[ALBUM] ONE RUSTY BAND, blues explosif et visuel

one rusty band voodoo queenOne Rusty Band, Voodoo Queen, disponible le 20 septembre (autoproduction)

Amoureux du blues, tendance moteur surgonflé, carburant à la TNT, vous allez être servis avec One Rusty Band, groupe atypique dont la musique réveille un blues/rock pur jus. Vous être prêt à vous prendre des décibels plein les oreilles ? Voodoo Queen est fait pour vous !

Atypique.

Nous allons éluder tout de suite la question quant à cette caractéristique si particulière qui fait une partie du sel de One Rusty Band (l’autre étant, bien évidemment, et en grande partie, la qualité de sa musique) : ce duo se compose d’un homme-orchestre, Rusty Greg, qui joue simultanément de la guitare, de la batterie (au pied, grosse caisse d’un côté, caisse claire de l’autre), de l’harmonica et de la voix. L’autre membre de ce duo étant Léa, qui s’occupe des rythmiques, via une washboard et, plus surprenant, de claquettes.

Parce que oui, c’est bien le son, mais l’image c’est pas mal non plus. Ainsi, le duo propose un show autant visuel qu’auditif, explosif et, il faut bien l’avouer, hors-norme. Vu la teneur musicale de ce Voodoo Queen, nous ne doutons pas que le show doit être assez démentiel.

Blues jusqu’à l’os.

Avec One Rusty Band, ne vous attendez pas à autre chose qu’à un bon gros vrai rock blues comme trop peu de groupes en propose par les temps qui courent. La formule est simple : riffs bien sentis, rythmiques endiablées, son juste ce qu’il faut de crade pour faire ressortir tout le côté Do It Yourself de l’ouvrage. Enfin, nous disons crade, nous devrions dire, rugueux, viril, puissant, subtil, jouissif, dansant (nous en oublions probablement).

La qualité du son est juste parfaite pour nous électriser de la plus belle des manières. Il est obtenu à l’aide d’instruments atypiques, telle une guitare Cigar Box et un micro téléphone rendant la voix abrasive. Résultat : une ambiance à nulle autre pareille, évoquant un blues typé 50’s à même de s’épancher dans un rock n’roll 70’s (nous pensons à Led Zep, ouais !). L’esprit blues est bien présent, s’écoulant au travers d’une Amérique que nous ne pouvons que fantasmer, traversant la Louisiane pour se jeter dans le désert du grand ouest.

Vaudou.

L’album porte terriblement bien son nom. Nous y suivons les pérégrinations d’un white trash marginal poursuivant sa reine vaudoue, avant de rencontrer le désert et finir son voyage sur la route 88. Au milieu de tout cela, nous retrouvons des ambiances hyper cinématographies nous dévoilant une sorte de road trip initiatique et anarchiste.

Ici, le soleil cogne dur sur les caboches, le sable s’infiltre dans les santiags et, au-dessus des têtes, volent quelques vautours désirant faire bombance. À travers ces tableaux sonores, One Rusty Band, loin de souffrir de la formule duo, revient aux sources du blues, tel qu’il était souvent pratiqué dans les juke points, c’est-à-dire à la guitare/chant. En y incorporant cette bonne dose d’électricité, le groupe pulvérise toutes nos vaines réticences (un blues acoustique ayant parfois tendance à provoquer une légère -hem- léthargie). Ici, c’est la vie qui s’écoute, ni plus, ni moins.

LE titre de l’album.

Sex blood n rock n roll est pour nous le titre de l’album. Parce que nous y sentons une légère influence Screamin’ Jay Hawkins avec ce rire diabolique surgissant de façon répétée, additionné au rire de Léa. Elle y chante aussi un peu, ce qui apporte un titre coloré différemment de l’ensemble des titres précédents. Pour le reste, même énergie, même grain, même esprit authentique, rien que du bonheur en somme.

Site officiel One Rusty Band

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