[ LP ] NOJAZZ, Beautiful life, sur fond de jazz…

Dernier LP en date de Nojazz, beautiful Life, déjà disponible.

Leur album sonne diablement Américain, pourtant ils sont Français. Il sonne jazz, funk, pop parfois, soul, et nous donne envie de danser, de rêver ou de partir dans un univers peuplé de notes bleues. Avec Beautiful Life, qui porte terriblement bien son nom, Nojazz nous offre un album où le sérieux côtoie le divertissement avec une efficacité sans cesse renouvelée et un art de la composition sans défaut.

Beautiful life.

Cet album porte donc bien son nom car dès le premier titre Get Ready, une sensation de légèreté nous porte. Non pas de celle, frivole, surfant sur une musique calibrée dancefloor, mais de celle qui, à l’aide de compositions rondement menées, permet des résultats dansants, entraînants, festifs et faisant sens. Immédiatement, nous pensons Earth Wind & Fire, ou Kool & the gang, par cette spontanéité des thèmes et par la richesse des orchestrations. Ça sent le funk à plein nez, mais pas que.

En effet, plus loin dans l’album, nous tombons sur des titres plus orientés vers le jazz. Les apports de cuivres n’y sont pas pour rien, mais c’est de façon plus certaine les arrangements des morceaux qui nous font basculer dans ce style. Pourtant, l’ensemble reste homogène et nous délivre le message que Nojazz est à la fois cérébral et festif, ce qui n’a rien pour nous déplaire.

Puissance de l’imaginaire.

Qu’il s’agisse de funk, de jazz, de funk jazz ou de morceaux d’obédience pop (ou pop jazz, ou pop funk), avec un soupçon de world musique, de soul et d’électro, les compositions sont toutes soignées, ménagent leurs effets pour nous surprendre de la plus agréable des façons. Parfois, un morceau glisse du funk vers le jazz de manière inattendue, déclenchant des salves de plaisirs immédiats. Nous sommes dès lors emportés dans un tourbillon de sensations, nous lâchons prise pour nous contenter d’apprécier à sa juste valeur cet esprit libre qui n’en fait qu’à sa tête pour mieux nous ravir.

Car c’est cela qui transparaît dans Beautiful Life : la liberté ! Celle de ne pas se cantonner au seul jazz, ou au seul funk, mais de marier les deux dans un déluge de sonorités chaudes, dansantes, dans un imaginaire de boite de nuit ou le métissage serait de rigueur. L’ensemble sonne américain, du moins dans la conception des sons de l’album. La production est ronde, enveloppante, mais la prétention américaine est aux abonnées absentes. Il y a évidemment ce respect pour le genre popularisé par Earth Wind & Fire, mais aussi pour le Jazz (avec le J majuscule) dans son ensemble. Mais surtout, ce qui transpire de cet album, c’est la joie évidente qu’on eut les membres du groupe à le produire et à l’imaginer.

Un disque réussit.

Il s’avère que Beautiful Life est un disque parfaitement maîtrisé, de bout en bout, car il possède une palette étendue de sonorités, à même de contenter tout le monde. Mais cette joie du combo à proposer sa musique s’avère très contagieuse, et ne nous laisse absolument pas de marbre. Parce que la musique doit toujours être une fête, un jeu, même si elle dispense des messages forts. Avec Beautiful Life, Nojazz réussit le pari de nous faire danser sans nous prendre pour des cons avec une musique de bas étages, et ça, c’est fichtrement malin et bien joué. Et nous en redemandons !

LE titre de Beautiful Life.

L’un des plus beaux morceaux de l’album est incontestablement, pour nous, le magnifique Meroe. Ce morceau, très world music (avec des sonorités très africaines, qu’il s’agisse du chant ou des parties de guitare et percussions), nous entraîne dans un jazz hybride superbement arrangé. L’atmosphère dégage une impression de gravité que les cuivres renforcent par leur langueur et leur réverbération. La production, presque typée année 80, nous fait un peu penser à certaines productions de Peter Gabriel, ce qui n’est pas rien. Ce morceau nous file la chair de poule, ce qui n’est pas toujours le cas d’un titre arrivant en 9iéme position. Superbe tout simplement!

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