. La surprise est charmante, elle possède un pouvoir de séduction massif, et se repose sur un aspect contemplatif et une poésie lumineuse, qui pourrait presque paraître absurde mais qui au contraire évoque bien plus qu’elle ne le dit. Simplement hors de l’espace-temps, simplement superbe. On adore !

BAZAR BELLAMY

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Bazar Bellamy possède un sacré pouvoir, celui de proposer des singles hyper efficace et qui nous ouvre sans conteste possible l’appétit à l’annonce d’un nouvel album. C’est le cas de L’Happeur, préambule rock impeccable à Trompe la mort qui sortira en novembre prochain. Derrière un chant en français et un clavier rappelant quelques sonorités 80’s, la batterie et surtout la guitare nous propulse dans un rock conscient qui ose ouvrir les yeux, de façon poétique, sur les divers constats émanant d’une certaine période délicate de notre histoire récente.

Là où le groupe est fort, c’est qu’il en parle sans en parler, s’attachant à d’écrire ses effets humains plutôt que politique ou social. Avec un refrain acéré, des mots qui cognent, Bazar Bellamy s’avère particulièrement flamboyant et concret, de quoi nous rappeler que le rock, même en français, a encore des choses à dire (et qu’il les dit bien).

SOLARIS GREAT CONFUSION

Très dur de ne pas succomber dès les premières secondes à cette voix profonde, grave (celle de Stéphane Nieser), reposant sur une instrumentation acoustique, de cordes, de basse et de batterie. Quand la deuxième voix apparaît (celle de Zeynep Kaya qui évolue également au sein d’Hermetic Delight), comme en contrepoint, apparaît une légère guitare électrique qui dépose de délicats arpèges. Et ce titre folk à l’allure élégante disperse tout autour d’elle des pollens dont on s’enivre sans crainte. I wish I was blind nous propulse vers un ailleurs fantasmé, celui de vaste étendue désertée de la présence des hommes, un lieu de paix, un lieu de nature, un lieu où il fait bon vivre.

Ce titre est extrait de l’album Untried ways. Et semble coller à merveille au thème de ce long format. À savourer sans modération.

MANILA HAZE

ode à la femme, à toutes les femmes ? So many women est avant tout orienté vers la danse, un pas légèrement funky, plein d’une sensualité disco rafraîchissante, ce qui en fait pas de mal en ces jours bouillant. Dans ce titre, c’est donc cet éveil des sens qui s’avère primordial et qui ressort autant de cette ligne de basse ultra efficace que de la voix. Les synthés donnent la réplique, vaguement rétro futuristes, évoquant les belles heures disco ou de la french touch. Ce titre, parfait en ces jours ensoleillés, prolonge la transe en tout coolitude. Une autre façon de dire femme je vous aime.

BIBI CLUB.

Bibi club nous dévoile une musique pop qui immédiatement nous attire l’oreille. Ligne de chant portant en elle un subtil mélange entre mélancolie et un aspect plus lumineux, plus enjoué, c’est derrière celle-ci que la musique en profite pour tisser un canevas presque expérimental, plein d’inventivité qui n’entrave en rien son caractère instantané et mélodique. Dansant, intelligent, au texte qui pourrait paraître naïf, mais qui, superbement écrit se dégage de toute niaiserie, Bibi Club nous offre une musique qui fait simplement du bien aux oreilles, et un peu à l’âme aussi.

Le Soleil et la mer, premier album du duo canadien sortira fin août chez Secret city records.

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