JIMMY TRAPON, Portrait subjectif metalo-littéraire.

jimmy trapon

Nouvel auteur pour nouvelle année.

Comme chaque début de mois, nous vous présentons un nouvel auteur. Il se trouve que ce nouveau mois et aussi le premier de cette nouvelle année. Comme Benoît Behudé l’an passé, c’est une place bien particulière qui est attribuée aujourd’hui à Jimmy Trapon. En effet, comme son prédécesseur, il donnera le la des auteurs et autrices de cette année 2022.

La formule « donnera le la » n’est pas usurpée, car Jimmy Trapon, en plus d’être auteur, est musicien. Il œuvre, avec son groupe Dagara, dans le metal, en français dans le texte. Il y est d’ailleurs parolier, ce qui n’est pas une énorme surprise, mais aussi chanteur. Nous aurons l’occasion d’en reparler, bien que le metal ne soit pas dans nos habitudes éditoriales. Ce qu’on peut vous dire, quant à sa musique, c’est qu’elle s’avère impitoyable avec les oreilles (c’est du metal quoi) mais aussi avec la facilité. Exigeant dans ses paroles et dans ses compositions, le groupe décoiffe (et c’est un presque chauve qui le dit, vous pouvez le croire sur parole).

Aurions-nous vu Jimmy progresser dans un univers musical autre ? À vrai dire, à la lecture de deux de ses ouvrages, très prochainement chroniqués, nous l’aurions difficilement vu nous proposer une pop guillerette ou une chanson à textes chichiteuse (comprendre par là qu’il ne s’agit pas de croire Jimmy Trapon capable de niaiseries à la Vincent Delerme par exemple). Le rock aurait pu lui convenir, mais au minimum du stoner, tant les thèmes qu’il aborde sont noirs, sombres, mais n’excluant jamais, d’une manière ou d’une autre, un farouche espoir. Là aussi, nous y reviendrons.

Comme tout metaleux se respectant…

Alors forcément, le metal, c’est « brutal ». Et à lire Des nouvelles du Nord de Paris, carnet de routine et 22/10, 22:10 (Jacques Flament alternative éditoriale), c’est également une certaine violence qui nous saute à la gorge. Et pourtant, Jimmy Trapon nous apparaît, à travers nos échanges, tout sauf brutal, violent, mais au contraire calme, réfléchis. Et ses écrits le démontrent par une facette des plus étonnantes, celle d’une poésie lunaire, extrêmement parlante.

Jouer les contrastes, l’introspection lumineuse, les constatations abyssales, tout fonctionne chez lui, avec un talent que nous lui envions. Pourquoi ? Simplement parce qu’il sonde l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus sombre, mais également dans ce qu’elle a de viscéralement désarmante. Nous n’avons qu’une envie, aimer ses personnages, quitte à les suivre dans leurs pires travers.

Forcément, même si nous faisons le distinguo entre l’auteur et ses « créatures », cela nous rend Jimmy Trapon fortement aimable. C’est un plaisir que de commencer cette année 2022 sous le Signe des Cornes, cher à nos amis metaleux de tout poil, avec cet auteur qui pourrait fort bien vous séduire par la beauté (il n’y a pas d’autres mots) de sa plume.

Plus d’infos.

Page fb de l’auteur et la boutique où acquérir ses livres
Page fb de Dagara  et sa boutique
Et aussi le youtube du groupe

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