LA SUPER CATHÉDRALE, Sprint final
Programmation du dimanche 24 juillet.
Comme pour faire concurrence à la dernière étape du tour de France qui se déroulera sur les Champs Elysées comme le veut la tradition, La Super Cathédrale se lancera ce dimanche 24 juillet dans un sprint final sous forme de feu d’artifice rock où l’Australie, majoritairement, sera mise en valeur de fort belle manière ! Mais qu’à cela ne tienne, quelques frenchies bien inspirés viendront apporter leur grain de sel à La Rognousse pour une fin de festival explosive et festive ! Déjà présents la veille, Stiff Richards, Der et Beige Banquet complète la déjà fort belle proposition du jour, pour la rendre simplement parfaite !
VINTAGE CROP
Nous n’avions, jusqu’à ce dimanche, eu qu’un seul représentant de l’Australie à se présenter à La Rognousse. D’ailleurs il rejoue ce soir. Il s’agit de Stiff Richards. Il trouve enfin des compatriotes avec qui échanger à propos de la bonne musique venant de ce pays du rock garage. Excellent concurrent/compatriote en la personne de Vintage Crop, en provenance de Melbourne (ville incroyablement prolifique en matière de groupes rock).
Bref, on retrouve cette efficacité toute britannique dans l’évidence mélodique, avec ce petit élément assez indéfinissable mais aisément reconnaissable qui fait le son australien. Mélange d’esprit Do It Yourself, de hargne et de cool attitude, Vintage Crop impose son univers avec une déconcertante facilité. Le côté abrasif des guitares se bagarre avec des claviers vintages, à la limite du kitsch, pour un résultat saisissant, renforcé par des lignes de chant décomplexées, entre chant et spoken wolrd.
Les marques de fabrique du rock australien sont donc parfaitement respectées, avec toujours cet allant fédérateur qui donne envie de faire la fête et de communier avec un groupe. Espérons que cela sera le cas ce dimanche soir, mais, honnêtement, nous ne nous faisons pas beaucoup de soucis sur ce coup-là !
Ps : leur album New Age est une petite merveille qu’on vous invite à (re)découvrir. En juin dernier, ils ont sorti leur dernier album en date, le très très bon Kibitzer (qu’on va peut-être trouver le temps de chroniquer).
JACKSON REID BRIGGS
Même « punition » avec Jackson Reid Briggs, du très bon rock garage, avec forte teneur en énergie, rage, et mélodies accrocheuses. L’immédiateté de leurs compositions vise au but avec une efficacité redoutable et nous rappelle presque le hard rock des années 90 par certains aspects, celui des guitares tranchantes comme il faut, celui de ces choeurs puissants aussi, mais sans jamais basculer trop fortement vers le punk ou les stéréotypes «metal ».
Qu’ajouter à cela, si ce n’est que le groupe est de Melbourne, lui aussi, donc ce qui vaut pour Vintage Crop vaut également pour Jackson Reid Briggs. Mais la meilleure façon de les départager reste de les voir sur scène. Pour nous, ils sont au coude à coude sur le papier, avec leurs qualités respectives. La scène seule arbitrera, mais nous convenons qu’un match nul, qui porterait alors un nom totalement usurpé, ravirait tout le monde. A voir sur place donc !
ASTAFFORT MODS
Astaffort Mods, c’est le pendant français de Sleaford Mods. Leur nom en effet y fait directement référence, autant que leur musique, à cette différence, et pas des moindres, que leur chant est en français. Enfin chant… Disons plutôt leur spoken world car les parties chantées y sont extrêmement rares, le combo profitant du verbe haut de leur chanteur, qui nous régale par des joutes verbales de très haute tenue !
En effet, les textes sont souvent très drôles, mais pas de ce genre d’humour à la con que l’on retrouve dans la chanson française, un brin paillarde, ou un brin ringarde (ou les deux à la fois). Avec Astaffort Mods, on pourrait dire d’ailleurs : « mieux vaut en rire qu’en pleurer ». En effet, derrière des textes écrits au millimètre, on peut à la fois rire aux éclats et réfléchir sur le sens plus profond que les textes dégagent, à savoir une critique acerbe de la société, dans ses petits et/ou ses grands travers.
Pêchus, le groupe saura mettre une belle pagaille et surtout balancer tout haut deux trois vérités que tout le monde murmure tout bas. A suivre absolument !
DESTINATION LONELY
Dernier groupe à vous présenter, Destination Lonely. Une fois encore, mais qui irait s’en plaindre, il s’agit de rock, du bon, du lourd, mais pas que. On ne va pas vous mentir néanmoins, c’est du bon son, bien mat, bien gorgé de fuzz. On peut y décerner une très très légère pointe de psychédélisme, une plus forte de punk/noise, de progressivité également. Capable de fureur comme de moments plus élégiaques, Destination Lonely charme sans être dans une surenchère malvenue.
Les rythmiques sont lourdes, le rythme parfois au diapason. Flirtant avec un stoner de très bonne facture, ce groupe varie ses atmosphères, ses climats, pour nous replonger quelque part aux abords des années 70, époque rock psyché par excellence, ici détournée dans une ambiance plus heavy. Ce bon gros son des familles risque fort bien de nous faire transpirer à grosses gouttes, que la chaleur soit au rendez-vous ou pas.
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