FULL MOON LITTLE HOUSE, Importance de l’entourage
Nous avons questionné Kévin Navizet à propos du soutien dans l’épanouissement artistique.
Forcément, cela vous parlera d’autant plus si vous êtes musiciens, néanmoins tout artiste, quel qu’il soit, devrait pouvoir s’y retrouver sur certains aspects nous apparaissant fondamentaux, notamment lorsque le travail de production se fait de façon solitaire. Ainsi, musiciens, auteurs et autres créateurs de tous horizons conviendront de l’importance de l’entourage dans cette quête personnelle exigeante.
Il en faut de l’énergie pour se lancer dans un projet au long cours, comme celui que s’est imposé Kévin Navizet avec son projet, pour l’heure, solo. Musicien dans l’âme, il n’en demeure pas moins que la passion est soumise à des éléments perturbateurs qui peuvent vite devenir incompatibles avec son envie de pratiquer son art de façon convenable (voir la rendre totalement impossible).
La famille.
Certains musiciens se trouvent parfois bien esseulés, non seulement lors de la partie créative d’une oeuvre, mais également d’un point de vue plus personnel, lorsque les proches, la famille, ne sont pas au rendez-vous. Fort heureusement, ce n’est pas le cas pour Kévin Navizet qui déclare avoir la chance d’être soutenu par sa famille et sa belle-famille. D’un côté comme de l’autre, une réelle fierté se fait sentir, ce qui aide le musicien à prendre confiance en lui.
Bien évidemment, il prend tous les avis qui circulent. Mais ceux de ses proches sont de première importance. Si nous essayons d’être un peu psychologue, nous dirons que c’est déjà dans la sphère familiale que se forme la personnalité de l’individu. Celle du musicien est également avide du consentement des parents/beaux-parents qui lui permet de gagner un peu en sérénité. Voir cette joie, cette énergie, tend à décupler le plaisir et à avoir envie de surprendre ce premier auditoire. Ce n’est pas forcément le plus aisé à convaincre, son avis compte donc énormément, et dans le cas de Full moon little house, il s’avère souvent capital. Car les avis qu’il obtient en retour sont à la fois bienveillants et critiques (notamment de la part d’un beau-père musicien, évoluant dans un registre tout autre, ce qui apporte une expertise d’écoute elle aussi différente, qui en outre sait par quelles affres passe un musicien quant à ses créations).
La compagne.
Mais peut-être plus que la famille au sens large, c’est celle que forme Kévin avec sa compagne et sa fille qui a le plus d’impact. Première fan, depuis June lui étant dédié, sa fille, dont les yeux brillent quand son père joue devant elle, est un carburant incroyable, une énergie absolument neutre en carbone, mais pas en amour pur. Ça compte énormément, quand bien même il ne s’agit pas d’un avis argumenté.
De la même façon, celle qui partage sa vie se trouve être en première ligne face à tous les tâtonnements liés à un nouveau titre en gestation/cours de réalisation. Loin d’être tendre dans sa façon d’exprimer ses ressentis, elle permet parfois à Kévin Navizet de recentrer le débat, à épurer ses titres. Il n’y a pas de complaisance ou de flagornerie, mais un regard objectif qui convient parfaitement au musicien qui, nous le présumons, perd parfois moins de temps avec cet avis précieux. Ce premier avis, notamment lors de la conception, et la proximité directe font que l’évolution du morceau se réalise de façon moins solitaire que dans certains cas.
Si des fois les remarques peuvent piquer un peu, ce n’est jamais fait dans le but de faire mal. C’est au contraire dit avec bienveillance, dans l’intérêt du musicien. Cet avis compte donc plus que tout dans son évolution d’artiste, et cette chance lui permet de ne pas lâcher prise.
Les amis.
Il faut aussi compter, c’est normal, sur les amis. Il y en a deux qui comptent particulièrement pour Full moon little house : Iolo Gurrey et Damien. Le premier est un fidèle collaborateur de Kévin Navizet puisqu’il officie souvent au mixage de ses morceaux. Il est là du début à la fin du processus, donne son avis notamment sur les prises de son, donne des pistes quant à de nouvelles façons d’enregistrer tel ou tel instrument, puis intervient également dans la finalisation du morceau. Contrairement à la famille, son regard s’avère un précieux allié artistique, technique, et permet également à Full moon little house de gagner en cohérence sur la durée (cohérence quant à l’écriture des morceaux et à la composition).
Autre ami à l’importance indéniable, qui, pour sensiblement les mêmes aspects, se montre de première importance, Damien. Son avis compte énormément, notamment en début de processus où son avis éclairé permet de dégrossir un morceau, voire incite le musicien à prendre une nouvelle direction, ou à tout reprendre depuis le début. Musicien également, son avis est donc éclairé, et permet aussi à Kévin de gagner en confiance par les conseils disséminés sur sa route.
D’une façon générale, tout l’entourage de Full moon little house est féru de musique. Tous mélomanes, dans des genres variés, lui apportent encouragements, conseils et surtout le nourrissent par leur amour de la musique en lui faisant découvrir de nombreux groupes dont, pour certains, il se nourrit (et nourrit donc sa propre musique).
Les mauvaises rencontres.
Elles existent, évidemment. Elles ont pu polluer la vie du musicien, lui imposer de profondes remises en question. C’est le jeu dit-il. Ce jeu est souvent une guerre d’ego mal placé, de jalousie, rien qui ne vaille la peine de s’arrêter dessus. D’ailleurs, et ce n’est là que notre avis, il ne faut s’embarrasser que des éléments ayant une critique constructive à proposer. Pour le reste, cela s’avère simplement destructeur, pèse sur la confiance en soi, parfois aléatoire, de l’artiste qui se retrouve ainsi parasité d’idées noires peu fédératrices.
Ainsi, ce chapitre sera assez bref. Full moon little house nous a confié certaines situations toxiques lui ayant pas mal gâché la vie, à des moments où il n’aurait pas fallu. Néanmoins, tout négatifs que fussent ces moments, ils lui ont néanmoins permis de façonner la personnalité qui est la sienne aujourd’hui, ainsi que l’identité de ce projet appelé à devenir un groupe à part entière. Mais nous y reviendrons le moment venu dans quelques mois.
Pour l’heure, Kévin Navizet s’estime chanceux d’avoir un entourage si bienveillant lui permettant de s’épanouir artistiquement et humainement. Une chance que nous savons précieuse, tous les musiciens, auteurs, créatifs, ne possédant pas un tel entourage.
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