[ EP ] FONTANAROSA, 6 titres à la fraicheur estivale
Premier EP Fontanarosa.
C’est un peu comme si nous avions toujours connu Fontanarosa. Comme si sa musique était celle qui avait accompagné une partie de notre jeunesse. Comme si les six titres de cet EP homonyme possédaient le pouvoir magique d’évoquer une nostalgie adolescente tout en étant totalement adulte. Fontanarosa pourtant est le projet totalement inédit de Paul Verwaerde (Fish Liver Oil ) qui fait souffler un vent pop rock garage totalement exaltant sur ses compositions !
Il y a tout d’abord ces mélodies venues d’on ne sait où. Leur approche est directe, frontale, mais pas dénuée de rondeurs réconfortantes. Le côté pop de Paul Verwaerde se traduit par cet aspect totalement et instantanément mémorisable de ses rengaines (comment résister à In between). Les lignes de chant sont imparables, évoquent le meilleur d’une pop anglaise elle-même au meilleur de sa forme.
Mais, autour de cet aspect pop du chant et des mélodies, il y a ces attaques, musicales, plutôt orienté rock, option garage/punk. On aime particulièrement les guitares, avec ce grain typé sixties/début seventies, cette batterie elle aussi dépouillée de ce qui est à la mode aujourd’hui, c’est-à-dire de ce moelleux parfois dégoulinant typé eighties. Ici, la batterie s’avère relativement sèche, claquante, et colle parfaitement à l’esthétique globale de l’EP.
Jubilatoire.
Il y a un côté jubilatoire dans les six titres de cet EP. Une fougue, une énergie brûlante, qui ferait fi des « on dit », qui n’en ferait qu’à sa tête, avec insolence, mais non sans pertinence. Fontanarosa nous brûle les oreilles par sa presque innocence, comme si nous nous retrouvions projetés à l’époque folle et bénie où le rock affûtait ses premiers riffs et motifs récurrents et électrifiés.
Nous ressentons également un romantisme épique (sur Would you need me for par exemple), un sentiment d’exaltation, d’empressement tout sauf joué. Ces éléments font que l’EP n’est pas exempt de petites imperfections absolument indispensables. Parce qu’elle traduise en quelque sorte une forme d’urgence, de sincérité qui dirait « il faut que ça sorte comme ça, et pas autrement ». Comme une mise à nu qui ferait tomber la chrysalide, pour annoncer une suite chatoyante.
Il est possible que nous nous plantions, mais nous pensons que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Fontanarosa. Et, honnêtement, cela nous ravit au plus haut point.
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