[AUTEUR DU MOIS] HEPTANES FRAXION, Portrait poétique.
Portrait subjectif de l’auteur du mois de décembre.
Heptanes Fraxion donc.
Pour passer suite à Nathalie Straseele, il fallait avoir dans sa musette d’écrivain de sérieux atours/atouts. Il fallait avoir un verbe aussi tranchant qu’enveloppant, un phrasé rythmé et une poésie à fleur de plume ou de clavier. Ainsi s’est imposé la présence d’Heptanes fraxion sur nos pages, pour ce dernier mois de 2020, comme pour donner corps à cette année pourrie à travers le regard acéré de ce poète du concret.
Nous le suivons depuis quelque temps avec une certaine assiduité. Notamment sur ce réseau qui n’a de social que le nom. On le suit dans son quartier qui ne fait rêver que lui. Nous découvrons aussi ses vitrines. Mais surtout nous y lisons fréquemment ses textes, ses poèmes, ses logorrhées inspirées par ce qui le nourrit. Il s’agit là d’une inspiration du quotidien, une inspiration concrète qui n’a rien de banale. En effet, ces textes qui s’inspirent de ce qui l’entoure sont un reflet de ce que son œil voit mais que son esprit magnifie par le sentiment d’y voir quelque chose de magique.
Attention ! Magique ne veut pas dire fantastique, tout comme cela ne signifie pas que tout est rose paillette, poussière de licorne et autre bloubi boulga sentimental. Le magique est ici cette déformation presque transcendantale de l’être normal qui voit en chaque chose ce qu’elle renferme d’exception. L’oeil du poète est d’une clairvoyance folle. Elle apparaît dans des textes qui paraissent écrit sur le vif, comme les photographies qu’Heptanes Fraxion publie sur cette même page de ce même réseau qui n’a de social que le nom. Des tableaux, des instantanés tout sauf figés d’une vie/ville qui semble alors plus vivante, ou du moins vivante de façon différente.
Car c’est peut-être dans le banal que le poète se situe, se développe, explose les codes pour mieux se les approprier. C’est peut-être dans l’expression des sentiments intimes qu’il renferme qu’il touche à l’universel. Parce que c’est cela qui nous touche chez Heptanes Fraxion, cette capacité à écrire sur nous qui fait mouche. En parlant de lui, sur ce qui l’entoure, sur ce qui couve sous son enveloppe charnelle et cérébrale qu’il tombe sur cette corde qui nous est si sensible. Elle entre dès lors en résonance, vibre sur une fréquence que nous n’avions jamais décelée chez nous mais qui pourtant était bien présente, en latence d’un révélateur.
Heptane Fraxion donc.
Nous sommes heureux, et le mot est faible, de le recevoir pour les derniers jours de 2020. Quelle plus belle épitaphe pouvions-nous espérer pour cette année pourrie qui, l’espace de 31 jours se parera d’un peu, beaucoup, à la folie, de cette poésie faite homme ?
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Un article avec Heptanes Fraxion dedans ? Son duo électro poésie Fraxion Cassan
