Chronique musique EP-mini album
MOLLY PEPPER, EP1, exploser les codes
Premier EP déjà disponible
Il ne faut parfois pas plus de 4 titres pour tomber sous le charme d’un projet naissant. C’est le cas avec ce premier disque de Molly Pepper qui mêle habilement pop, rock, dans une énergie parfois proche de celle des musiques électroniques. Le trio, formé de Sandrine Quétier (oui, une personnalité du monde de la télé), Jean Bocheux et François Pavan , augmenté par la présence de Guilhem Hatt et avec l’apport de l’ingé son Jean Barret, nous emmène dans un univers coloré, pas loin de nous rappeler l’effervescence d’un New York underground, époque Blondie, Suicide et consorts.
Si la rencontre entre les trois compères est presque fortuite, la personnalité de Molly Pepper ne doit rien au hasard, mais d’une envie d’en découdre avec les clichés. Car oui, le rock tourne un peu en rond, l’électro se répète souvent, la pop est bien moribonde… alors pourquoi ne pas les fusionner, avec un son résolument énergique, voire légèrement agressif par moments (All the things dépote bien comme il faut).
Urgence New-Yorkaise.
Le groupe a de la classe, une prestance, un charisme même. Il transparaît plus par l’intonation de la voix que par son timbre en lui-même. Sandrine Quétier y use autant de lignes mélodiques percutantes que d’un spoken word véhément, presque un crachat par moments. Il transparait aussi, ce charisme, par des rythmiques qui propulsent l’auditeur dans les cordes, le laissant presque essoufflé, sonné. Le son est monstrueux, presque métallique, presque rugueux. Oubliez les productions onctueuses, suaves, nous sommes ici en présence d’une production qui joue l’urgence, sans être pour autant austère.
Même un titre comme Song, plus calme, ne s’enrobe pas d’apparats clinquants. Il reste à l’os, romantique légèrement ébréché, mais qui s’exprime par un mélodie aussi simple qu’elle est génialement efficace. Le travail du son est remarquable, tant sur les synthés que sur les beats, sans pour autant oublier les distorsions qui se fondent dans l’ensemble comme si elles faisaient littéralement partie du squelette de l’EP.
En moins de quinze minutes, Molly Pepper frappe un très beau coup d’essai. Nous espérons rapidement un format plus long, d’autant que le groupe a déjà composé une douzaine de titres (l’isolement forcé de 2020 les a vus beaucoup travailler dans leur antre, un studio garage il va sans dire) dont la substance première s’exprime sur cet EP1 plus que grandement prometteur !
roge taf
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a chier de la grosse soupe commerciale
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Patrick Beguinel
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Voilà un commentaire qui est bien constructif. Un peu d’argument aurait été bienvenu pour étayer cet avis. Patrick
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