FREAK IT OUT, Tous les espoirs sont permis.

freak it out les espoirs sont permis

credit photo : Cyrille Bellec

Article, vidéo live et interview du groupe.

Nous avons découvert Freak it out il y a peu, avec le clip de My style  et sommes tombés sous le charme de cette musique à nulle autre pareille, ou plus exactement qui prend un malin plaisir à ne rentrer dans aucune case préremplie. Explosif, inventif, démonstratif, le groupe nous avait fait forte impression sur cette session live, impression confirmée lors de leur passage sur la scène du Grand Pré à Langueux, retransmise via Radio-activ.

En effet, comment rester de marbre face à une telle osmose se dégageant de compositions hyper écrites, ambitieuses, mais qui pourtant semblent couler d’elles-mêmes tant les 5 instrumentistes se trouvent de façon instinctive. Alors on s’est rapproché du groupe, avons eu quelques petites infos qu’on va partager avec vous dans l’interview à suivre, mais on va aussi vous parler de deux titres qui figureront dans le premier album du combo qui sortira l’an prochain.

La musique.

Dans le but de ne rien spoiler, nous ne vous nommerons pas les morceaux en question. Ce que l’on peut simplement vous dire, c’est que c’est de la haute voltige. On retrouve, comme sur My style, ce jeu sur les voix qui naviguent d’un musicien à l’autre, jeu renforcé par des choeurs sans âge. Mêlant chant rappé, évoquant par moments les Red hot chili peppers, et inspirations plus rock/soul, ce jeu s’avère bouillonnant d’idées, tout comme il s’avère être un dynamiteur d’idées toutes faites. Là où nous sentons parfois chez des groupes qu’elle sera la progression d’une ligne de chant, nous oublions tout cela avec Freak it out (au bout de moins d’une minute).

Nul besoin de vous décortiquer la chose, Freak it out ne joue pas des stéréotypes. En revanche, il joue de ses inspirations, les bricole à sa manière, les fond dans une personnalité qui exploserait en l’air comme un jet de confettis : c’est coloré, ça vole dans tous les sens, mais ça reste contenu dans un univers que le groupe est le seul à pouvoir baliser, avec une indéniable classe funky.

Une certaine notion de positivité.

Musicalement, ça envoie du groove comme ça envoie du lourd, tout en restant paradoxalement léger (notamment par les claviers qui ouvrent grand les fenêtres et laisse entrer un air vif, parfois piquant, mais qui nous laisse finalement libres d’aller où nous voulons). Par exemple, on se rattache parfois à la batterie, parfois aux guitares, parfois aux choeurs, parfois à des souvenirs d’anciens disques écoutés et digérés depuis longtemps, mais qui, par la grâce du talent de ces 5 musiciens se rappellent à nous de la plus inédite des façons.

Le tout nous délivre une énergie incandescente, qui s’offre le luxe d’être positive sans pour autant chercher à la faire. On s’explique : ce jeu énergique, bouillonnant produit sur nous un effet remarquable, nous fait sourire, nous met en joie, nous donne envie de danser ou de faire n’importe quoi, le tout sans jamais tirer des ficelles grossières, mais toujours avec un tact indescriptible, et fou. Cette folie créative nous donne un sacré coup de fouet et nous attendons la suite de l’affaire avec énormément d’impatience.

En attendant, on vous diffuse la vidéo live pour Les Trans, captée à l’UBU. Le groupe jouera le 03 décembre aux Trans, à l’étage (gratuit).

L’interview !

Litzic : Tout d’abord, question rituelle et d’une banalité exceptionnelle : comment allez-vous ?

Freak it out : Et bien banalement bien et toi, bien ? Est-ce que t’es sûr que tout va bien ?

L : Moi, comme un lundi après un changement d’heure. Pouvez-vous nous expliquer qui vous êtes, qui tient quel instrument, et comment vous êtes-vous rencontrés ?

Freak it out :

Thibault : Claviériste et chanteur.
Lancelot : Batteur et chanteur.
Maxime : Guitariste et chanteur.
Fabien : Claviériste, percussionniste et chanteur.
Pierre : Bassiste

Une des spécificités du groupe est qu’on est quatre à prendre des passages de lead vocaux rappés.
Pour ce qui est de la genèse du groupe : Deux des membres de l’équipe sont d’anciens potes de lycée, et on est ensuite aller piocher dans nos amis musiciens pour former la team actuelle.

L : Pourquoi ce nom de groupe (qui nous évoque, comme ça, Frank Zappa) ?

Freak it out : C’est Martin, le premier guitariste du groupe, qui a trouvé le nom. Dans ce nom, il y a l’idée de libérer le monstre qui est en nous. Le lâché prise, c’est quelque chose qui nous parle.
Donc : « Faites-moi flipper ça ! »

L : Comme ce même Frank Zappa, on sent dans votre musique une multitude d’influences différentes (soul, hip-hop, rock, funk, jazz aussi). Quelles sont-elles, ces influs (autant celle du groupe que celles qui sont plus personnelles à chacun d’entre vous)?

Freak it out : Si on doit te citer quelques-une de nos influences pêle-mêle : Jay Reatard, Frank Zappa, Gorillaz, Yes, Mr Bungle…
Après vu qu’on ne cherche pas à coller à une étiquette particulière, on se permet d’aller piocher dans n’importe quelle esthétique.

« Dans ce nom, il y a l’idée de libérer le monstre qui est en nous. »

L : Ce qui m’a surpris la première fois en vous entendant, c’est la façon dont vos morceaux sont construits. Comment vous y prenez-vous pour les construire ? Je sens qu’ils sont hyper écrits, mais vous laissent-ils aussi de la place pour improviser ?

Freak it out : Notre processus de composition est assez long car nous construisons les morceaux tous les cinq.
Usuellement nous partons de l’idée de quelqu’un (par exemple un riff), qu’on fait ensuite tourner de manière libre (par exemple en jammant) et on voit ce qui en sort. Cela permet à chacun de s’approprier l’idée d’origine. Parfois l’idée de base finit par être remplacée par ce qu’elle a fait germer (big bang).
En effet notre musique laisse peu de place à l’improvisation mais il en reste tout de même un peu.

L : Vous allez jouer pour les Trans. Comment le festival a-t-il eut vent de vous et qu’est-ce que son accompagnement vous a permis de réaliser dans votre évolution en tant que groupe ?

Freak it out : On a été repéré par Mathieu Gervais (Co programmateur des Trans).
L’accompagnement nous a permis de solidifier notre live grâce à des résidences et des interventions de pro.
Cette période a été aussi l’occasion de développer notre vision scénographique et notre identité sonore (avec l’aide de Valentin Béru en tant qu’ingé son et de Rémi La Bricole aux lumières).

On est toujours chaud

L : Ca doit vous donner une énergie incroyable cet événement ?

Freak it out : On est toujours chaud, et toi, chaud ?

L : Plus que jamais ! Vous bossez sur votre premier album. Pouvez-vous me donner quelques informations sur celui-ci, sur la direction qu’il prendra ? D’ailleurs, êtes-vous déjà signés sur un label ?

Freak it out : C’est un album concept de quatre morceaux longs et quatre fictions radiophoniques qui narrent la quête d’un robot qui cherche à s’humaniser. On n’en dit pas plus pour le moment.
Nous n’avons pas encore de label mais on bosse avec Vlad pour la production et l’édition de l’album.

L : Je suis sûr que j’aurai l’occasion de reparler de vous très vite. En attendant, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter de beau et bon dans les jours/semaines/mois à venir ?

Freak it out : Trouver un tourneur, la santé et un max de date.
Mais sinon, est-ce que tu vas toujours bien ?

L : toujours bien, mais hâte de vous voir sur scène !Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos quelques questions ! On rappelle que vous serez à L’étage du liberté le 03 décembre, que c’est gratuit et que c’est dans le cadre des Transmusicales.

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