JEAN-PAUL DIDIER LAURENT Macadam

 

Le dossier du mois de juillet, et celui du mois d’août, sera exclusivement basé sur des ouvrages parus aux Éditions Au Diable Vauvert.

Plus ou moins récents, ces livres sont tous très différents. Vous allez donc découvrir l’univers de cette maison d’éditions originale.

Nouveau recueil de nouvelles aux Éditions Au diable vauvert, intitulé Macadam. Son auteur, Jean-Paul Didierlaurent que nous avions pu découvrir dans la précédente chronique du dossier (autrement dit ICI) y est cette fois-ci l’unique auteur, ce qui nous a permis de découvrir plus avant son travail et son style

À travers ces onze nouvelles, toutes primées, l’auteur explore toutes les facettes de l’être humain, sous différents prismes. Sont évoqués pêle-mêle l’ennui, le viol, la tauromachie, l’amour, la folie, dans un style parfois poétique, souvent tendre, empathique, et quelquefois aussi plus désespéré. Mais la plume de Didierlaurent est telle que nous prenons un plaisir non feint à découvrir son imaginaire foisonnant d’idées originales.

Nous y croisons une batterie de personnage auxquels il est très facile de s’identifier, malgré les différences qui nous opposent à eux. En effet, nous ne sommes pas handicapés comme Mathilde pourtant nous ne pouvons que comprendre ce que les sourires de Jean-François déclenchent chez elle. Idem, nous ne sommes pas cette enfant, Lisa Dupuis, pourtant nous comprenons pourquoi les anges hurlent dans sa tête.

Même ce vieux, qui passe sa vie à déchiffrer l’écriture des autres, nous semble étrangement familier, nous qui sommes toujours prompts à juger les autres sans prendre en compte la poutre que nous avons dans l’œil. Derrière toute l’humanité (ou toute l’absence de celle-ci) de ses personnages, J-P Didierlaurent nous parle de l’Homme, dans tout ce qu’il a de contradiction et de paradoxe, mais également dans tout ce qu’il a de plus beau.

Il nous est très dur d’affirmer qu’une de ses nouvelles nous parle plus qu’une autre, ou qu’une nous paraît moins bonne. Néanmoins, celle qui nous a le plus touché est celle du Jardin des étoiles. Peut-être parce qu’elle regorge d’un amour sans condition, d’une naïveté désarmante à même d’ébrécher toutes les armures.

C’est donc avec un réel plaisir que nous avons foulé du pied cet univers quasi inconnu. Celui-ci nous a ouvert l’appétit et nous n’attendons plus qu’une chose, découvrir le travail de cet auteur avec son grand format Le liseur de 6h27 que nous allons essayer de dénicher au plus vite.

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