Damon Albarn & Cie : THE GOOD THE BAD AND THE QUEEN .

the good the bad and the queen (damon albarn, paul simonon, simon tong et Tony allen) chroniqueCe vendredi 07/06, The good The bad and the queen sera une des têtes d’affiche du festival Art Rock.

C’est l’occasion pour nous non seulement de voir Damon Albarn sur scène, mais également de revenir sur le super-groupe The good the bad and the queen, groupe légèrement moins connu que les autres formations du fameux chanteur Anglais.

Damon Albarn et Cie

Faut-il encore préciser qui est Damon Albarn ? Pour ceux qui vivraient en dehors du système solaire, il est connu depuis une trentaine d’années comme étant le chanteur du célèbre groupe Blur. Dans les années 90, ce groupe était ce qui se faisait de mieux en termes de brit pop (avec Supergrass et Pulp) et la plupart des titres du groupe sont devenus des standards. Blur était également le groupe « ennemi » d’Oasis des frères Gallagher. La Brit pop a disparu, Oasis aussi (et supergrass et Pulp également), seul Blur est toujours debout, ayant métissé sa musique pour en faire un repère de la scène pop internationale.

Mais Damon Albarn a la bougeotte. Les petites frictions avec Graham Coxon (le guitariste de Blur, évincé du groupe puis réintégré pour le dernier LP The Magic Whip) lui font prendre la tangente. Il fait son retour avec le single Clint Eastwood, d ‘un projet nommé Gorillaz. Si la particularité de ce groupe était d’être représenté par des personnages animés (Noodle, Murdoc Niccals, 2D, Russel ), la voix de Damon Albarn, reconnaissable entre mille, indiquait que le génial musicien faisait partie de la fête.


The good the bad and the queen.

Avec ses deux groupes, aux univers bien distincts, le leader de Blur aurait très bien pu s’arrêter là. Mais à la vérité, ce touche-à-tout voulait autre chose. Des voyages en Afrique le poussent vers la production de groupes alors inconnus (Amadou et Mariam en premier lieu). Mais l’envie d’être sur le devant de la scène le motive plus que tout. Alors, avec Paul Simonon (ex-Clash), Tony Allen (le fondateur, avec Fela Kuti, son comparse, de l’afro-beat) et Simon Tong (ex-The verve) il monte The Good the bad and the queen.

Leur premier album, éponyme, naît. On y retrouve bien entendu la voix d’Albarn, gorgée de mélancolie (ça lui va si bien), mais également une production presque inexistante. Tout y est parcimonieux. Peu d’effets, quelques traitements par-ci par-là, mais l’univers du groupe est assez noir, triste.

Le penchant pessimiste du leader.

Autant Gorillaz portrait une certaine dose d’optimisme avec ses rythmes dansants, son côté acidulé, autant Blur avait commencé comme une fête insouciante avant de muter en quelque chose de plus sérieux (mais léger), The good the bad and the queen s’inscrit plus dans une veine réaliste. Le groupe nous conte l’Angleterre d’aujourd’hui, sans emphase, de façon presque clinique. Le jeu de Tony Allen est minimaliste, la basse de Simonon plombée, la guitare de Tong sépulcrale et les pianos/clavier d’Albarn répétitifs, insidieux.

Pourtant, les lignes de chant sont là, apportent un peu de chaleur à cette musique qui semble jouée du fond d’une salle de concerts vide. Nous sentons de l’espace, un dépouillement presque sinistre, comme pour mieux renvoyer à la solitude, à la mélancolie d’un pays fracassé. Nous pourrions croire tout cela hostile et repoussant, mais à la vérité, ce minimalisme porte le propos de fort pertinente manière. Le disque nous colle à la peau, et nous avons beau frotter pour faire disparaître les dernières notes entendues derrière une couche de savon, elles restent gravées sur notre épiderme et dans les cartilages de notre oreille.

Sur scène.

Il nous reste donc à tester la formule sur scène. Damon Albarn est connu pour ses prestations durant lesquelles il n’est pas avare de démonstration. Porté par The good the bad and the queen, il y a fort à parier qu’il dynamitera la Grande Scène du festival. C’est tout ce que nous souhaitons en tout cas. De toute manière, nous vous raconterons tout cela dès samedi !

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