Sélection musicale 22-3, de Beach scvm à Suicide.

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Voici notre sélection musicale 22-3, avec des groupes qu’on aime bien suivre, comme Beach Scvm, et d’autres que nous découvrons sur la tard, comme Lisa Mitchell, ou à leurs « débuts » comme Donna Blue. On n’en dit pas plus, on vous laisse découvrir cette playlist qui navigue du rock au rock (oui oui c’est fait exprès), en passant par la folk et la pop.

selection 22-3 beach scvm suicideBEACH SCVM

On aime bien Beach Scvm. Parce que leur musique met de bonne humeur, ce qui n’est jamais négligeable. Dans ce nouvel extrait de leur album à paraître en mai prochain et répondant au nom de Blooming point, c’est pourtant une vague mélancolie qui ouvre Monday. En effet, le narrateur se retrouve dans un état un peu foireux, celui qui survient après une nuit de fête et un amour éphémère qui le renferme un peu sur lui-même. Mais petit à petit, subrepticement, la joie revient, sur cette plage, au fur et à mesure des souvenirs de la soirée extirpés de la poche de deux des trois jeunes hommes.

La plage, la musique, l’amitié nouvelle (on ne vous spolie pas qui sont ces trois hommes, ni pourquoi ils tirent une tronche comme ça au début de la vidéo), tout concourt à donner un élan à ce titre vite contagieux. Car même si la mélancolie parfois nous assaille, il suffit parfois de peu pour la chasser. Et une fois encore, Beach Scvm parvient à nous rendre de bonne humeur par la fraicheur qui les caractérise, une fraicheur pleine d’humilité et de partage.

ADRIEN LEGRAND

Derrière des atours qui paraissent anodins, ou un peu noyé dans la masse d’une production pop pléthorique, Adrien Legrand, avec Vos visages parvient à nous surprendre. Chant en français, au texte bien écrit, son univers nous accroche grâce à un magnétisme lié à un jeu de répétition évolutive qui nous conduit vers une forme de transe. Derrière, la musique se déroule tranquillement, gagne en ampleur, finit par nous tournebouler la caboche, nous entraînant dans une spirale étourdissante.

La surprise réside dans ce gimmick de peu de mots, qui revient comme la vague, lavant toute réticence si toutefois une quelconque idée de résistance s’était insinuée en nous. Le fondu du chant dans la musique nous laisse sur une sensation onirique, propice, finalement, à l’éveil. Ce titre, en tout cas, ne manque pas de charme et nous prédisons un beau petit succès pour ce titre hors du temps.

HATER

D’habitude, on n’aime pas bien les haters. Mais Hater, on aime bien. Pourquoi ? Parce que la musique du groupe, à travers Something (premier single annonçant leur prochain album à paraître le 06 mai prochain et baptisé Sincere), n’est pas sans nous évoquer un groupe comme My Bloody Valentine.

Le groupe, composé de Caroline Landahl, Måns Leonartsson, Frederick Rundquist et Rasmus Andersson, ose donc une pop toxique, aux guitares métalliques, à la rythmique nocive, à la voix angélique, ou démoniaque, comme vous le sentez. La surprise provient surtout de ce refrain qui nous met méchamment les poils, par cette sorte de romantisme candide, post adolescent, tel que nous les aimons.

La composition tient joliment la route, tout comme l’esthétique globale musique+clip. De quoi nous mettre l’eau à la bouche en attendant mai. Ça va être long de patienter jusque là…

DONNA BLUE

Comme un parfum de western, une musique qui aurait pu trouver sa place par très loin d’un Sergio Leone, pourquoi pas. Tout y est réuni : rythmique indolente, des choeurs venus de nulle part, une musicalité inspirée des 70’s, une présence démoniaque en chant lead. On pense un peu à Sol Hess, en solo, mais aussi à un groupe comme Calexico avec cette approche presque mexicaine de la musique, ou du moins dans les images qu’elle dégage.

Quoi qu’il en soit, le duo s’avère totalement captivant, et il nous entraine à sa suite dans un monde étrange, onirique, un peu déstabilisant, mais comme nous aimons ça, être déstabilisés, on saute à pieds joints dans cet univers fantastico romantique. À suivre…

LITTLE ODETTA

LGH nous en avait parlé en fin d’année, de ce groupe qui nous a bien accrochés mais qu’hélas, faute de temps (et faute aussi à des groupes tout aussi formidables qui nous ont accaparé) nous n’avons pas chroniqué comme il se doit. Alors on se rattrape, avec grand plaisir, avec le clip de Rythm, extrait de l’album du groupe sorti il y a peu.

Nous y découvrons cette pointe de fantasme d’une Amérique des grands espaces, où la sensation de liberté s’éprend de nous, gonfle nos poumons d’un air brûlant, chargé d’une histoire pas toujours reluisante, mais surtout d’un american way of life hyper présent. Chevaucher une grosse cylindrée quelque part aux confins de la 66 road, traverser un désert et se ravitailler dans une station service à mille lieues de toute civilisation, croire au mirage d’un amérindien , revivre le blues ancestral. Cette chanson, c’est un peu tout ça, un hymne au rythme de la vie, des rêves, des espérances.

Et dire que le groupe est français. Il a su capter, dans ce morceau, un peu de l’essence de ce pays qui n’arrête jamais de nous faire rêver.

LISA MITCHELL

A Place To Fall Apart, qui sortira le 22 avril, et le prochain album de Lisa Mitchell. I believe in kindness est son deuxième extrait, et il nous fait une forte impression avec cette pop folk rêveuse, qui nous transporte avec habileté dans son univers, sans forcer. La voix est superbe, les orchestrations légères, vaguement répétitive, comme un mantra que l’on se prend à fredonner sans même nous en rendre compte. Qu’importe, tout cela nous transporte avec douceur vers un ailleurs fait de teintes pastel, quelque part où la douceur pleut. Il n’est pas besoin d’en dire davantage, juste que nous attendons avec impatience ce nouvel opus de l’australienne qui promet d’être un voyage revigorant.

CAM MACLEAN

Pop jusqu’au bout des cordes, rétro jusqu’au bout de la vidéo, nous découvrons Cam Maclean et son Shy companion, pièce pop élaborée, pleine d’une douce nostalgie, un peu rêveuse, qui fleure bon l’amour, la tranquillité. Tourné par la vidéaste, à partir d’images de la lune de miel de ses grands-parents, ce qui apporte une touche de sincérité criante de vérité, , la musique trouve une profondeur insoupçonnée, un lien ténu vibrant, pur, pleine d’un respect que rien ne peut venir troubler.

Musicalement, le charme est au rendez-vous. On pense, même si les univers sont relativement éloignés, aux Beach Boys, pour cette forme d’insouciance, pour cette douceur, pour cet art de vivre « au présent », et non dans une quelconque projection vers demain. Ce titre nous rend tout drôle, et on aime cet état d’esprit qui nous habite le temps de ce titre devenant immédiatement un classique pour nous.

SUICIDE (Bonus)

Certes, le groupe n’est pas récent. Certes, il n’est plus en activité depuis longtemps. Mais putain ! Quel groupe que Suicide ! Alors qu’une sortie concernant Alan Vega et Martin Rev (les deux trublions responsables de Suicide) se profile sous forme de compilation, découvrez cette première version inédite de Frankie Teardrop. La compil’ comprendra 16 titres, dont des inédits, et reviendra sur leurs 5 décennies d’exploration sonore, du 1er opus, Suicide (1971) à leur dernier en date American supreme (2002). Cette compilation répond au nom de Surrender et sera disponible en vinyle et CD, et sortira le 25 mars chez Mute Records/ BMG.

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