22-14, de La flèche à Mandarina

Nouvelle sélection musicale du vendredi 22 avril.

Aller là où nous ne nous y attendons pas. La surprise règne ici en maîtresse, puisque chaque morceau joue les troubles fêtes, va dans une direction contraire à celle du morceau précédent, mais toujours avec une exigence du beau, toujours en évitant les pièges du facile. On n’en dit pas plus, on vous laisse la surprise de cette playlist 22-14.

22-14 la flècheLA FLÈCHE

Nous avions découvert La Flèche avec Ça suinte, un titre « comique » mais avec du fond caché derrière ce qui sautait aux oreilles. Avec Intrépide J.J, La Flèche nous offre une autre facette de sa personnalité, une facette dont la cérébralité est plus mise en avant grâce à un texte poétique, un peu abstrait, et un côté arty nous faisant penser à un certain Alain Bashung. Pourtant, le titre est entrainant, facile à appréhender par la musique qu’il dispense, un peu comme s’envolent au vent quelques pollens de pissenlit.

Le groove de l’ensemble nous met tout de suite les pieds dans le plat, la voix ajoute un côté légèrement décalé, un peu plus rock, voire même légèrement punk. Quand les guitares apparaissent, on entre dans une autre dimension, avant que le refrain (hyper efficace), flirtant avec une pop de très belle qualité, vienne casser les perspectives. Le tout restant efficace à 100%, on accroche à cette nouvelle démonstration de La Flèche, qui sait être aussi sérieux que dissipé. Et comme on aime les grands écarts, on adhère à ce nouveau titre !

MARINA SATTI

Moment de grâce avec ce chant A capela et polyphonique de l’artiste grecque Marina Satti. Que dire si ce n’est que le parfum sacré de ce chant nous calfeutre bien vite de toutes les perturbations extérieures, qu’il met en sourdine tous les bruits du dehors, comme ceux qui se déchirent à l’intérieur de nous. Le tout comme pour nous focaliser uniquement sur les battements de nos cœurs. Pur, hors du temps, nous sentons une connexion profonde avec l’artiste qui semble raconter une histoire qui remonte à la nuit des temps. Ce chant possède une âme aussi vaste que le monde, et nous nous laissons prendre à son délicat piège, celui qui nous dit simplement d’accepter ce que l’autre nous donne, afin que nous puissions à notre tour le partager.

BLAKE MORGAN

Ce n’est pas le morceau le plus original au monde dans sa forme, pourtant on accroche à 200 % sur Baby I Would want you. Pourquoi ? Le son est nickel, le chant très bon, et surtout l’ensemble échappe au côté mainstream, tout en s’en approchant parfois dangereusement, grâce à une touche irrémédiablement indé. Pour nous, Blake Morgan nous évoque un peu, malgré pas mal de différences majeures, un groupe comme R.E.M. Non, cela n’a rien à voir avec une histoire capillaire, mais plus avec une esthétique à part, qui pourrait sombrer vers le rock FM mais qui pourtant, par une pirouette dont nous ignorons tout, parvient à l’éviter. Hyper efficace et de très très belle qualité, cette composition nous file une sacrée banane. Et hop !

ACID GRAS.

Acid Gras, pour humour gras ? Peut-être… Ton chien est moche est ce genre de morceaux de branleurs fait pour les branleurs. Texte potache, mais vachement bien foutu quand même, puisqu’il risquerait de mettre les nerfs à Brigitte Bardot, musique qui cogne, Acid Gras a l’art de ne pas se prendre au sérieux avec ce titre loufoque et rock n’roll. Sans compter ce clip 100% pas prise de tête non plus. Bref, il a tout pour plaire ce combo, non ? Et comme mieux vaut éviter de longs discours, on vous laisse découvrir tout ça maintenant !

À noter que les autres titres du groupe restent dans ce même esprit punk, cabotins, provocateur, pas prise de tête, sérieux dans le non sérieux, bref idéal pour passer un bon moment, le majeur bien haut tendu face à la bienséance environnante. Amen !

MOUNTAIN FIRE

Mountain fire est avant tout un trio composé de trois musiciennes, dont les voix s’harmonisent, se parlent, se répondent. Elles se posent avec une force terrienne sur une indie folk totalement en phase avec les éléments. On pense au vent, à l’eau, à la terre, au feu, à diverses proportions. Le vent apparaît, dans ce titre au nom évocateur puisqu’il s’appelle Vent de haut, au travers des voix qui semblent se fondre dans la musique, comme un souffle de vie intrépide, mais fragile.

La musique du groupe composé de Myriam Charvet (Chant / guitare acoustique), Shelly Engels (Chant / guitare électrique / acoustique), Marie Mathieu (Chant / claviers) et Christophe Thoorens (Batterie) est un habile mélange de l’esprit sacré des âmes et de la nature. Leur EP, Between shadows, qui sort aujourd’hui même, sera très prochainement chroniqué sur nos pages. En attendant, découvrez ce clip qui en donne un aperçu au plus juste.

MANDARINA

Un morceau qui fonctionne très bien, qui dégage un décor de film noir avec ses teintes légèrement dramatiques, mais aussi quelque chose de sexy avec cette voix qui a du chien. Musicalement, on décèle pas mal de très bonnes idées bien abouties, qui démontrent que le groupe en a sous la semelle. Entre musique inspirée par l’Amérique latine avec ce jeu sur les percussions, et par la pop, Caramel porte bien son nom, celui d’une sucrerie qu’on déguste avec gourmandise.

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Comments (1)

  • 14-23 De Kitano Graffiti à Grand Ressac (+bonus) - LITZIC

    […] d’un romantisme naïf. Nous nous laissons donc envoûter une nouvelle fois par l’art de Mandarina, celui de nous embarquer dans un univers riche en couleur et en sensations […]

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