[INTERVIEW] OKALA, un talent à suivre de très près !

okalaNous avons épluché la programmation du Crossroads festival (ICI) et avons eu un coup de coeur sur le titre Lion’s dem d’Okala. L’occasion de lui poser quelques petites questions.

Litzic : Bonjour Okala. Merci à toi de prendre le temps de répondre à nos petites questions. La première d’entre elles est simple : comment vas-tu ?

Okala : Salut Patrick ! Je vais très bien et je suis ravi de répondre aux questions de Litzic!

L : Peux-tu te présenter rapidement ? Qui es-tu et quel a été ton parcours jusqu’à ce premier EP  First step?

Okala : Je m’appelle Okala, je suis musicien auteur compositeur interprète, je fais de l’indie-pop que j’appelle post post alternative. Elle pourrait se situer entre The Do, Metronomy et Cascadeur avec un soupçon de Radiohead.

Il y a quelques années, j’ai eu un premier projet sous la forme d’un groupe qui s’appelait Nathaniel Isaac Smog (indie-pop) puis j’ai rejoint la formation scénique de Shorebilly (Side project de Rémi Alexandre de Syd Matters) et finalement je suis revenu à un projet solo, plus personnel et introspectif : Okala.

Crossroads festival : entretien avec Thomas Blanquart ICI

L : Tu vas jouer très prochainement au Crossroads festival. Comment appréhendes-tu ce rendez-vous et quelles en sont tes attentes ?

Okala : Je suis très heureux de jouer au Crossroads festival, c’est LE festival de découvertes musicales des Hauts-de-France, il a une dimension européenne et la programmation est superbe. Je suis très honoré d’en faire partie d’autant plus que mon projet est récent, c’est une belle opportunité. La présence de professionnels des musiques actuelles rend cette date importante mais je l’appréhende comme n’importe quel concert, je vais l’aborder comme à mon habitude en créant une atmosphère feutrée et aérienne et j’espère emporter loin le public !

L : Tu sortiras en novembre un très beau premier EP. Quel en a été le point de départ ?

Okala : Merci ! Le point de départ a vraiment été une remise en question totale de ce que je suis et mes interrogations sur ma relation au monde extérieur. Ça fait un peu début de psychothérapie mais c’est vraiment ce qui a déclenché mon envie de composer ainsi, ça a donné le ton.

L : On pense à Syd Matters, Radiohead, Blur également dans une certaine mesure. Sommes-nous dans le juste ? Quelles sont tes références musicales ?

Okala : Oui, vous êtes dans le juste ! J’ai grandi aux sons de Blur et Radiohead, puis Syd Matters. J’ai commencé la musique enfant, ma mère étant professeur de musique il y a toujours eu des instruments à la maison et cela m’a permis d’explorer la piste musicale assez tôt comme moyen de communiquer. J’ai commencé à écrire des chansons vers 9 ans que j’enregistrais sur un vieux radio cassette, à l’époque j’étais très inspiré par Michael Jackson dont les posters tapissaient les murs de ma chambre… Je pense que ça fait de MJ ma référence absolue non ? Ahah. Après, le temps a passé et j’ai découvert d’autres musiques d’autres styles du hip-hop et Rn’b au grunge des années 90, de Kraftwerk à Michel Legrand, des génériques et bandes originales d’animé de Seiji Yokoyama à Arcade Fire, je me suis nourri et me nourri toujours d’un spectre hyper large.

J’ai grandi aux sons de Blur et Radiohead, puis Syd Matters

L : Ta pop s’avère très facile d’accès pourtant nous y sentons des pointes expérimentales surgirent ici ou là. Comment arrives-tu à lier les deux sans pour autant plomber l’un ou l’autre de ces deux aspects ?

Okala : Telle que je conçois la musique (la pop en l’occurrence) c’est d’abord une mélodie soutenue par des harmonies. Ensuite on est libre d’aller dans n’importe quelle direction, et c’est ce que j’essaie de faire sans me fixer de limite. La mélodie c’est le cordon qui va permettre de voyager sans se perdre alors une fois que je suis bien arrimé à ce cordon, je me balance, j’explore…

L : Comment composes-tu ? La musique apparaît-elle avant la musique ou inversement ? Laisses-tu le hasard s’en mêler ?

Okala : J’ai ma petite routine de composition ! Ça commence toujours par la musique : d’abord une mélodie et des accords, ensuite les premiers arrangements. Cette première phase peut aller très vite car elle est très spontanée et intuitive . La seconde phase peut être beaucoup plus longue, c’est le peaufinage durant lequel les arrangements peuvent changer du tout au tout jusqu’à ce que j’ai la sensation que l’ensemble sonne naturel à mon oreille et soit conforme à ce que j’imaginais au départ. Il n’y a pas de règles en matière de phase 2… j’ai des morceaux qui attendent depuis des années. Et finalement, il y a les textes qui arrivent vraiment à la toute fin. En réalité, je les vois comme la traduction littérale de ce que la musique dit déjà.

Post pop alternative

L : Quels thèmes abordes-tu dans cet EP ? Se sont-ils imposés d’eux-même ou bien as-tu dû creuser profondément pour en extraire l’essence ? Avais-tu déjà de la matière avant de commencer à écrire ces morceaux ou tout s’est-il fait rapidement ?

Okala : C’est un peu les deux ! Comme je m’inspire beaucoup de mon ressenti par rapport à mon environnement, au monde etc…, les textes qui arrivent vraiment à la fin du processus de composition. Par exemple, 7 AM est partie de l’idée qu’il était injuste qu’on doive se lever tôt le matin lorsque physiquement on sent qu’on n’est pas adapté pour ça. Quant à First Step c’est la méthode Coué lorsqu’on essaie de se convaincre que tout va bien ! En vérité First Step est la chanson la plus triste de cet EP !

L : Ta musique est parfois légère, d’autres fois plus mélancolique, voire légèrement inquiétante (la fin de 7 AM par exemple). Dans quel état étais-tu au moment de composer ces quatre titres ?

Okala : Haha je dirais que de manière générale lorsque je compose je suis plutôt serein quelles que soit les émotions que j’explore dans la composition. C’est peut-être l’effet exutoire ! Quand j’ai composé cet EP, j’étais dans un état d’esprit de renouveau, et j’avais en tête l’envie profonde de marquer cette intention, cette impulsion, dans le marbre. J’ai essayé de placer dans cet EP, les graines de ce qui sera un univers riche et varié en perpétuel mouvement, en extension ! C’est d’ailleurs pour ça que je l’ai appelé First Step également.

Concert à La condition publique, Roubaix, le 12/09 à 21h

L : Peux-tu nous définir ton EP en seulement 3 mots ?

Okala : POST POP ALTERNATIVE 😉

L : Tes quatre titres sont très cinématographiques et habilleraient magnifiquement un film. Est-ce un exercice qui te plairait ?

Okala : C’est assez marrant parce que ça n’est pas du tout quelque chose à laquelle j’avais pensé en composant mais on me le dit souvent ! Effectivement, composer pour des films ou séries me plairait beaucoup mais alors mon kiff absolu serait de composer des génériques et musiques pour des dessins animés !

L : Tu as carte libre pour faire ta promo, annoncer tes dates ou parler de ce qui te tient à coeur. C’est à toi :

Okala : Je suis dans le booking et la réparation de la sortie du EP alors des choses vont être annoncées sur mes réseaux…Du coup, n’hésitez pas à vous y abonner !!

Merci infiniment d’avoir pris sur ton temps pour répondre à cette interview. Nous rappelons que tu seras présent au festival Crossroad, le 12 septembre prochain (La condition publique, Roubaix, 21h). Ton EP First step sortira quant à lui le 08/11 (nous aurons l’occasion d’en reparler au travers d’une chronique).

 

 

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