[ LIVE ] FauxX, metal mélodique pour métissage inspiré

Nous avons assisté au filage de sortie de résidence de FauxX, le 24/06 à Bonjour Minuit.

Aaaaaah ! Énorme soupir de soulagement ! Nous avons de nouveau pu voir un groupe sur scène (et retrouver l’équipe de Bonjour Minuit qui reprend comme elle peut ses activités). Cela fait un bien fou de revoir des musiciens qui se la donne malgré une température extérieure des plus brûlantes. Celle-ci a encore franchi un palier supplémentaire lorsque le duo s’est installé sur scène et a envoyé un bon gros son, puissant à réveiller ceux qui se seraient assoupis sous ce soleil estival bienvenu. Aujourd’hui, on vous parle de FauxX.

FauxX (se prononce simplement faux, mais avec une faute d’orthographe) est un duo composé de Job Tronel à la batterie (Tagada Jones) et Joachim Blanchet aux claviers, machines et voix (Hoa Queen, Buck). Le duo pratique une musique hybride, à la croisée du metal, de l’indus, de l’électro, du rock garage et de l’ambient. Sans oublier, derrière tout cela, des nappes de claviers évoquant presque la pop. En fait, si nous devions faire un résumé rapide, nous dirions que FauxX, c’est un peu Air qui aurait bouffé du Slayer au p’tit déjeuner. Vous voyez le truc ?

Avant même que le groupe s’installe sur scène, on nous prévient de porter nos équipements de sécurité, à savoir des protections auditives, car le groupe tape fort, très fort ! En voyant la batterie à double grosse caisse (qui suggère également très fortement une double pédale), nous n’avons aucun doute sur la chose. Les instruments sont disposés face à face, pas totalement de profil mais pas loin. Les lumières s’éteignent, le groupe va s’installer pour nous proposer quatre de ses morceaux. La tension liée à la frustration de ces derniers mois de privation de musique live est sur le point de s’envoler.

Déflagration.

Une musique oppressante se fait entendre. Des faisceaux lumineux rouges balayent la scène (la lumière joue un rôle important sur scène, on a beaucoup aimé comment elle accentuait les propos du groupe). Deux silhouettes prennent place derrière les instruments, une nappe de clavier s’invite à la fête avant que le batteur ne commence à marteler ses fûts. Longue plage d’introduction instrumentale avant que Joachim pose sa voix. Elle est distordue, rappelle effectivement les standards metal, tendance death ou black. L’effet y est presque guttural, tranche avec le côté aérien des nappes de synthé (d’où la comparaison Air/Slayer). Derrière ses fûts, Job se démène comme un beau diable. Comme dans tout duo, sa présence sert de colonne vertébrale à FauxX, ce qui n’est pas peu dire. De nombreuses ruptures rythmiques jalonnent les morceaux, des cavalcades de fûts également. Le technicien maîtrise son instrument avec puissance mais également avec une certaine grâce.

De son côté, aux claviers, Joaquim alterne nappes et bidouilles électro. Le son est parfois désincarné, parfois élégiaque, alterne fureur et (presque) douceur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duo alterne les ambiances, avec une mainmise technique de très haute volée. Les morceaux laissent qui plus est une part importante aux instrumentaux qui nous conduisent presque vers une forme de transe mystique (parfois angoissante). Les quatre titres s’enchainent à une vitesse folle, nous laissant rétamer par le souffle du son qui est, il est vrai, terrassant. Nous n’attendons dès lors plus qu’une chose, assister à un show complet du groupe lors d’un « vrai » concert. Nous pensons que FauxX est à même de réunir fan de metal et fan de rock tout court tant sa formule mélange les genres. Pari amplement réussi !

FauxX live

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