ERWAN BARGAIN, L’écriture en point de fuite.
Nouvel auteur du mois : Erwan Bargain.
Le point de fuite, c’est cet endroit où convergent toutes les lignes lorsque vous voulez créer, dans un dessin, des perspectives. Cet endroit, placé sur un horizon réel ou imaginaire, focalise les idées, les attentions, les intentions aussi. Et dans le cas d’Erwan Bargain, elles sont tournées vers l’écriture, sous ses formes les plus diverses. Comme pour éviter la monotonie, comme pour se mettre en danger, il navigue avec une égale réussite de la littérature jeunesse à celle, plus musicale, des chansons. Entre les deux, un amour pour le fantastique et pour la poésie.
Le point commun entre tous ces domaines, c’est ce même amour de l’écriture. Comme il le dit lui-même dans l’interview que nous allons vous dévoiler durant ce joli mois de mai, il a commencé à écrire jeune. L’écriture comme exutoire à cette période déjà complexe du début de l’adolescence. Mais, harcelé, il lui fallait trouver une véritable évasion. Dans les mots donc. Les mots pour guérir les maux, phrase bateau mais nécessité concrète, tangible, qui dès lors ne l’a jamais quitté.
Lignes et transmission.
Ainsi, son parcours est depuis toujours inextricablement lié à celui des lignes courant sur un cahier, vers une fuite qui n’en est plus une, mais vers un amour sans cesse renouvelé pour cet outil indispensable pour passer les émotions. Être un passeur, voilà ce qui le définit au plus juste, au plus près du corps, car ce terme n’est ici empreint d’aucune vantardise, d’aucun manque d’humilité. Il s’agit en effet d’une conscience de soi, de l’autre, d’un engagement mutuel, respectueux, qui donne aux écrits leur caractère noble.
Nous avions pu évoquer, en surface, le travail d’Erwan Bargain en fin d’année 2020, notamment en évoquant trois de ses ouvrages jeunesses (L’étrange pouvoir d’Hector, Comme le noir et le blanc et Trois histoires de cœur, tous trois parus aux éditions Ex-Aequo) mais aussi son recueil Zombies, des visages des figures, parut aux éditions Ocrée et consacré à ce cinéma de genre bien plus riche et nuancé qu’il peut y paraître. En mai, nous poursuivons l’inventaire de cet auteur dont l’exigence est mis au service de la transmission de valeurs qui lui sont chères, notamment celles concernant l’acceptation de la différence.
Multiforme.
Bien entendu, nous aurons tout le mois pour approfondir tout cela et parler aussi musique, avec notamment E-sens, le groupe qui a happé Erwan Bargain dans le monde de la musique (en tant qu’acteur de celle-ci en tout cas) et Arion Rufus, groupe qui devrait, si tout se passe mieux, sortir son premier album dans le courant de l’année.
Bref, quand un auteur est également musicien, nous pouvons affirmer qu’il coche toutes les cases Lit Zic. Et c’est tant mieux !
Relire la chroniques de ses trois ouvrages jeunesses
Relire la chronique de Zombies, des visages des figures.
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