[ INTERVIEW ] SIN ROSS nous parle de sa musique

Questions à Alex de Sin Ross.

C’est un groupe que nous avons plaisir à suivre depuis deux vidéos. Aujourd’hui, Sin Ross, par le biais d’Alex, son fondateur, nous livre dans une interview qui est Sin Ross et quelle est sa façon de faire de la musique.

L’interview de Sin Ross.

Litzic : Salut Alex ! Première question: comment ça va?

Sin ross : Salut Patrick! Ça va très bien!

Litzic : Peux-tu nous expliquer rapidement l’histoire de Sin Ross? Depuis quand existez-vous? Qu’est-ce qui a motivé la formation de votre groupe?

Sin Ross : L’histoire de Sin Ross commence en solo et surtout dans ma tête ! J’ai débuté ce projet avec l’idée de faire des boucles de lignes de basses mélangées à des sons percussifs, sur la basse également. C’était assez confidentiel à l’époque, j’avais deux autres projets musicaux qui prenaient pas mal de temps. L’univers de Sin Ross s’est vraiment développé après un long périple dans le Pacifique, qui m’a permis d’ouvrir les possibilités. Les influences «ethniques» viennent de là par exemple. C’est en revenant que j’ai voulu partager cette histoire avec quelqu’un d’autre, notamment au chant. En 2016 donc, Clotilde est arrivée dans le projet et c’est à ce moment que le projet est devenu moins confidentiel, avec une envie commune de partager l’univers de Sin Ross. La formation actuelle, avec Maewenn au chant et Arthur à la batterie, s’est construite début 2019. L’intégration d’une batterie au line-up a donné un vent frais !

L : Les influences qui peuplent vos morceaux sont diverses, allant de la pop en passant par le trip-hop et certaines sonorités presque cold wave, toujours avec ces mélodies accrocheuses. Comment élaborez-vous vos morceaux ? Partez-vous d’une idée collégiale, d’une inspiration divine en studio, en partant de la musique ou des textes?

Sin Ross : Vaste sujet ! Sur les morceaux du nouveau set, on est partis sur des ambiances que j’avais créées. Je pars en général en prenant la guitare ou la basse, dans une ambiance particulière, le soir en général, et je traduis instinctivement mes émotions du moment. Après soit j’ai une structure complète assez rapidement, et je construis autour avec une batterie très électronique et je rajoute les ambiances. Parfois j’ai une structure assez rudimentaire mais avec une ambiance forte qui s’y dégage. Je m’étais imposé une sorte de rituel, avec un morceau par soir, en restant le plus instinctif possible. Je n’ai jamais retouché la base d’un morceau avant de le faire écouter à Arthur et Maewenn. On a sélectionné ce qui nous imprégnait le plus parmi une vingtaine d’idées et Arthur a apporté sa touche à l’édifice, en rajoutant des parties de batterie, et proposé des arrangements aux morceaux. Les lignes vocales ont été travaillées sur les morceaux, plutôt collégialement sur l’élaboration des mélodies, et les paroles ont été écrites par Maewenn puis retravaillées avec Arthur.

« Donc c’est en quelque sorte un clin d’œil à l’univers des Doors »

L : Quels thèmes abordez-vous dans vos morceaux?

Sin Ross : commence par essayer de choisir les thèmes ensemble : soit on définit un thème en fonction du titre du morceau de base (que j’ai choisi au moment de commencer le morceau) ou bien on part sur des thèmes qui nous tiennent à cœur, sans que le titre évoque instantanément le sujet du morceau. Les sujets choisis nous reviennent naturellement, que ce soit dans notre vie artistique ou bien dans la vie de tous les jours, c’est pourquoi les chansons se font parfois écho, elles expriment des sentiments, des états similaires et se bouclent entre elles. Ce qu’on aborde le plus souvent c’est la relation à l’autre, l’envie de partir, de fuir, trouver sa place, ainsi que de moralisateurs. On essaie plutôt de soulever des questions avec une approche qui permet, on l’espère, de laisser l’appropriation et l’interprétation au public.

L : Au fait, Sin Ross doit avoir une signification? Laquelle?

Sin Ross : Alors sur ce point c’est assez tordu ! Une de mes références musicales, même si cela ne s’entend pas, c’est les Doors. J’avais, à l’époque, un groupe que j’avais formé appelé Risin’ Son, en référence à l’anagramme de Jim Morrison, Mojo Risin. J’ai ensuite utilisé certaines lettres de Risin’Son et j’ai créé Sin Ross ! Donc c’est en quelque sorte un clin d’œil à l’univers des Doors mais aussi à l’univers des écrits de Jim Morrison.

L : Vous venez de sortir une nouvelle vidéo Somewhere, qui succède à Aphrodite. D’autres sont encore prévues dans le courant de l’année. Pourquoi cette formule vidéo ? Un EP, ou pourquoi pas un album, compilera-t-il ces morceaux ? Ou au contraire, explorez-vous différentes facettes de votre musique pour trouver LE son ultime de Sin Ross en proposant des climats variés ?

Sin Ross : La formule vidéo s’est plutôt imposée naturellement. La vidéo a toujours été incluse dans l’esthétique de Sin Ross en live, nous projetons sur scène également. Cette formule à l’avantage de pouvoir durer dans le temps et de distiller autant un univers musical que visuel, qui sont dans notre cas très liés. Un EP est prévu pour regrouper ces 5 morceaux ! La date de sortie et la forme que cela prendra sont en intense discussion ! On pourrait comparer le son de Sin Ross à la personnalité humaine et à ses différentes facettes, je trouve que c’est une assez bonne image. Il y a un noyau dur mais on ne se fige pas dans une seule ambiance. On essaie de figer, cristalliser chaque moment d’alchimie unique, dans chacun de nos morceaux.

L : Dans le cas de Somewhere, du clip en particulier, j’ai l’impression d’un voyage en train, pour quelque part. Comment a-t-il été réalisé ?

« … en intense discussion… »

Sin Ross : Les images sont captées à bord d’un train, effectivement!J’ai effectué le trajet un certain nombre de fois, ça a été assez difficile de tomber sur une adéquation entre vitesse, paysage et lumière, car je ne voulais pas trop dénaturer ma séquence au montage en accélérant par exemple artificiellement l’image. J’ai bien sûr effectué des traitements sur l’image mais la séquence a cet aspect authentique qu’on affectionne pas mal !

L : La musique a quelque chose de tribal (les choeurs masculins, cette assise de batterie ressemblant presque à des percussions), sans perdre en efficacité pop, voire rock dans son impulsion. Quel est son message ?

Sin Ross : Le message qu’on a voulu porter avec ce morceau est très lié à sa dimension rythmique, qui est partagée par les différents instruments,chacun à tour de rôle. C’est un chemin qu’on suit avec un but, qu’on atteint, mais qui est ensuite redéfini, en boucle. On avance à petits pas, sans impatience, mais avec un peu de suspense…

L : Quand sortirez-vous votre prochaine vidéo?

Sin Ross : La sortie de la prochaine vidéo est prévue entre mars et avril 2020, le temps de finaliser la réalisation et l’enregistrement du morceau, Open Water!

L : Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions !

sin ross interview

 

Retrouver les vidéos Aphrodite et Somewhere !

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