TRAMONTANA Souffler un vent sixties sur nos platines

Tramontana EP chroniqueTramontana, chronique premier EP 5 titres

Cet EP possède la saveur des premières fois : naïf, enjoué, pas parfait (mais pas très loin de l’être). Bref, Tramontana nous régale avec ces 5 titres de pop en anglais ressemblant, à s’y méprendre, à une bonne bouffée d’oxygène.

Une énergie très sixties.

Nous sentons chez Tramontana, composé de Nicolas Charlier, Nicolas Desse, Thibault Vincent, J-M Paillard (et, en backing vocals sur Pavement Blue, premier titre de cet EP, Kyrie Kristmanson dont vous avez déjà lu le nom sur Litzic, ICI par exemple), comme un parfum de sixties, pas loin de nous faire penser aux Beach Boys (oui rien que ça). Cette filiation nous saute d’ailleurs littéralement aux oreilles sur Judies’Hair, morceau n’étant pas sans nous rappeler un autre groupe que nous adorons, à savoir les Girls In Hawaii.

Il est clair qu’en lisant pareils noms, vous vous doutez tout de suite que nous n’avons pas affaire ici à un groupe au rabais, mais bel et bien à un groupe mature, ayant gentiment accumulé de la matière sonore, des références, pour la restituer à sa sauce. Et quelle sauce ! Nous parlons ici d’une pop à la fois classe, très inspirées des sonorités sixties/seventies, tout en étant d’une modernité sans âge.

Une production chaleureuse.

La production n’y est pas pour rien. Pour la jouer imagée, nous dirions que cette production est un peu le penchant musical au combi Volkswagen, vous voyez ce que nous voulons dire ? Elle disperse dans nos tympans des touches sonores qui nous mettent les sens en ébullition. Des images naissent, d’amour libre, de LSD et de Woodstock, de fraternité.

Bon, essayons de ne pas surjouer la musique de Tramontana. Ce groupe nous fait un peu le même effet que Foxwarren, c’est-à-dire celui d’un groupe qui a su peaufiner son univers, le frotter à la personnalité de chacun de ses membres, d’avoir su en tirer une homogénéité et une qualité de composition. Si les codes de la musique pop sont ici respectés, le choix des instrumentations, de l’enregistrement (qui sonne analogique), lui ajoute ce surcroît de charme qui fait le reste.

Une voix douce qui invite à la tendresse.

Et puis il y a la voix de J-M Paillard. Celle-ci est une invitation à un slow langoureux et à un roulage de pelle en bonne et due forme. Elle se cale à parfait sur les compositions les plus langoureuses ou sensuelles de cet EP (Looking sharp, The world to me), apaise nos tensions, nous invite à respirer, à nous concentrer sur ce qui a de l’importance. Pour autant, sur les morceaux plus enlevés, elle ne perd pas de sa douceur, mais elle propose parfois un caractère légèrement épique (de ceux qui préfèrent suggérer plutôt qu’imposer), parfois une lecture un peu plus sombre, mélancolique ou nostalgique.

Tout cela reste à prendre avec des pincettes car ce 5 titres respire tout sauf la dépression. Au contraire, il est porté par un souffle libertaire, par une joie contagieuse, que ne peut que venir illuminer la qualité intrinsèque des morceaux. Nous attendons la suite avec impatience (et c’est peu de le dire !).

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