[EXTRAIT] JESSIKA LOMBAR, Etoile de mer // Into vinceres
Into vinceres, dans les souvenirs de Vincent.
Découvrez un extrait d’Into vinceres, troisième roman de JessiKa Lombar. Nous plongeons, avec lui, dans les souvenirs de Vincent. Dans ce chapitre, intitulé Etoile de mer, il se déplace dans sa mémoire et se rappelle les souvenirs torrides qu’il partageait avec sa moitié, Katia. Vous pouvez donc découvrir la grâce aérienne unissant ce couple, rencontré au cours du premier roman, Rose noir, de l’auteure, qui s’offre ici sous les pensées de l’homme (Rose noir était placé sous le signe de la femme).
Voici un extrait d’Into Vinceres (éditions Ex Aequo) tiré du chapitre intitulé « l’étoile de mer »
Après chacune de nos escapades confidentielles, nous éprouvions un besoin impérieux de nous retrouver tous les deux, de nous câliner, de fusionner, de nous réapproprier nos corps. Cela donnait lieu à d’improbables et longues discussions sur nos désirs mutuels, nos attentes, nos frustrations et nos découvertes, mais surtout déchaînait systématiquement notre libido. Chacune de nos pérégrinations érotiques prenait la dimension d’une véritable odyssée romanesque qui décuplait notre soif l’un de l’autre. Cette puissance fusionnelle qui n’avait pas faibli depuis toutes ces années passées ensemble demeurait magique. Je n’avais jamais pu oublier l’odeur du premier baiser échangé avec Katia lorsque nous n’étions encore que des adolescents. Cette odeur si indéfinissable avait agi comme une séduction invisible et pourtant souveraine, allumant spontanément le désir dans mon cerveau juvénile. Elle n’avait trahi aucun signe avant-coureur. Elle s’était juste insinuée dans mon âme grâce à ses discrètes molécules, cristallisant à jamais l’attirance que je ressentais pour Katia et que je ne pourrai jamais expliquer. C’était de la chimie, une complémentarité biologique. Cependant, cette odeur, inaccessible à la partie rationnelle et civilisée de mon être, cette odeur qui n’en était pas une, se parait d’un tel mystère qu’elle en devenait alchimique. Les baisers de Katia continuaient d’être ma friandise préférée. Il me suffisait de la goûter et tout l’attachement que j’éprouvais pour elle, se libérait dans un torrent de confiance et de générosité. Ils enflammaient des zones internes inconnues, bouleversant jusqu’à l’écorce même de ce qui me constituait. Les baisers de Katia cajolaient mon cerveau comme des milliers de caresses limbiques et je plongeais dans un état second. À chaque fois que mes narines captaient l’odeur ensorcelante de Katia, je retombais sous son charme, celui de ses courbes parfaites, de son épaisse chevelure et de ses épaules altières. Je ressentais les mêmes papillons virevoltant dans mon ventre. Je ne cessais de m’étonner que mon cœur se mît immanquablement à galoper comme celui d’un jeune puceau impressionnable. Infailliblement, une douce chaleur m’envahissait. Mes pupilles se noircissaient. Mon corps tout entier était prêt à s’abandonner et à se vautrer dans ce trop-plein d’ocytocine. Elle seule détenait ce pouvoir troublant et jubilatoire, capable de me procurer ce plaisir intense, capable de me désorienter au point que je puisse en perdre la tête. Je l’avais dans la peau.
Cet extrait du roman Into vinceres est publié avec l’aimable autorisation de JessiKa Lombar.
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