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[ROMAN JEUNESSE] ANTOINETTE HONTANG, L’envol d’une libellule.
De l’amour à chaque détour.
L’histoire de L’envol d’une libellule, d’Antoinette Hontang (éditions Ex-Aequo), est celle de Martin, un jeune homme à l’intelligence vive, un peu trop réservé et très prévenant envers les autres. Sa famille tout d’abord avec laquelle il entretient des liens puissants qui aident à se construire au mieux. Sa bande d’amies et d’amis ensuite qui cimente les bases d’un garçon fragile qui a longtemps souffert sans rien dire. Une souffrance qui touche hélas de plus en plus de personnes qui n’osent pas parler et exprimer leur douleur. Heureusement, Martin a su trouver à qui faire part de sa situation délicate.
Martin rencontre un jour Sasha une jeune fille qui souffre elle aussi, mais d’une maladie odieuse et sournoise qui reste en toile de fond dans sa vie au fil ténu. De cette rencontre décisive, naît un amour irrésolu et indestructible qui émeut les parents des deux jeunes et leurs amis, et qui représentera pour chacun d’eux, un magnifique périple éprouvant et émouvant qui ébranlera les cœurs des lectrices et des lecteurs.
Une plume sensible.
De l’amour, de l’amour et encore de l’amour ! Antoinette Hontang nous plonge dans les amours adolescents et hors norme de deux personnages attachants. Nous ressentons tout de suite que l’auteure aime ses personnages. Elle leur donne chair, elle les chouchoute et les bouscule avec une sincérité et un plaisir évident. Martin et Sasha pourraient être nos amis, nos enfants, ils sont en tout cas, le temps d’une lecture un peu nos personnages.
Nous nous projetons sans mal dans leur vie, nous souffrons avec eux, nous rions, nous pleurons aussi, car l’émotion effleure à chaque page jusqu’au dénouement.
Bien que la maladie soit redoutable, il n’y a pas de place au défaitisme ou au renoncement, la plume sensible sait dire les choses clairement et donner de l’espoir pour tous ceux qui connaissent des passes difficiles.
Le regard tendre.
Antoinette Hontang signe ici son premier roman. Auteure de contes et d’un livre-témoignage dans lequel elle donnait la voix à un enfant autiste, elle porte ici un regard tendre sur la jeunesse et ses amours. Son regard empathique se superpose à celui de Martin, de Sasha et des autres personnages. Tour à tour, elle se glisse dans la peau de l’un ou de l’autre et nous fait partager le privilège de connaître les méandres de la psyché de ces gens pris dans le tourbillon de la vie.
Le roman explore l’amour naissant, l’amour plus fort que tout, l’amour qui se joue des obstacles et surmonte les tracas quotidiens. Bien sûr que l’amour ne résoudra pas tout, mais les sentiments de Martin et Sasha sont rendus avec tant de bienveillance et de tendresse que je peux vous dire que vous garderez en tête ces deux amoureux pendant un moment. L’originalité du roman tient aussi dans le fait qu’un drone en forme de libellule constitue un troisième personnage pour le moins incongru, nous faisant entrer dans un monde 2.0. La technologie est ici un outil propice au rêve, à l’évasion et à la liberté dont Sasha manque souvent à cause du mal qui la frappe.
En conclusion.
L’envol d’une libellule vous attrape au vol et ne vous lâche plus. C’est un livre idéal pour les adolescents romantiques, mais aussi pour tous ceux qui aiment les histoires d’amour atypique.
Vous vivrez une expérience sensorielle et émotionnelle hors norme, comme une bulle de bien-être. Un instant de lecture qui fait du bien donc, à l’âme et au cœur, et vous laisse un souvenir impérissable.
Florent Lucéa
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Florent vous donne rendez-vous à la rentrée avec des nouvelles chroniques BD. En attendant, vous pouvez relire sa dernière en date, Le voyage de Marcel Grob
Florent Lucéa a rejoint l’équipe Litzic. Il chronique pour vous les BDs qui lui ont tapé au coeur et à l’oeil. Peintre, dessinateur et auteur protéiforme, il apporte son regard à la fois curieux et pertinent sur ce que l’on nomme communément le Neuvième art. Il a été notre auteur du mois en mai 2019.
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