ADONIS BRUNET, un extrait de sa poésie
Un poème
Pour mieux cerner l’univers poétique d’Adonis, nous vous publions ce poème, sans nom, qu’il nous autorise aimablement à publier. Nous vous dévoilerons très vite la chronique de son dernier recueil en date, dès la semaine prochaine. Répondant au nom d’Itinérance, la forme de ce recueil mêle poésie « traditionnelle » et passages proches des haïkus.
Mais en attendant, découvrez cet extrait de sa poésie. Nous y sentons une pointe de noirceur derrière un caractère pourtant léger et aérien. Un contraste saisissant entre la beauté du toucher et ce que ce même toucher (mais aussi une certaine idée d’une emprise funeste) peut créer de néfaste. Comme une histoire de violence faites aux femmes, comme une histoire de douceur et de compréhension pour essayer de guérir cette blessure. Et forcément, cela nous amène à méditer sur cette question récurrente, à travers l’oeil d’un homme amoureux. La douceur pour apaiser la douleur. L’amour comme rempart à la bestialité.
Extrait
À ceux qui ont profané
Ton corps
De leur mains sales
À ceux qui ont bâillonné
ton âme
À coup de pioche
Dans le caniveau
À ceux qui ont fusillé
Tes mots
Sur les remparts de leurs idéaux
Quand le cœur est aride
D’avoir trop pleuré
Perdu dans ces regards courroucés
Comme les ricochets
Que l’on a remisé
En cette fin d’été
La peau à ses codes
Son alphabet
Mais il faut savoir lire
Pour atteindre le firmament
Seul un magicien virtuose
Sera deviner, retrouver, éveiller
Les codes secrets
Sous ses doigts argentés…
Ce texte est publiée avec l’aimable autorisation d’Adonis Brunet.
©Adonis Brunet – tous droits réservés, reproduction interdite.
Plus d’infos
Relire son portrait subjectif
Relire sa dernière chronique en date Julie, matricule 247
Quelques articles de presse :
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