[ ALBUM ] Somehow, Low tide, un rayon de soleil en hiver.

Album Low Tide de Somehow, déjà disponible chez Toolong Records.

Nous avions eu l’occasion de vous parler de Somehow lors de la sortie de leur single Shut your eyes and see (sur notre page facebook). Nous sentions que nous vous en reparlerions, et nous le faisons. Bon ok, nous sommes en retard, terriblement en retard ! Honte sur nous. Low Tide est sorti fin octobre, mais mieux vaut en parler tard que jamais. Surtout parce que Somehow propose une musique sournoisement entêtante, joliment dansante et assurant avec classe un mélange entre le post-punk et la pop.

Explications.

Quand on vous dit post-punk, il ne s’agit pas de celui auquel on s’attend puisqu’il n’est ici audible que dans la voix d’Erwan Pépiot, proche (dans sa tessiture ou dans ses inflexions) de celle d’un Ian Curtis ou d’un Morrissey. Cette voix porte haut et fort les couleurs de ce chanteur, qui est aussi multi-instrumentiste. En effet, il a construit ce disque tout seul, dans son home studio, et s’appuie sur quelque titre sur la voix d’Aurélie Tremblay (également au violoncelle) qui apporte une tonalité différente, peut-être plus charmeuse, à ses lignes de chants pleines de lyrisme.

Si une certaine proximité avec la cold-wave se fait ressentir par moments, la musique de Somehow s’en démarque avec la fougue presque juvénile et le romantisme plein de tact de ses compositions. Nous sentons également un côté épique sur ces titres qui, souvent portés par une basse sous amphétamines, nous donne une irrépressible envie de saisir le premier venu par les mains, et de tournoyer avec lui, jusqu’ à en perdre la raison et le souffle.

Contrairement à la cold-wave…

… il y a peu de synthé (ou du moins ils ne sont pas mis exagérément en avant) dans  Low Tide. Somehow privilégie principalement les guitares, folks et électriques, la basse, mais également les claviers aux sonorités proches de pianos. De la même façon, plutôt qu’une production sombre, sépulcrale, Somehow dissémine plutôt des éclairs de lumière dans la sienne, notamment grâce à des arrangements que nous jugeons optimistes (quelques touches de xylophone, des voix multipliées donnant un effet collégial à certains titres, comme sur Over the raindrop par exemple).

Si une certaine mélancolie, transpirant de cette voix absolument expressive, se fait parfois ressentir, c’est bel et bien l’espoir qui semble jaillir des mélodies, instinctives et facilement assimilable de la plupart des titres de l’album.

Nous sentons, à travers ce disque, un dynamisme échevelé, une envie de vivre pleinement sa vie, sa musique, de faire fi de toute contrainte pour exprimer au contraire toutes les choses positives qui sont à même d’arriver à tout un chacun. Nous sentons également un compositeur (les orchestrations sont divines) très à l’aise avec son propos, dont la sincérité se ressent immédiatement. Bref, un auteur qui a foi en sa musique, en la force de son expression, et cela rend l’album magique, notamment parce que il n’y a là aucune forme de prétention.

Une voix à part.

Il va sans dire que l’élément qui différencie Somehow du tout venant est cette voix pleine de force, de fougue, véhiculant une émotion vibrante, sans pour autant en faire des tonnes. Ce côté judicieusement dosé sert magnifiquement ce disque, sans aucune fausse note. Lors de ses envolées lyriques, nous sentons Erwan Pépiot parfaitement à sa place, nous montrant le chemin que nous voulons bien y voir. Il ne s’agit pas ici d’un prédicateur, mauvais gourou, mais d’un homme qui expose ses émotions de façon honnête, et ça nous donne simplement envie de faire de même.

Cette sincérité porte Low Tide du bout des bras, lui permettant de s’envoler dans un rayon de soleil couchant faisant flamboyer le ciel. Et ça nous fait un bien fou.

LE titre de l’album.

Pour nous, le premier titre de Low Tide, The wave, annonce la couleur de l’album. Nous pénétrons directement dans l’univers de Somehow, après y avoir été invité de façon spontanée. Un peu comme si nous arrivions chez l’un de nos amis. Nous sentons dans la voix de celui -ci qu’il est content de nous recevoir. Nous voyons ces bras grands ouverts, ces sourires, un repas en train de mijoter, et même si nous savons que tout n’est pas toujours rose dans la vie de cet ami, qu’il a, comme nous, ses difficultés, nous savons que tout sera abordé, sans pudeur, sans pathos également, et que nous repartirons heureux de l’avoir vu et d’avoir partagé avec lui un (vrai) bon moment.

CQFD

somehow low tide

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