Playlist 17 contraste assumé des goûts et des couleurs.

Nouvelle sélection musicale du vendredi 23/04/21.

Nous avons voulu créer une playlist où de nombreux styles se percutent, de la poésie électro à des penchants plus escarpés rock, en passant par la pop. Comme d’habitude, nous voulons mettre en lumière des talents souvent cachés, pas encore exposés au grand jour, mais qui ne devraient pas à l’être (en tout cas, ils le méritent amplement).

playlist 17 polarsystemPOLAR SYSTEM

Il y a la musique, il y a les paroles. Deux identités qu’il convient de fusionner, d’imbriquer l’un dans l’autre pour obtenir un résultat qui marque, qui fait des étincelles, qui propose une alternative aux discours creux et sans aspérités. Et celui de Polar System se veut démonstratif, non sans malice, de la société qui est la nôtre.

Avec Rush, le groupe pose (satiriquement) la question suivante : quelle est la responsabilité des images dans l’objectivation de la femme ? On voit notamment dans le clip le fameux clip de Robin Thick (on ne sait pas comment ça s’écrit et on s’en fout), Good girl, qui avait fait un carton et où la femme est considérée comme un objet (en gros). Toujours est-il qu’en mêlant une ligne de chant entêtante, une rythmique électro plutôt légère, le paradoxe sens/danse s’avère particulièrement savoureux, réussi.

Nous avons un réel coup de cœur pour ce titre hyper efficace, loin de sonner creux, et quand l’âme d’un groupe se dévoile de cette façon, on adore ! On espère que vous aussi ?

NATYOT CASSAN

Trilogie de l’année blanche. Voilà un titre qui fait sinistrement référence à l’année vécue par la culture, par les musiciens/technciens/intermittents, mais également par certains domaines d’activité tels les restaurateurs, les cinémas etc… Fort heureusement, la musique du duo Natyot Cassan ne l’est pas, sinistre. Nouvel exemple, cette trilogie qui propose, sur des tessitures électro de Cassan, des textes poétiques de Natyot. Le résultat nous propulse dans un ailleurs ou danse et sens ne font qu’un, prennent aux tripes, rappelant certaines productions expérimentales à mi-chemin le théâtre et la musique.

On pense à ce bouquin que nous avions lu qui nous plaçait au cœur du New York Downtown où les genres fusionnaient entre eux pour donner des êtres hybrides magnifiant les uns et les autres. Le duo y aurait eu sa place tant ce qu’il exprime, démontre, prouve que les cases dans lesquelles on range la poésie, la musique électro, sont faites pour être explosées aux quatre vents. Nous sommes donc à la fois spectateurs et acteurs de ces trois pièces captivantes. L’avantage que possède cette poésie est celui de proposer un éternel émerveillement, une compréhension nouvelle à chaque nouvelle écoute. Simplement parce que notre sensibilité fluctue en fonction de nos humeurs, et que, par la même occasion, nos interprétations sont amenées à être modifiées en conséquence.

Mi-onirique mi-critique, le duo fait une nouvelle fois des étincelles.

THÉ VANILLE

Petit parfum garage, rock, pop. Petit parfum minimaliste aussi, mais avec des contours prenant au fur et à mesure une épaisseur plus colorée, jusqu’au moment de relâche sur le refrain. L’âpreté initiale donne naissance à un passage plus enveloppant, avant de retomber sur ses pattes pour le deuxième couplet. Mais ce deuxième couplet perd de ses charmes minimalistes pour gagner en corps. Le titre développe alors une pop plus légère, moins dure, y compris sur le dernier passage nous évoquant un peu Arcade Fire sur certains aspects. La progression du morceau vaut le coup d’y prêter une oreille attentive, jusqu’au dénouement final. Parce que c’est bien foutu et enthousiasmant. Et que ça nous surprend, aussi. Donc tout bon !

CHRIS NOVAKINE

Nous avouons ne pas être particulièrement mordus de rap, de rnb ou d’urban. Mais comme on accroche à la fois sur la voix, sur le flow et sur la musique de Chris Novakine, on partage son Up and away. Si nous sentons justement un flow engagé, c’est simplement parce que ce titre évoque la détermination à atteindre les buts que nous nous fixons. Toute cette volonté transparaît dans ce morceau qui nous laisse sur une impression de trop peu. Ce qui est plutôt un bon signe !

SUN SMASH PALACE

On ne vous cache pas que sur ce coup-là, nous n’aurions jamais pu prétendre croire que Sun Smah Palace venait de Corée du Sud. C’est pourtant le cas. Le groupe compte en son sein un Allemand, un Brésilien, un Canadien et… un Sud-coréen (ouf, l’honneur du pays est sauf!) qui nous propose un rock inspiré par Allah-las et Mac de Marco. Surtout, il délivre des tonnes de soleil par ses guitares aux sonorités surf et par une voix douce comme celle d’un Brian Wilson au meilleur de sa forme. Bref, c’est une réelle et belle surprise que ce Beads of saltwater.

ITONAS

Un peu de douceur dans ce monde de brutes, ça vous dit ? Alors, en attendant L’hiver, plongez avec délectation dans ce titre caliente, plein d’amour, plein de sensualité. Tout se passe dans le groove, dans la chaleur de cette production tropicale, et dans ce jeu de voix, en forme de miroir, qui donne ce petit picotement qui fait tant de bien. Un plaisir que de faire la découverte de cet univers relativement surprenant. Nous n’en disons pas plus, à vous de découvrir le morceau désormais, seul, ou accompagné.

Retrouver Litzic sur FB, instagram, twitter

soutenir litzic

Ajoutez un commentaire