[CHRONIQUE] LOUDER THAN DEATH punk & roll

Louder than death stop und fick dich chroniqueLOUDER THAN DEATH Stop und fick dich (déjà disponible chez In the red records).

Louder Than Death c’est le projet initié par King Khan, canadien basé à Berlin. Avec Louder than death, il s’est entouré de Sean des légendaires Spits (États-Unis), de Looch Vibrato et Aggy Sonora de Magnetix (France) et de Fred Bourdil des Shrines (groupe Allemand, tournant avec King Khan, mais lui est français).  Le combo forme un mélange détonant de punk rock, de rock slacker et de rock indé, nous ne savons plus trop car les frontières sont ici inexistantes.

Du rock, du roll, et une certaine autodérision.

Le groupe maîtrise ses gammes, inutile de le nier. Nous retrouvons un esprit Do it yourself poussé, nous évoquant bien évidemment le punk originel des Sex Pistols, mais également celui, plus américanisé, des Ramones, voire celui des Stooges d’Iggy Pop. Louder than death mélange le tout à la sauce irrévérence et potache. Bref, ici on ne se prend pas au sérieux en faisant les choses sérieusement. Parce que les choses sont ici faites  comme il faut qu’elles le soient : énergie décapante, riffs monstrueusement efficaces, voix métalliques passées au filtre d’un micro trafiqué, l’ensemble dégage un aspect authentique indéniable, sans rogner sur la qualité de composition.

Au-delà de cela, nous sentons une véritable joie dans ce groupe. Joie de jouer ensemble, joie de faire ce que bon lui plaît, Louder Than Death délivre un côté euphorisant auquel il nous est impossible de résister. Les codes sont détournés pour faire ressurgir une forme d’autodérision assez jouissive (voir la vidéo tout en bas de l’article sur le Binic Folks blues festival ICI ). Sur disque, cette autodérision n’est pas explicite, nous la sentons dans les attitudes vocales de King Khan notamment. Tout se passe en hors champ en gros. Nous imaginons les délires d’ados de ce groupe sans âge.

Garage.

Le son est juste ce qu’il faut de cradingue avec cet aspect enregistré maison absolument magnifique. Absolument magnifique car ici tout est bien mixé, dans une espèce de shoegaze minimaliste. Guitare, basse et batterie sont parfaitement audibles, même si en retrait des voix posées aux avant-postes. Nous apprécions ce côté compact, rentre dedans, qui n’oublie pas une certaine finesse. Celle-ci réside en grande partie dans le mixage et la production du disque car il dégage des charmes seventies plus vrais que nature.

Ça rock et ça roll sévèrement. Ça sex et drugs aussi, peut-être, ou certainement, donc ça ne peut que nous ravir. Tout l’esprit de cette musique transparaît dans Stop und fick dich, à savoir plaquer deux accords, pousser les potards sur 10, envoyer du pâté à la batterie et beugler dans un micro. Si ce n’est qu’ici le beuglement n’en est pas un, c’est plus un cri qui nous hurlerait qu’il est encore temps de nous amuser et de ne pas autant nous prendre la tête avec ses satanées obligations de grandes personnes.

Stop und fick dich.

Alors l’envie nous saisit de reprendre nos vieilles guitares, oubliées dans un coin de la cave, du garage, de dépoussiérer nos amplis, d’appeler un ou deux potes et de taper le bœuf, en faisant chier les voisins avec le bruit, euh la musique, ainsi créée. Parce que c’est le point fort de Louder than death, nous donner envie de faire la même chose, de nous défouler, de nous exprimer de façon basique mais efficace.

L’esthétique du groupe a de quoi séduire tous les amoureux du rock, que la tendance punk leur plaise ou non. Le groupe avec Stop und fick dich s’inscrit dans cette veine qui, nous l’espérons, ne s’éteindra jamais. En tout cas, Louder than death maintient haut et droit l’étendard rock dans ce qu’il a de plus pur, et forcément, nous suivons le mouvement.

Voir plus de Louder than Death sur Youtube

Le groupe sera présent le vendredi 26/07 au Binic Folks Blues Festival. Plus d’infos dans notre rubrique dossier

Ajoutez un commentaire