CASSIA Le mariage réussi de la pop et de la world music

cassia replica chroniqueCassia, premier album Replica

L’album est déjà disponible, mais il nous était difficile de ne pas en parler. Replica, premier album de Cassia, pourrait bien vous faire danser tout le printemps (et tout l’été aussi, voire l’automne également, et plus si affinités).

En effet, ce groupe possède un truc que les autres groupes ne possèdent pas, à savoir un groove incomparable, une énergie et une lumière qui se propage à la vitesse de leurs sonorités world et pop. Bon, c’est vrai, nous sommes parfois un peu durs avec des groupes de ce style qui osent des fusions osées, avec des résultats aléatoires, mais c’est que, bien souvent, ça ne sonne pas juste.

Métissage bienvenu.

Mais Cassia sait y faire pour mélanger sonorités world (nous pensons aux musiques africaines, avec des sonorités de guitares rappelant celles de certains groupes maliens, aux musiques des caraïbes et d’autres plus diffuses et difficilement traduisibles) et à cet indescriptible savoir-faire pop tout à fait Britannique.

Nous nous expliquons. La première fois que nous avons déposé le disque sur la platine, nous nous sommes dit, avec tout le désespoir du monde coincé dans nos cordes vocales « oh non ! Encore un groupe qui ose le métissage pop/world, nord/sud, pluie/soleil ». Mais notre avis change radicalement avant même la fin du même premier morceau.

Parce que, sans que nous ne comprenions vraiment comment (au moment de cette première écoute), le groupe nous embarque dans une pop hyper efficace dont l’aspect world, au contraire de s’en dissocier, s’y assemble de façon parfaite. Ce qu’il faut savoir, c’est que les membres du groupe sont tombés tout petit dans la marmite world music. Ils en écoutaient en masse, venant de partout autour du globe. Ils s’en sont nourris, vraiment, profondément, et ces musiques, leurs spécificités, se sont dissoutes dans leur ADN.

Quand l’Angleterre rencontre le reste du monde.

Mais dans leur ADN, il y a aussi la pop. Parce qu’ils sont anglais, parce que ça fait partie de leur âme et que, quand on vit dans un tel pays, on ne peux pas passer outre. Alors, quand ils se rencontrent et qu’ils commencent à jouer ensemble, les deux ADN se combinent, mutent, et tels des X-men de la musique, ils créent leurs propres définitions de la world music.

Pas de pose avec Cassia. C’est naturel pour eux de lier les personnalités intrinsèques des deux styles musicaux. Alors il devient tout naturel de retrouver, autour de guitares typées Mali (ou Afrique), une basse typiquement anglaise, des rythmiques chaloupées propres aux caraïbes, des choeurs absolument maîtrisés et pertinents, avec ce côté immédiatement cool. Bon, tout cela est valable dans cet ordre, ou dans un autre (guitare pop, basse Caribéenne, rythmiques africaines, cool attitude toujours).

Et le détail qui nous fait craquer pour Replica, c’est que tout est fluide, naturel, que nous ne devons pas choisir entre pop et world, tout comme nous ne sommes pas tentés de ne garder qu’un des deux aspects tant le mariage est solidement viable. Il s’agit d’un tout, d’une globalité qui ne peut se défaire de son autre moitié. Tant mieux car cela fonctionne à merveille.

Soleil, chaleur.

Cet album rayonne. L’énergie positive qu’il dégage devrait mettre tout le monde d’accord parce que, foncièrement, il n’y a aucun foutage de gueule, juste un putain de respect, un superbe soleil dans les compos, et ça fait la différence avec tous les groupes qui surfent sur ce filon musical uniquement parce que c’est un courant porteur actuellement.

Alors nous applaudissons et en redemandons. Cet album est bienfaisant, pour nos os, pour nos âmes, et nous espérons qu’il le sera aussi pour vous !

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