Playlist 9 : Une sélection qui réchauffe avant le printemps !

26 février. Sélection musicale hebdomadaire

Nous sommes le 26 février, dernier jour ouvré du mois. Ce mois que nous n’aimons pas tire sa révérence et avec lui, pour fêter mars et le début du printemps qui ne sauraient plus tarder, une playlist mitonnée avec amour. Plein de très bonnes choses, des groupes qui cassent les préjugés, ou les codes, qui réinterprêtent les genres, à leur façon, avec leur énergie et leur savoir-faire. Si nous retrouvons quelques artistes que nous avons déjà présentés, de nouveaux talents s’incrustent parmi eux, nouveaux talents que nous espérons voir pour de nombreuses années. Mais trêve de bavardages, découvrez cette playlist 9 sans attendre !

playlist 9ABOUKIR

Commençons cette playlist 9 avec Digital introversion. Aboukir réveille le blues, sauce psychédélique par un rythme lent porté par une basse comme nous les aimons et nous place dans un rêve qui nous donne le la pour la journée. Ouatée, chaude, la production évoque les titres langoureux des années 70. Pourtant, entre influence vintage et modernité, le musicien, issu de la french touch, ne tranche pas. Résultat : un morceau usant de beaux effets en renforçant l’esthétique. Nous partons sur un tapis volant avec Aboukir, pour un pays des mille et une nuits, aux pays des rêves cosmiques et infinis.

GHERN

On retrouve Ghern pour la deuxième fois dans l’une de nos playlists. Alors que son album, prévu pour le 26 mars, est encore dans les cartons, il nous en donne le nom et la musique dans Tout a été inventé pour toi. En effet, ce nouveau clip porte le nom de l’album et dévoile un univers une nouvelle fois romantique, au texte raffiné et poétique, et à la musique pop toujours très bien agencée.

Nous aimons beaucoup l’univers de Ghern. Parce qu’il dégage une espèce de sérénité, de celle de ceux qui n’ont rien à prouver, mais tout à partager. Ainsi, ce titre, qui magnifie l’être aimé par le regard de son amoureux/amoureuse nous reste en tête, comme une déclaration, à toutes ces choses rendues uniques par la beauté du sentiment qui unit deux êtres. Simple et beau.

LOUVE

Avec Idylle nocturne, Louve nous annonce un EP (Ultra chaos qui sortira le 16/04 prochain) chaud comme la braise. Pourquoi ? Parce que l’animal sensuel qu’est Louve met nos sens en exergue, nous attise le cœur comme une magicienne des mots et des sons. L’effet est magnétique, à l’extrême. Nous tombons littéralement sous son charme, autant celui des mots que celui de la musique. Idylle nocturne nous propulse dans un univers électropop addictif, aux tonalités sombres, mais pas angoissantes plutôt de celles qui font naître les envie de corps à corps torrides. Ça ne s’explique pas vraiment, cela se ressent. Et comme les ressentis ne savent mentir, nous succombons à nos instincts. Animaux il va s’en dire.

BAGATELLE

Si tu vis dans un labyrinthe est un morceau qui nous fait un drôle d’effet. Entre un côté presque variété et un côté arty totalement anachronique. Avec une ligne de chant qui paraît d’une simplicité étonnante, Bagatelle ne cesse de nous surprendre sur ce titre à la structure évolutive, à la fois électro, à la fois pop, aux atmosphères à la fois mélancoliques, enjouées, aux couleurs folles, parfois excentriques, parfois presque grandiloquentes. Un mélange improbable qui ici tient superbement en place et nous évoque un peu Katerine, un peu Sébastien Tellier, un peu Daho, et c’est plutôt pas mal.

AN EARLY BIRD

Morceau qui dégage un bel optimisme (comme cette playlist 9), ne serait-ce que par son clip qui met en scène des sportifs comme on n’en voit que trop peu (pas en vrai mais dans les médias). Musicalement, nous sommes en pleine pop gonflée aux effets surpuissants d’une production, chaude, enveloppante, sucrée, mais jamais dans le mauvais sens du terme, avec cette pointe de nostalgie également positive. Bref, on aime beaucoup An early bird, groupe nous venant d’Italie, dont Fishes in the ocean nous montre une facette sensible à laquelle il est difficile de ne pas accrocher.

PIERS FACCINI

Morceau blues tirant un trait d’union entre l’Afrique (celle du nord, du Sahara) et l’Amérique (celle du delta du Mississipi), Fonghorn Calling tire une sonnette d’alarme sur notre capacité à feindre l’urgence absolue qui se profile devant nous. Celle-ci concerne bienn évidemment l’enjeu environnemental lié aux dérèglements climatiques qui nous pendent au bout du nez et dont on semble se foutre royalement. En mélangeant le blues des noirs américains aux instruments traditionnels tel le guembri, l’instrument emblématique appartenant aux traditions nord-africaines Gnawa, Piers Faccini ouvre les yeux et nous propose de faire de même, avant qu’il ne soit trop tard. L’autre effet de ce mariage de tradition est de rendre une nouvelle fois le blues moderne et s’émancipant de toute nationalité, s’imposant ainsi comme une musique du monde.

SLUMB

On aime bien, Slumb, et ce nouveau single, Come & get it (feat C.W Jones), ne risque pas de nous faire changer d’avis. Outre ce magnifique clip surréaliste, qui fait son petit effet, entre bizarreries en tout genre et message dilué dans des gélules, c’est la musique qui nous fait forte impression. Mélange d’univers actuel urbain (chant rappé), électronique (les programmations rythmiques), de soul et de blues (les instruments comme le piano), Come & get it nous prend par la main pour nous faire découvrir son univers foisonnant d’idées et de concept.

D’une certaine manière, Slumb ici nous évoque Gorillaz, non pas dans le son mais dans cette manière de faire tomber les frontières entre les styles. Et en mettant tout le monde d’accord que ceux-ci sont vraiment une connerie des marketteux pour cliver l’art en petites cases bien proprettes. Chose dont à l’air de se moquer ce duo dont nous vous avions déjà parlé il y a quelque temps et qui confirme ici la donne de façon extrêmement pertinente.

LISA LI-LUND

Poursuivons notre playlist 9 avec ce morceau auquel il est impossible de résister. Ce titre nous met simplement en joie. Parce que tout y est léger, tout y est bien fait, que c’est une bulle d’optimisme nostalgique qui nous embarque dans un univers pop rock, rehaussé d’une pointe de folk. C’est un morceau qui nous gonfle le cœur de cette bouffée de plaisir instantané, à déguster à tout moment de la journée, surtout lorsqu’un coup de blues vient se saisir de nous. Muscle memory of missing you est extrait de l’album Glass of blood qui sortira fin avril chez Pan europen recording.

BRITTA PEJIC

Sebago Lumbago commence sur une guitare acoustique expressive, dégageant un je-ne-sais- quoi d’optimiste. Puis, très vite, la musicienne pose sa voix, dans une esthétique folk/pop qui fait mouche. Entre psychédélisme et rock inspiré des années 90/2000, le titre semble tout droit sorti de nos souvenirs, comme s’il nous était déjà familier. C’est vrai, peut-être que son originalité ne se situe pas dans sa structure, dans ses sonorités. Néanmoins, l’interprétation y est convaincue (et convaincante), la réalisation irréprochable et nous glisse dans une bulle instantanément. Ce qui fait toujours du bien !

KOMOREBI

Il y a une chaleur intense, une poésie de peu de chose, une forme d’urgence, aussi. Les sentiments sont portés en avant, d’une façon tout sauf insignifiante. Avec Nos yeux (chapitre 1 – l’attraction), le duo place au même niveau musique (électronique étrangement organique, multicellulaire) et texte (poésie qui réside dans des particules ou éléments concrets mais dégageant un imaginaire onirico spirituel dans le cas présent). Nos yeux nous touche parce qu’il y a de l’âme, une douceur dégageant une force évocatrice dingue, qu’il convient à chacun d’habiller avec ses propres histoires, ses propres ressentis, ses propres perceptions, comme si Komorebi était ce révélateur de ce que renferment nos souvenirs.

MUSTANG

Pas cher de la nuit, comme une révélation, comme un mantra. Classicisme qui n’en est pas, rock qui n’en est pas, tout deux sont plus que cela, tous deux sont autre chose que cela. C’est un tout, punk (mais ce n’est pas du punk), c’est une fièvre, une écriture, c’est du Axel Bauer, mais en mieux, mais en plus incandescent. Bref, Mustang nous file une bonne torgniole.

MYYORA

Cette artiste nous fait à chaque fois son petit effet. Sa voix est toujours un puissant catalyseur d’émotions. Sur ce titre, l’un de ces plus personnels, nous accrochons sur des sonorités qui dérivent d’une forme de pop électro sur des motif évoquant l’Inde. Nous y sentons une force intime, un sentiment exalté, combatif, mais également une fragilité dissimulée par des apparats rythmés et modernes.

BIDI

Nous achevons cette playlist 9 avec Bidi, qui fait du Bidi. On aime, ou pas, c’est selon, mais quoiqu’il en soit, c’est toujours surprenant, déroutant. C’est un départ reprend des éléments de Le Gecko dont nous avions déjà parlé, dans ces sonorités, dans ces lignes de chant, dans cette manière très théâtralisée de s’exprimer. Nous concevons que celle-ci puisse irriter, agacer, car elle est très particulière. Mais la base musicale, un rock hybride en tradition et modernité vient en gommer certains aspects en dégageant un sentiment de violence (presque), d’urgence. Le texte, surréaliste, d’anticipation, participe au parfum inédit du morceau, à son caractère, une nouvelle fois, déroutant. Donc on peut aimer, ou pas, c’est au choix. Nous, on décide de partager cet ovni de la semaine.

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