PLAYLIST 3, une nouvelle année qui s’annonce riche
Cette nouvelle année, covid ou pas, s’annonce riche.
Nouvelle playlist annonçant l’année à venir. Pour vous en persuader, rien de tel que de découvrir cette playlist 3 qui met à l’honneur des révélations, mais aussi des confirmations, dont les albums, EP devraient sortir dans les jours, semaines, mois à venir. Mais trêve de longs discours, découvrez sans tarder la playlist 3 de cette nouvelle année !
Mush.
Dire qu’on aime ce nouveau titre de Mush est un euphémisme. À l’écoute de Seven trumpets, nous retrouvons un peu ce qui habitait l’univers de Pavement, à savoir cette capacité à sonner très bancal, presque faux, tout en étant mélodiquement irréprochable (et bien sûr pas faux du tout). Mais contrairement à Pavement, Mush n’est pas américain, ce qui se ressent musicalement en empruntant à ce que la pop anglaise a de meilleur, à savoir le don, qui nous paraît inné vu de ce côté de la Manche, de fabriquer des comptines définitives comme si c’était d’une simplicité enfantine.
D’enfantin, le groupe garde les lignes de chant, et ce côté absolument pas bridé dans son imaginaire. C’est bien foutu, malin comme tout, musicalement béton, bref, rien à y redire, ou plutôt si : encore ! Et ça tombe bien puisque l’album Lines Reacted sort le 12/02 ! Chouette, non ?
Rosemarie
Spleen infini qui transparaît d’une voix pure. Des paroles évoquant la chute de l’amour dans ce paysage dévasté qu’il est impossible de reconstruire. Pop, relativement minimaliste, l’atmosphère émanant de Le lilas dégage une forme de tendresse un peu désabusée, nimbée d’une nostalgie qui petit à petit semble s’effilocher dans le temps/vent. Le talent d’écriture est évident, celui de composition ne fait également aucun doute. Nous retrouverions presque en Rosemarie un penchant féminin à Lenparrot (dont nous avions adoré Another short album about love sorti en fin d’année). Nous attendons avec impatience d’en découvrir davantage de l’univers de Rosemarie dont Le lilas est le deuxième morceau disponible sur les plateformes.
Si les événements le permettent, Rosemarie ouvrira cette année pour Pomme et Shonnon Wright. C’est tout ce que nous lui souhaitons.
Monta
Comment ne pas instantanément tomber en amour avec ce morceau ? Cold wind, contrairement à son titre évoquant un peu les températures polaires vécues récemment s’avère d’une chaleur réconfortante, comme celle d’un feu de cheminée auprès duquel nous nous blottirions après avoir combattu le froid et le vent d’un hiver encore plus rigoureux qu’il est toujours flippant.
Avec sa base folk sur laquelle une voix pleine d’allant, de spontanéité, vient se greffer et installer une proximité rassurante, nous entrevoyons un monde possible, entouré de ceux que nous aimons, dans une ambiance rassurante, apaisée aussi. La production se prête à merveille à cet imaginaire, à cette chaleur humaine qu’il nous tarde de retrouver. En cinq mots : ce morceau fait du bien ! Et rien que pour ça, merci Monta !
Magon.
Alors là, nous devons avouer que nous ne nous y attendions pas. Parce que c’est simple, ça repose sur trois fois rien, mais ça dégage un parfum tout particulier, quelque part à la croisée des Pixies avec un côté plus cotonneux, pop. La ligne de basse est hypnotique, les arpèges de gratte également, et les voix semblent se fondre dans le décor et nous proposer, combinés aux autres éléments cités plus haut, un produit un peu vintage, un peu moderne, un peu punk, un peu rock, voire aussi un peu new wave.
Mais qu’est-ce que ça fait du bien ! On ne va pas dire qu’on est tombé amoureux, pas deux fois dans la même playlist, mais on sent un énorme potentiel caché sous la surface de ce titre. Le talent, ça s’appelle. Et là, il nous explose littéralement aux oreilles. Reste à savoir si aux vôtres également ?
Le morceau est tiré de l’album à paraître d’ici une petite quinzaine de jours et qui se nomme Hour after hour.
Captain rico & the ghost band.
Il est clair que ça fonctionne toujours, ce genre d’instrumental psyché surf rock. La guitare est ici merveilleuse, portée par une rythmique qui ne faiblit jamais et nous met très vite en transe. Et puis, renouer avec le solo de batterie, en milieu de morceau, ça faisait un moment que nous n’en avons pas entendu. Bref, ça fonctionne du tonnerre, ça sonne toujours anachronique et d’actualité, surtout quand c’est fait avec autant de talent que ce que propose Captain Rico et son band.
Bien évidemment, le clip kitsch porte ce morceau plein de sève et de soleil, le tout nous annonçant un album qui sortira le 22/01 chez Spider music. Il répond au court nom de The Forgotten Memory of the Beaches et renoue avec cette vague sixties avec un plaisir et une réussite indéniable. AH, on aime on aime on aime !
Mathieu Crouzet
Dès les premiers accords, nous pensons à Octave noire, notamment par la présence de la basse, évocatrice de la révélation d’il y a deux ans désormais. Mathieu Crouzet confirme la donne par son chant, doux, en français. Seule différence notable, la pop de ce dernier ne joue pas la carte symphonique. Néanmoins, nous retrouvons ce même talent pour nous convier dans un univers à part, un peu mystérieux, séduisant par ces angles arrondis et sa poésie un peu lunaire.
L’EP de Mathieu Crouzet, Face A, sort la semaine prochaine. Nous y reviendrons donc plus longuement très rapidement.
Françoiz Breut
Grande dame de la pop française, Françoiz Breut nous propose un titre aérien, délicat, tout en finesse. Délicatement nostalgique par ces claviers et par une basse profonde, elle nous invite dans un univers doucement mélancolique lumineux, où la langue est simplement magnifique. Si nous évoquions plus haut une certaine similarité entre Lenparrot et Rosemarie, nous en trouvons une entre Françoiz Breut et Bertrand Belin, dans cette musicalité très anglo-saxonne ici magnifiée par une plume forte en couleurs.
L’émotion est palpable, nous harponne, nous entraine, nous fait vibrer, des pieds à la tête, et nous n’avons plus lors qu’une envie, relancer la piste, encore et encore. Flux Flou de La Foule, son prochain album à paraître le 9 avril a vu sa réalisation à Simon Vanrie (Girls In Hawaii, Nicolas Michaux, Bertrand Belin, on vous le disait). On a hâte, infiniment, de le découvrir !
Revoir la playlist 1 et la playlist 2
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