[ EP ] SILURUS, sous perfusion stoner aride et poussièreux

Premier EP 3 titres homonyme Silurus (déjà disponible via wiseband et plateforme de streaming).

Parfois, il ne faut pas grand-chose pour basculer dans un autre monde, un monde fait d’incertitude, de violence, de ce sentiment que l’on ne maîtrise rien et que le pire peut toujours surgir de là où on ne l’attend guère. C’est le message que nous fait passer Silurus à travers les 3 titres de son premier EP, stoner dans l’âme, aride et poussiéreux, comme il se doit.

Si l’on s’en réfère aux simples notes de musique qui tombent comme ça dans le creux de notre oreille, nous voyons bien que l’influence est américaine (Wolfmother, All them witches, QOTSA), jusqu’au bout du médiator. Lourde, plombée, massif, baignant dans la fuzz et le chorus, la gratte électrise autant qu’elle caresse (d’ailleurs, est-ce si incompatible que cela?). Les accords semblent de métal en fusion, recouvrent de leur empreinte le sable du désert où un homme assoiffé de sang rôde, au volant de sa voiture, en quête d’une victime (Jolly Bumper).

Silurus, 3 morceaux, 3 instruments.

Pour appuyer ses dires, une basse, tellurique, se mêle à la danse, autour d’un totem brisé, ou d’un cactus, on ne sait pas trop, il fait noir et comme le chant d’un coyote, elle remonte le long de notre colonne vertébrale pour nous retourner les sens. Elle est ronde, massive, chamanique, arme de destruction massive comme nous les aimons. Elle raconte, au coin du feu, une drôle d’histoire, d’un homme, les mains ensanglantées, qu’un homme de foi pourrait sauver (Devil inside). Vraiment ?

Et il reste la batterie. Trois instruments, trois titres pour un premier EP, et une présence imposante, elle aussi lourde, mais capable d’imposer le tempo sans forcer. Elle semble couler de source, colle aux codes du genre, mais reste inventive quand il le faut, et plus légère quand nécessité se fait. Elle est le sang qui pulse dans nos oreilles, le battement de notre cœur, et celui du chauffeur de la voiture qui, après un accident, trouve secours chez une vieille dame (Garden Granny). Mais l’habit fait-il le moine ?

Et voilà, c’est bouclé, trois titres, trois instruments, un EP. Ah ! Et la voix.

Elle porte avec conviction les textes qui vont sur les trois titres. Si nous attendions une voix rauque, très stoner, elle est plus dans les standards rock. Grand bien lui fasse, elle donne la juste mesure de l’émotion palpable qui règne ici, entre une forme d’urgence, une sourde mélancolie, et puis quelque chose d’épique, finalement. Ce premier EP se révèle être une très bonne surprise et nous donne envie de connaître la suite des aventures de Silurus, et ce le plus rapidement possible !

silurus

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