QUEEN EN BD (Collectif)
Show of dream lovers must go on… for eternity
Découvrez l’histoire du groupe MYTHIIIIQUE, formé par Freddy Mercury, Roger Taylor, Brian May, rejoints par la suite, thanks my melodic lord, par John Deacon, j’ai nommé QUEEN !
The best rock band ever ! Vous n’en êtes pas convaincus ? Je ne m’occupe pas des chroniques musicales, mais bon, j’ai des pavillons sensitifs, comme tout le monde, et le SON QUEEN reste inimitable.
Laissez-vous guider dans les méandres d’une genèse hallucinante par une cohorte de sensibles artistes du motif et de la bulle.
Comment un gamin d’une Ile Mystérieuse s’est-il élevé sur le trône de la musique mondiale avec ses cordes vocales kaléidoscopiques et son ambition galactique ?
Vous le saurez en vous immergeant dans les pages colorées, psychédéliques et documentées de Queen en BD, une nouvelle sublime démonstration des Éditions Petit à Petit…
Multiples regards omniscients pour vagues émotives en pagaille
La brillante idée de Queen en BD, une cousine de l’opus Enchaînés, (dont j’ai eu le bonheur de lire les pages indispensables à tout prof abordant la traite transatlantique) réside dans le fait de proposer des univers graphiques très variés, nés sous la palette de plusieurs artistes émérites.
Entre caricatures, dessins plus réalistes, formes simplifiées, illustrations si documentées que Freddy et ses comparses nous apparaissent plus vrais que nature, et nous les verrions presque s’animer sous nos yeux, quitter leurs cases et performer sous des lumières stroboscopiques, habillés de strass et de paillettes, toujours prêts à nous émerveiller grâce à des mélodies mémorables et des paroles polysémiques.
Chacun de ces épisodes est servi par un scénario solide qui révèle de manière efficace en quelques phylactères décisifs les mécanismes complexes de la machinerie Queen, portée par l’aura de diva et de spotlights addict de Freddie Mercury.
Le chanteur, à la voix extra-dimensionnelle, insuffle au groupe la puissance dévastatrice et révolutionnaire de la musique la plus azimutée qui soit, avec des chansons mythiques comme Bohemian Rapsody, monument druidique qui a failli passer dans les oubliettes de la frilosité d’un producteur obtus.
Tout en imprimant sa patte et sa marque, jusque dans les moindres détails, notamment avec ce logo imparable reprenant les signes astrologiques des quatre cavaliers apocalipstic, Freddy laisse le champ libre à ses acolytes, traverse la vie comme une comète prismatique et laisse à jamais une empreinte qui a inspiré tant d’artistes sur le globe… et je ne parle pas que de musiciens bien entendu, car je m’inclus dans la longue liste.
Comme toujours chez Petit à Petit, les nombreuses pages, qui explicitent chaque étape du voyage de Queen en ce monde, sont précieuses et nourrissent notre réflexion, notre curiosité, notre surprise et notre admiration pour un groupe aux multiples facettes, et qui continue à émerveiller et surprendre encore, malgré la disparition prématurée de son pilier primordial.
Queen… Queer… Qu’ouïr, à part the king of the world ?
Queen, ce sont des albums de dingue, des chansons stratosphériques, des concerts à n’en plus finir où le monde entier s’étonne de l’ascension d’un gars adepte de la moustache fournie, souvent torse nu ou drapé comme un Néo-king planétaire, arborant des tenues bombardées de neutroniques couleurs, jouant avec les genres, les codes, les normes, repoussant ses limites jusqu’à l’excès et la démesure, et rejetant la tiédeur aseptisée des mélodies rutilantes de la musique marketing et formatée.
Freddy est une étoile, pas de doute. Elle brille encore, parmi les constellations issues des métamorphoses des artistes qui ont été élevé(e)s au rang de divinités d’azur, souvent bien trop tôt, comme Kurt, Amy, Janis, Jimi, Maurane, Teri, Whitney, Prince, George, David, Jim, Aaliyah, Dolores, John… et Imagine, cher lectorat Litzicquement vôtre, si nous avions pu garder encore un peu ces étoiles parmi nous… alors ce monde terne et cerné d’ombres viles aurait peut-être évité une multiplication de séparatismes veuls et d’obscurantismes insidieux ? Pas sûr… De toute façon Who Wants To Live Forever ?
Lorsque Freddy s’est envolé avec ses ailes arcs-en-ciel, son diadème et son fidèle micro sans pied, le musical world a versé des larmes dignes des crues du Nil, du Danube, du Gange, du Mékong, de l’Okavango, de l’Amazone et du Mississipi réunies.
Queen, contre toute attente, a perduré à travers l’espace et le temps, car sans aucun doute ses rhizomes étaient plus puissants que n’importe quelle racine des nombreux baobabs de Madagascar.
Thanks melodic lord once again ! Adam Lambert a repris le flambeau après des années de recherche de la voix à même de perpétuer la mémoire, de respecter l’héritage et de ne surtout pas chercher à remplacer Freddy Mercury, plus hot que la planète Mercure elle-même, pourtant la plus proche du Soleil !
Merci Adam d’avoir été le Néo-phénix qui permet à des gens nés bien après nos chères années 80 de se laisser investir par le Queen Power !
Pour conclure
Queen en BD, c’est l’expérience dont tous les fans et les novices en matière de Queen World ne peuvent que rêver, même sans en avoir conscience.
Tous les profils auront plaisir à en savoir plus sur les coulisses, les moments de doute, les hasards, les chances provoquées, les prises de bec, les rébellions, les blessures, les aspirations intrinsèques d’un groupe aux allures de cathédrale gothique additionnée de runes mystiques, de chamaniques arcanes et de mythologiques personnalités qui ont su s’imbriquer, se combiner, se mixer, se transfigurer, alors que beaucoup doutaient de la pérennité de leur édifice… Elles en doutaient peut-être elles-mêmes d’ailleurs…
Comme quoi l’alchimie créatrice, ça ne s’explique pas ! Parole d’illustrapoète !
Queen en BD, projet collectif, Petit à petit, 160 pages, décembre 2021
Florent Lucéa
Florent Lucéa a rejoint l’équipe Litzic. Il chronique pour vous les BDs qui lui ont tapé au coeur et à l’oeil. Peintre, dessinateur et auteur protéiforme, il apporte son regard à la fois curieux et pertinent sur ce que l’on nomme communément le Neuvième art. Il a été notre auteur du mois en mai 2019.
Depuis 2021, il dirige également la collection encre sèche des éditions Ex Aequo
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Florent
Florent Lucéa a rejoint l'équipe Litzic. Il chronique pour vous les BDs qui lui ont tapé au coeur et à l'oeil. Peintre, dessinateur et auteur protéiforme, il apporte son regard à la fois curieux et pertinent sur ce que l'on nomme communément le Neuvième art. Il a été notre auteur du mois en mai 2019. Depuis 2021, il dirige également la collection encre sèche des éditions Ex Aequo
