[LIVE REPORT] Jour 3 du Binic folks blues festival

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Jour 3 du Binic folks blues festival dimanche28/07/19

Lire les reports des jours 1 et deux du folks blues festival, ICI et ICI

Jour 3 du Binic Folks Blues festival. C’est avec tristesse que nous disons au revoir, jusqu’à l’année prochaine et l’anniversaire des 20 ans, au festival costarmoricain. C’est pointe de tristesse est d’autant plus grande que cette dernière soirée nous laissera un souvenir impérissable, avec des prestations maousse costaud ! Debrief de cette ultime journée de fête !

Ferveur.

Nous aurions aimé commencer cette soirée d’au revoir avec la prestation d’un des groupes locaux de cette 19éme édition (l’autre groupe étant Buck, programmé plus tôt dans la journée), à savoir les Briochins de Dewaere. Hélas, ou tant mieux, nous devions y faire une rencontre qui nous était importante puisqu’il s’agit du relaie communication nationale du festival (qui n’est autre que notre partenaire Total Blam Blam). Néanmoins, deux envoyés spéciaux de 16 et 14 ans ont été dépêché sur place. Leur verdict est unanime : Dewaere, c’est vachement bien ! Certes, c’est un peu concis, mais ça a le mérite d’être clair ! Un peu verts de les avoir manqués sur place, nous allons essayer de nous rattraper avec une rencontre et une chronique de leur album sorti en décembre dernier.

De notre côté, après notre rencontre, nous filons voir la première bonne surprise de la soirée, à savoir les Australien de St Morris Sinners dont la prestation nous aura convaincus de bout en bout. Chanteur habité, groove blues-rock plein de sensualité, son super bien géré, le spectacle valait le déplacement. Le chanteur a mouillé la chemise en se laissant porter à bout de bras par l’assistance, à plusieurs reprises, puis en se frayant un chemin dans la foule, le tout sans oublier d’accomplir son taf, de façon impeccable. Bref on a aimé ce mélange d’énergie, de communion et de sensualité. À noter que le chanteur ne sait pas dire « mon cœur » en français puisqu’il l’a sorti en espagnol. Pas grave, ça nous a fait rire, et lui aussi.

burn in hell binic folks blues festival jour 3  Folk puis gros rock.

Après cette prestation à la fois musclée et bon enfant, direction scène Pommelec pour voir un petit morceau de Burn in hell, encore des Australiens, et leur folk relativement minimaliste. Piano, grattes acoustiques, l’ambiance évoque pour nous l’esprit mardi gras de la Nouvelle Orléans, ou Halloween, dixit l’un de nos deux envoyés spéciaux, qui a particulièrement apprécié le show. N’étant resté que le temps de 4 titres, notre avis n’est pas tranché, d’autant qu’en ressortant du show de St Morris Sinners, notre tête était un peu ailleurs. Néanmoins, les compositions paraissaient intéressantes, le son nickel, donc Why not ?

Cellophane suckers binic folks blues festival jour 3

Cellophane suckers

Il ne s’agit pour nous que d’une brève incartade car nous voulions assister, sur la scène La cloche où avait sévi St Morris Sinners une demi-heure auparavant, les Allemands de Cellophane suckers. La prestation, sur le papier, s’annonçait explosive. Dans les faits, la prestation du groupe s’avère… explosive. Grosse énergie, chanteur charismatique, son mordant, solo électrisant, le groupe sait nous caresser dans le sens du poil. Ça bouge beaucoup devant la scène, la communication passe très très bien, à tel point qu’une jeune femme est montée sur scène, s’est saisie du micro pour annoncer qu’elle cherchait Nono, devant le regard mi-amusé, mi-médusé du groupe. Elle remettra le couvert plus tard pour annoncer les retrouvailles de Nono qui montera sur scène pour saluer et se jeter dans le public. Voici une anecdote de l’esprit régnant sur ce festival décidément pas comme les autres.

Le clou du spectacle.

La prestation de Cellophane suckers nous laissera elle aussi un souvenir impérissable, d’autant plus qu’après les dernières notes évaporées dans la tiédeur de cette soirée magique, le chanteur se lance lui aussi dans la foule pour y être porté et célébré en héros. Mais show que nous ne voulons absolument pas manquer est celui qui doit avoir lieu sur la scène Banche, à savoir celui du duo de Nottingham Sleaford mods.

Sleaford Mods binic folks blues festival jour 3

Sleaford Mods

A priori, l’organisation du Binic Folks Blues Festival leur courait après depuis un certain temps. C’est donc une forme de consécration pour tout le monde de voir ce groupe de post-punk rap à la notoriété bien établie. Le public est au courant et investit de façon conséquente la place. Nous n’avions jusqu’à présent pas vu autant de monde pour un show de cette édition. Placés relativement loin de l’avant de la scène, nous n’en sommes pas moins compressé par la foule. Le show s’annonce à la hauteur de l’annonce de leur présence, à savoir inédit !

Et ça ne manque pas. Dès leur arrivée sur scène, le duo propulse le folks blues festival sur une autre planète, celle d’un club britannique à ciel ouvert sur lequel pleuvent beats métronomiques et paroles scandées/aboyées/crachées. La musique est minimaliste, empaquetée de basses profondes, elle transporte la foule dans une frénésie de danse à la limite du pogo. La présence du chanteur est magnétique, son charisme indubitable. On sent de la virulence dans ses propos, mais également de l’humour, noir, grinçant. En guise de point final à ses titres, il ponctue ceux-ci de fuck off convaincus, de quoi nous convaincre nous aussi. La foule est extatique, le show explosif, mais de cette explosivité contenue capable de tout ravager. Ce qu’elle fait merveilleusement bien puisqu’elle nous laisse KO, heureux comme des gosses un matin de Noël. Et Noël en juillet, c’est énorme, croyez-nous !

Le bilan du jour.

Cette journée aura été magique pour nous, avec des shows percutants, mais aussi plein de sens et de finesse. Nos deux envoyés spéciaux nous ont également confirmé que Moody Beaches, que nous avions vu en jour 1, est vraiment un groupe excellent. Ce festival nous aura gâtés et cela de façon totalement gratuite, nous le rappelons. Nous avons lu ici et là, dans diverses interviews, que l’association La nef D fous promet déjà une surprise pour la 20éme édition, nous ne savons qu’espérer tant le niveau était déjà haut cette année. Qui vivra verre dit-on… Et là, le Binic Folks Blues Festival nous a redonné une bonne dose de vie, de quoi tenir jusqu’à l’année prochaine !

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