09-23, de Wendy Martinez à Dafuniks
WENDY MARTINEZ, Aux femmes fortes
C’est avec plaisir que nous ouvrons cette sélection 09-23 avec une « vieille » connaissance. En effet, Wendy Martinez revient vers nous avec un nouveau clip/titre, annonçant par la même occasion la sortie de son premier album. Celle qui nous avait régalé avec sa pop sixties (mais moderne dans ses thématiques), nous comble une nouvelle fois avec cette chanson, ode aux femmes folles, aux femmes fortes, thématique bien actuelle mais embellie par une musique en prise directe avec les sixties, les yéyés, toutefois sans le côté mièvre de ce genre musical.
Le talent d’écriture de Wendy Martinez ne fait aucun doute mais, si l’on perçoit bel et bien une recherche quant à ces trois danseuses (Isadora Duncan, Martha Graham et Mary Wigman) qui apporte des lettres de noblesse intellectuelle à ce titre, il sait néanmoins rester pop et facilement accessible (et facilement entrainant).
À noter les belles prestations des danseuses qu’il convient de nommer : Claudina Duarte, Rafia Bon et Yoko Higashi (elles revisitent les danses des trois danseuses précédemment nommées, dans l’ordre indiqué plus haut). L’album de Wendy Martinez sortira quant à lui à la toute fin du mois de mars. On vous en dit bientôt davantage.
YAÅSTER, Otherside
Dreampop à souhait, Otherside de Yaåster nous évoque forcément un peu Tame Impala, mais reste malgré tout une vraie preuve de sa personnalité. À la fois psychédélique, pop, sa musique reste magnétique et ne manque jamais de nous attirer dans son piège plein de sensualité. Car c’est ici ce qui prédomine. Une basse ronde et enveloppante, un jeu de guitare aérien, une voix pleine de subtilité, subtilité que l’on démasque aisément malgré les effets qui la dispersent dans une sorte de brouillard chaud. Ce titre annonce la sortie du premier EP de Yaåster qui arrivera en mai prochain.
LADANIVA, Shakar
Ce groupe, ou plutôt ce duo, réussit à conquérir le monde avec sa musique qui mélange de multiples influences, allant de la musique folklorique arménienne en passant par le jazz et le hip hop. Formé par la chanteuse Jaklin Baghdasaryan, d’origine arménienne et biélorusse et de Louis Thomas, multi-instrumentiste, Ladaniva explore et explose les frontières pour nous proposer un melting- « pop » foisonnant et, comme sur Shakar, totalement réjouissant. Pop, sucré (Shakar signifie en effet sucre), ce titre, qui est aussi leur premier réel single, nous invite à la danse, au lâcher prise et à se réjouir, simplement, d’être vivant. Alors autant ne pas faire triste mine, réjouissons-nous, avec Ladaniva, de cette vie qui reste toujours faite d’espoirs et de rêves.
MARCEL, Playroom
Clip (pour le moins que l’on puisse dire) bien secoué, Playroom nous fait découvrir marcel (avec un m minuscule, comme le tricot de peau), formation noise ou rock garage, ou un peu des deux à la fois, à forte teneur en vitamine électrique. Son rugueux, chant grandiloquent, guitares affûtées, tout n’est pas sans nous rappeler We hate you please die. Mais ici, on sent quelque chose de plus suffocant, de plus tourmenté,ou dérangé. Toujours est-il que le groupe sort aujourd’hui même son album Charivari, qu’on est un peu court pour chroniquer. Rassurez-vous, c’est pour dans pas longtemps !
DAFUNIKS ft. Particle Man, Brakes on
A la cool, avec une musique légère et un son vaguement ramassé sur lui-même, cocon, comme si tout se faisait entre pote à la maison, Brakes on de Dafuniks (avec Particle Man), nous séduit par sa fraicheur et son esprit « bon enfant ». En effet, les guillemets sont ici utiles car le texte de ce single nous amène à réfléchir sur l’urgence de savoir se poser, prendre le temps de ralentir, pour mieux se recentrer et reprendre de l’énergie. JustMike et Dj Nyber, les deux musiciens de Dafuniks sont de retour et annoncent la parution prochaine, fin mars, de leur prochain EP.
BONUS : CAÏMAN, Chanter c’est lancer des balles (cover Alain Souchon) live
Caïman nous avait fait forte impression l’an passé avec son premier album. On n’hésite donc pas à partager cette live session de l’Auberginn dans laquelle Caïman reprend un titre d’Alain Souchon, avec toute la beauté et la poésie qu’on connait déjà au groupe (ici en version solo chant guitare).
Patrick Béguinel
