MAHRK GOTIÉ L’interview

Alors que la fin du mois approche à grand pas, il ne nous reste plus beaucoup de temps à passer avec Mahrk Gotié, notre auteur du mois. Voici, en quelques questions, l’occasion de découvrir un peu plus l’homme derrière l’écrivain. L’interview, c’est maintenant !

Litzic :Quel est ton premier souvenir de lecture ?

Mahrk Gotié : Je me rappelle avoir lu très tôt « La cantatrice chauve » de Ionesco. Depuis, l’absurde est devenu ce qui se fait de mieux à mes yeux : il n’y a rien de plus horripilant qu’un livre qui veut dire quelque chose. Transmettre un message, c’est le comble de la vulgarité.

L : Quel auteur t’a réellement marqué ?

MG : Boris Vian fait partie des auteurs que j’admire le plus. C’est l’un des rares écrivains avec de l’humour qui ait obtenu une crédibilité littéraire. Un véritable touche-à-tout de génie !

L : Quel est ton bouquin préféré ?

MG : C’est dur comme question ! Mais je dirais « La conjuration des imbéciles » de John Kenny Toole. Ignatius Reilly est un personnage hors norme, et le roman m’a fait beaucoup rire. C’est vraiment un livre à part, inimitable.

L :  Quel bouquin t’a profondément déçu ?

MG : J’ai été superbement déçu par mon premier roman, sorti en auto-publication. J’ai rendu service à l’humanité en le faisant sombrer dans les limbes de l’oubli…

L : Quand t’es venue la folle idée d’écrire des histoires ?

MG : J’ai commencé à écrire des poèmes durant l’adolescence, mais l’idée de pondre des histoires m’est venue un peu plus tard, après le lycée. J’ai réalisé que la vie ne pouvait pas m’apporter ce que je cherchais. Et comme je ne savais pas ce que je cherchais, j’ai décidé de l’inventer.

L : En termes de culture, quels sont a) ton disque préféré ? b) ton film
préféré ? c) l’artiste qui t’a fait découvrir la vie sous un autre angle ?

MG : Mon disque préféré est sans hésiter « In Utero » de Nirvana. Non seulement tous les morceaux sont des tueries absolues, mais l’histoire de ce disque est une leçon à lui tout seul : un groupe qui a conquis le monde avec un album commercial décide d’imposer une œuvre sombre, écorchée, dénuée de compromis. Un chef-d’oeuvre d’une puissance magistrale.

Mon film préféré c’est « Fight Club », réalisé par David Fincher. La première fois que je l’ai vu, j’ai pris une sacrée claque. Ça m’a fait la même chose les dix fois suivantes ! (rires).

L’artiste qui m’a fait découvrir la vie sous un autre angle, c’est Evel Knievel ! Il m’a appris que l’expression « ça passe ou ça casse » n’est qu’une saloperie de mensonge car même quand ça casse, ça passe quand même !

L : Quels sont tes projets à plus ou moins long terme ?

MG : Je viens d’achever la correction de mon troisième roman. Donc le projet à court terme c’est de le faire publier.

À long terme, mon but est de transformer mes livres en produits de grande consommation, à l’égal des chaussettes, des bananes ou du plutonium.

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