[Sélection du vendredi] Playlist 10, des lumières folles en mars.

PLaylist du 05 mars

Première playlist du mois, et quelle playlist ! De nouveaux artistes flamboyants, des têtes déjà aperçues sur Litzic, mais, dans un cas comme dans l’autre, des identités folles, bouleversantes, éclatantes. On vous laisse découvrir cette playlist 10 sans plus de blabla.

playlist 10ORDER 89

On commence cette playlist 10 par un Gangster qui nous retourne. Par sa poésie, par son penchant punk, par sa furieuse énergie condensée en un titre bref mais incisif. Pulsation, confrontation, idéalisation du gangster, romantisme aux yeux clairs. L’électro punk du groupe s’avère cinématographique, dansante, évocatrice d’un imaginaire sur lequel claquent quelques coups de révolver. On aime l’impact, on aime le clip, aussi. Faut-il en dire davantage ? Tout est limpide, non ?

JOHNNY MAFIA

On se rappelle avec une pointe de nostalgie d’un certain Kurt Cobain à l’écoute de I’m sentimental de Johnny Mafia. Pourquoi ? Même perfection mélodique, même présence de guitares affûtées, même spectre punk qui rôde pas loin, et enfin même capacité à transmettre par la voix une urgence adolescente consciente. Bref, dur de faire l’impasse sur un tel groupe qui sortira son album Sentimental vers la fin mai. On y reviendra, faites nous confiance !

Dan Howls

Blues, ou rock, ou blues rock, la frontière est mince. Qu’importe, Dan Howls nous réunis avec cette musique de diable foutrement sexy. Voix passées au filtre année 50/60, dégageant un côté à la fois vintage, rugueux et sexy, elle s’acclimate à merveille sur ce boogie sensuel, irrésistible. En provenance d’Australie, Dan Howls régale, nous caresse dans le sens du poil puisqu’il laisse s’exprimer toute la force de son blues sans la surjouer. Intimiste mais universel, le blues a de beaux jours devant lui. Et c’est tant mieux, surtout lorsqu’il est chanté par Dan Howls.

LAZY GRASS STRING BAND

Le bluegrass est très typé américain, genre américain profond, genre redneck 100% pour trump. Enfin non, nous stéréotypons, mais c’est vrai que le bluegrass possède une réputation plutôt sudiste avec tout ce qu’elle véhicule. Alors c’est aussi un groupe du sud, de la France, qui fait sien ce style musical. De Toulouse, Lazy Grass String Band met pas mal de peps dans son bluegrass, et l’agrémente de sa culture plurielle. L’album sera très prochainement chroniqué sur Litzic, on vous met en attendant un petit exemple de leur fraicheur et originalité de ton.

NIKOLA

Ce morceau, on ne l’a pas vu venir. Oeil rivé sur ntre smartphone, on traverse la route, un camion déboule qu’on n’avait pas vu, nous heurte en pleine face. Voilà ce que nous ressentons face à Avec un rouge et la poésie (reposant sur fond minimaliste de piano) de Nikola. Nous ne voulons pas en dire trop, le texte, au cordeau, sur le fil d’un rasoir poétique, crie pour lui-même.

GOLDEN BUG (Feat. The Limiñanas)

Nous poursuivons cette playlist 10 par Variation sur 3 bancs, titre qui a tout pour plaire. Parce que parlé, à la manière d’un Gainsbourg, parce que ça dégage un groove souterrain assez puissant. On aime aussi ce clip animé, plutôt psychédélique, mais un peu comme la musique qui se disperse des enceintes. C’est très bien fait, la poésie ici dégagée est concrète, observation que nous pourrions faire depuis notre balcon, descriptions de scènes quotidiennes vues par le regard de l’artiste, qui magnifie des tout petits riens pour en faire quelque chose de plus beau. Bref, on aime beaucoup !

ALAIN VALDES

Il a sorti son album Juste pour voir il y a quelque temps, il propose aujourd’hui un clip pour mettre en avant son morceau Ouvre tes chakras ferme-la. Alain Valdès avait réussi à capter notre attention avec son style bluesy jazzy, aux compositions ambitieuses et aux atmosphères fortes, intenses. Nous ne pouvions décemment pas passer à côté de ce titre qui porte, dans sa partie instrumentale où le piano prédomine un formidable souffle d’espoir, un optimisme régénérant, et une classe folle.
Et quand, en plus, la vidéo est au diapason, quoique légèrement obscure à décrypter, mais esthétiquement très bien foutue, alors on ne peut que valider.

FORM

Ce n’est pas un groupe d’inconnu puisque nous vous avons parlé d’eux il y a plusieurs semaines. Le groupe propose Equation, leur nouveau titre, sélectionné pour le FAIR. On retrouve ces sonorités électropop chaudes, dégageant une force d’une amplitude dingue, portée par une voix douce mais expressive. Ce groupe nous fait penser au travail de l’américain Elliot Moss dont nous retrouvons le même art dans le choix des sonorités, véritable travail de sculpteur du son qui embarque l’auditeur dans une bulle pendant un peu plus de 3 minutes. C’est beau, c’est aérien, légèrement dramatique, pas vraiment mélancolique mais trimballe un sentiment peut-être de fatigue. En tout cas, FORM fait partie de ces groupes que nous adorons découvrir à chaque nouveau morceau, dont acte.

Pour info, Equation est inspiré des réactions mathématiques inhérentes à la vie, qui font que nous réagissons de telle ou telle manière en fonction de nos valeurs, de nos principes etc. D’ailleurs, la définition exacte d’une équation est qu’il s’agit d’une logique mathématique à variables infinies. Ici chanson d’amour, elle montre l’emprise au quotidien de notre éducation, de notre culture et de bien d’autres facteurs qui peuvent nous enfermer dans des automatismes sclérosants.

MAGON

Encore un artiste mis en avant par Litzic et qui ne fait que confirmer la donne. Nous avons chroniqué son album il y a peu, mais nous ne résistons pas à l’envie de vous proposer cette vidéo tournée par Les Capsules (toujours impeccables). Avec les deux titres que sont Hour after Hour et Coucou my friends, Magon nous fait nous dire que nous ne nous sommes pas trompés en ressentant un incroyable frisson d’excitation à l’écoute de ce premier album absolument impeccable. Et pour cause : quel groove, quelle tension, quelle coolitude. Le seul défaut que nous pouvons y voir se trouve être la coupe de cheveux du chanteur (et encore, on dit sans doute cela par jalousie de ne plus posséder un seul cheveu sur le caillou). En tout cas, cette vidéo vaut le détour, à bien des égards.

BAASTA

L’avantage de la formule duo, c’est que vous pouvez jouer dans un placard à balais si l’envie vous en prend. Et dans cette session live, c’est le parti pris de Baasta ! (le placard à balais étant ici une cave basse de plafond). Si leur son s’avère dévastateur, il ne laisse pas présumer d’être joué dans si peu d’espace. Le contraste est donc étrangement saisissant. Le son ne souffre pas de cette proximité, dégage une phénoménale énergie, celle non pas du désespoir mais de l’espoir que les paroles portent (cet espoir étant juste que certains refusent de fermer leur gueule et que ça fait du bien). On retrouve donc, dans cette Cave session pour Les primeurs le brulôt Tora tora tora  Et Ballerine. Le seul truc bien pénible, c’est que ce groupe, on en a quand même ras le bol de le voir en vidéo… Ben ouais, c’est sur scène qu’on a envie de le voir !!

STEEVE LAFFONT

Refermons cette playlist 10 avec un morceau n’évoluant pas forcément notre style de prédilection. Steeve Laffont parvient tout de même à nous rendre accroc à son titre. D’une part, il fleure bon un printemps, pas juste concret mais aussi métaphorique, que nous attendons tous depuis un an. Mélange de jazz manouche, de rythmes méditérranéens, Gipsy mélancolie fait pleuvoir le soleil et une insouciance dont nous ne demandons qu’à suivre la voie. Bref, ce morceau fait un bien fou. Le garder pour finaliser cette playlist est donc tout sauf un hasard, puisque vous la quitterez avec des éclats de soleil coincés dans les cheveux….

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