[VIDEO] SQUID prochain EP Town Center, single Cleaner.

squid town center ep chroniqueSquid, nouvel EP Town Center le 06 septembre (en digital, le 15/11 au format vinyle) chez Speedy Wunderground/ [PIAS]

Voilà un morceau comme on les aime. Cleaner annonce la sortie imminente du nouvel EP de Squid, Town center. Le groupe, d’obédience post-punk aux réminiscences krautrock nous éblouit avec ce Cleaner, morceau à la fois disco punk (évoquant par exemple LCD soundsystem), post-punk, à l’énergie communicative et à l’imagination débridée.

Créatif et loin des schémas préétablis.

On adore. Pour tout dire, le titre est juste construit de façon à ce qu’il nous mettre les sens en ébullition. Jouant sur les tempos et les climats comme un ouragan dévastant tout sur son passage, Cleaner déroute autant qu’il nous séduit. Pourtant, quand on sait que le groupe assurait les premières parties de Viagra Boys, que nous avons eu l’immense joie de découvrir lors de la dernière édition du festival ArtRock, on comprend tout de suite à qui nous avons affaire.

Ici, la musicalité se dispute la part du lion avec une énergie dingue. Loin de brouiller les pistes, la trame semble ici limpide : faire danser, coûte que coûte, sans baisser son froc et répondre aux sirènes de la mode. Tour à tour moderne, vintage, le groupe trouve l’équilibre sur une ligne de basse monstrueusement simple, mais gorgée de groove à n’en plus savoir qu’en faire. Funky, direct, alambiqué, trois qualificatifs qui nous permettent presque de définir ce morceau de façon parfaite. Bref, on adore (on ne l’a pas déjà dit plus haut ça?).

Un EP inspiré et maîtrisé.

Mais ce titre à lui seul est loin de définir la créativité du groupe formé par Ollie Judge (batterie et chant), Louis Borlase (guitares et chant), Arthur Leadbetter (claviers, cordes), Laurie Nankivell (basse et cuivre) et Anton Pearson (guitares et voix). En effet, le titre d’ouverture de Town Center, Savage, nous montre Squid se la jouant ambiance de film noir, tout en distillant par des cordes dissonantes (que nous retrouverons sur Rodeo, dernier titre de l’EP) un climat de danger. La crainte rôde dans cet instrumental, crainte que viennent éclairer, d’une lueur vacillante mais fière, quelques notes de trompette que n’auraient pas renier un certain Miles Davis.

Match Bet, le deuxième titre, s’introduit à la manière d’un tube pop so british. Lorsque surgit la voix pleine de morgue, arrogante, mordante, le ton est donné. Nous retrouvons l’esprit post-punk très en vogue en ce moment, sans pour autant se couler dans ledit moule tant les trouvailles sonores de Squid placent le groupe dans une autre sphère, plus expérimentale, sans jamais se départir d’un côté évident, dansant, percutant et foutrement addictif !

Cleaner vient en troisième place et du haut de ses 7’33 nous rétame et, le cul vissé par terre, nous ne pouvons que pleurer devant tant de cran et de génie. Mais où diable sont-ils allés chercher tout ça ? Bref, on adore (ne l’avions-nous pas déjà écrit quelque part?).

LE groupe à suivre, assurément !

La boucle se boucle avec le quatrième titre, Rodeo, très ambiancé, très cinématographique, très contemplatif également. La trompette y est de nouveau très présente aux avant-postes, très jazzy, porté par une rythmique low tempo très évocatrice de grands espaces désertiques. Les voix la jouent spoken-world, avant que l’intensité ne commence à monter, progressivement, inévitablement, avant un déferlement contenu de rage, bref mais explosif. La tension règne sur ce titre lui aussi magistral.

Cet EP est tout simplement une petite tuerie. Squid nous apparaît comme LE groupe à suivre de très très très près. Qu’ajouter à cela ? Ah oui, on adore !

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