[ MOT DE LA FIN ] CHRISTOPHE SAINZELLE, tribute ?

Découvrez le mot de la fin de Christophe Sainzelle, notre auteur du mois de novembre.

Christophe Sainzelle nous laisse un mot de la fin, plein de bon sens et toujours exacerbé par un sens du détail qui fait mouche, par une acuité qui fait que cet auteur vise toujours juste avec ses personnages et leurs histoires. Plus que jamais, nous vous recommandons la lecture de ses deux romans La double vie de Pete Townshend et Le non partant (tous deux disponibles chez ETT Éditions). La musique y a une place non négligeable et une humanité pleine de tendresse y est mise à jour, toujours avec panache. Nous vous laissons avec lui pour ce dernier tête à tête ‘et ce mot de la fin) de ce mois de novembre. Un énorme merci à Christophe d’avoir rejoint la rubrique!

Le dernier mot de Christophe Sainzelle

On ne peut rien reprocher à la Nature, Super Prix Nobel pour l’ensemble de son oeuvre. Un estomac ou un cerveau humain, ça ne s’invente pas sans un QI bien au-dessus de la moyenne. La machinerie qui nous anime est fantastique, alors pourquoi le sommes-nous si peu, nous ? Nous avons été proches du singe et nous avons gagné quelques galons grâce à l’évolution, alors pourquoi ce soudain bond en arrière de plusieurs millions d’années ? Oui, pourquoi les Tribute Bands ?
Clones des Beatles, copies conformes de Pink Floyd, sosies de Led Zeppelin, duplicata de Queen, répliques exactes d’AC/DC, etc, ils sont partout, avec leurs attitudes simiesques et leur jeu de guitare ou de batterie stéréotypé tout droit sorti d’un compact disc remastérisé. Vous imaginez des footballeurs contemporains rejouant à la note et au short près — agression de Schumacher comprise — la demi-finale de la coupe du monde 1982 ? Ou un écrivain à la moustache impeccable reproduisant mots à mots, à la bougie et à l’encrier, l’intégrale de Marcel Proust ? Qui viendrait voir ça ? Pourtant, ces groupes de primates font salle pleine.
Cependant, preuve que tout n’est perdu, ça ne se bouscule pas pour singer les Sex Pistols. Et puis, d’authentiques humains, fleurons de la Nature, créateurs inlassables, avant-garde de demain, oeuvrent à l’abri des foules idiotes. Deux au hasard. Tout d’abord, Philippe Desouter, alias L’Incohérent. Poète, écrivain, dessinateur, peintre, dans chacun de ses domaines, il excelle et invente sa propre langue, loin des clichés et de la reproduction stérile. Ensuite, Joël Petit. Musicien génial, violeur hors pair, guitariste électrique, slave ou portugais, il pourrait à volonté enjoliver un solo de Jimi Hendrix, mais préfère concocter de redoutables chansons dans son groupe L’heure des Chiens. Si ces deux-là ne deviennent pas des super stars ici, ils réussiront dans une autre dimension, plus évoluée. Dommage et tant pis pour vous.
Et puis n’oublions pas le fantastique Patrick Beguinel, le Frank Zappa du site culturel, cheville ouvrière de Litzic, dénicheur d’hommes des cavernes méfiants et craintifs. Merci pour ce mois passé auprès de lui. Grâce à sa gentillesse et à son humanité, je me souviendrai de l’hiver de mes treize ans et le dupliquerai à l’infini…

Christophe Sainzelle

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Pour acquérir les romans de Christophe Sainzelle La double vie de Pete Townshend et Le non partant, direction les Éditions ETT

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