[FESTIVAL] Crossroads festival
Début du Crossroads festival dans 9 jours, à Roubaix.
Le Crossroads festival est sur le point de débuter. Les équipes sont dans les starting-blocks pour ce festival défricheur de nouveaux talents qui se tiendra à Roubaix les 11,12 et 13 septembre prochain. Nous avons profité d’être un peu en avance sur ce coup de feu pour échanger avec Thomas Blanquart, le coordinateur du festival. Pour rappel, le Crossroads festival met à l’honneur, cette année, 29 groupes, tous styles confondus (allant du hip-hop au rock en passant par la chanson).
Le principe.
Ceux-ci sont programmés sur les trois soirées, gratuitement. C’est l’un des attraits de ce festival qui permet d’attirer un large public vers des groupes peu connus, émergents. Ici, pas de tête d’affiche à la mode, mais des groupes aux univers contrastés, variés, et surtout qui ne demandent qu’à être découvert. 29 groupes, cela peut paraître beaucoup, mais un jury de 8 professionnelles et professionnel (4 hommes et 4 femmes) a déjà pas mal écrémé la sélection initiale qui tournait à 180 groupes. Si le jury est paritaire, les groupes, comme le déplore Thomas Blanquart, eux ne le sont pas. C’est l’un des objectifs futurs du Crossroads festival, faire en sorte que les femmes soient aussi présentes que leurs homologues masculins afin de faire chuter les derniers préjugés.
Les soirées sont donc réservées aux groupes tandis que les débuts d’après-midi sont réservés à des échanges/ateliers/conférences entre artistes et professionnels de la profession. Ceux-ci ont pour but de permettre aux groupes/artistes de se former sur leur métier (sur les réseaux numériques, sur l’étude de leurs droits etc…), d’éviter les pièges qui y sont inhérents, et tout ce qui concerne les aspects administratifs de la profession. Des rencontres plus informelles auront également lieux, de façon à ce que tout le monde se rencontre et que naissent des idylles, professionnelles cela s’entend.
La philosophie.
Le but de tout ceci est de permettre, via un réseau de salle, de labels, de tourneurs, de faire voyager un peu tout ce beau monde. On s’explique. Ces groupes ont été sélectionnés, certes, mais ils ont fait cette démarche, via leur « prescripteur ». Les salles, labels, tourneurs et autres ont proposé leur(s) poulain(s) lorsque le festival leur en a fait la demande. Ce maillage permet donc d’entretenir des liens qui permettront à un groupe des Hauts-De-France d’aller en PACA, tandis qu’un groupe de là-bas ira en Hauts-de-France en représentation par exemple.
La B.I.C (Brigade d’Intervention Culturelle), qui est à l’origine de ce festival, a pour objectif d’expatrier les groupes des Hauts-de-France vers les autres régions métropolitaines (ou en dehors des frontières hexagonales). Vous avez plus d’infos sur l’asso ICI . Le Crossroads festival, lui, permet ainsi aux groupes d’autres régions d’avoir accès aux scènes des Hauts-de-France. Ce système « d’échanges » vise à ce que tout le monde soit gagnant. D’une part le rayonnement du festival permet d’acquérir une crédibilité certain (le niveau est très relevé, quel que soit le style musical présenté cette année ! ), d’autre part par ces échanges qui mettent véritablement l’accent sur le sérieux, l’engagement et le professionnalisme de chacun.
Une chance en or.
L’éthique de ce festival nous parle totalement, de par son engagement auprès de groupes émergents, qui ont besoin d’une exposition forte pour espérer exister en tant que tel, mais également par cette envie de regrouper tous les styles musicaux avec pour seul critère de sélection celui de sa qualité artistique. Un formidable tremplin qui ne demande qu’à être partagé par le plus grand nombre. Aussi, amis des Hauts-de-France, n’hésitez pas à vous rendre aux concerts (gratuits nous le répétons) pour encourager,nous en sommes sûrs, les groupes de demain !