[EP] METÒ, Alstroemeria // Bulle de douceur.

EP 5 titres de Metò (déjà disponible).

Nous nous situons à mi-chemin entre la pop et la folk. Le Canadien Metò, dont nous avons eu l’occasion de vous parler à quelques reprises, notamment sur nos playlists, a sorti il y a peu un très bel objet sonore, refermant 5 titres aux ambiances boisées, chaleureuses. Nous revenons en quelques mots sur Alstroemeria.

Il existe, tout autour de la musique à proprement parler du musicien, un sentiment enveloppant, celui que l’on ressent parfois les jours de grands froids, comme il y en a tant en Amérique du Nord. Ce sentiment, c’est celui de retrouver la chaleur d’un foyer, d’un feu de cheminée devant lequel nous cherchons à retrouver la chaleur qui fait défaut dehors. Mais nous retrouvons aussi cette chaleur dans le contact avec autrui, cet autre qui peut être de notre famille, de notre cercle d’amis, ou d’un inconnu dont la rencontre accidentelle, providentielle, égaye en partie votre journée, ou peut-être votre semaine (voire bien plus).

Ce sentiment transparaît donc sur Alstroemeria. Comment ? Par cette sensation d’intimité, de proximité entre le musicien et nous, entre sa musique et nos oreilles, mais à plus forte raison entre son âme et notre cœur (et inversement). Dans ce disque, dans chaque morceau qui lui donne sa personnalité, il n’y a pas d’arêtes cinglantes. La production, le caractère souvent acoustique des compositions lui permet de s’approcher de nous, sans nous effrayer. La voix de Metò, d’une douceur elle aussi réconfortante, contribue à nous mettre en confiance, à faire tomber nos barricades.

Folk et harmonie.

Nous évoquions la base acoustique des morceaux. C’est une constante sur chacun d’entre eux, concernant la guitare principalement. Car la basse, elle, est électrifiée, même si sans effets, sans distorsion. Un peu comme la voix, majoritairement nue, même si parfois quelques bidouilles surviennent, non pas sur les parties lead (ou très peu) mais sur des arrangements à la manière de choeurs totalement en prise avec l’époque qui est la nôtre. À noter un travail d’harmonie sur celles-ci, renforçant un peu plus cet effet d’être en présence d’un groupe chaleureux, auprès duquel il fait bon être.

L’aspect feutré du disque ne veut pas dire qu’il est lisse. Loin de là ! Par la grâce d’arrière-plans joliment esquissés, par des nappes, ou par des arrangements subtils, elle rehausse l’ensemble d’un caractère épique qui nous transporte très loin, dans nos souvenirs heureux ou dans notre imaginaire.
Alstroemeria dégage en effet un sentiment vaste comme les forêts canadiennes, se parant de couleurs folles une fois l’automne venu. La majesté des paysages est ici transposée aux morceaux de l’EP, lui permettant de développer un caractère épique que nous pouvons parfois retrouver chez un groupe comme Sigur ros, bien que les univers respectifs des deux formations soient très éloignées dans la forme (certainement moins dans le fond).

Ainsi, nous sommes véritablement spectateurs de ce que déroule Metò, dans nos oreilles, certes, mais également dans notre imaginaire. Le pouvoir de la musique est ici à son maximum, emprunt d’une sensibilité qui entre en résonance avec la nôtre. Le disque donne du bonheur, ce bonheur simple d’être en présence d’une humanité pas si mauvaise que cela. Peace and love ? Nous n’irions pas jusque-là. Nous dirions plutôt consciente des beautés qui nous entoure, celle des hommes et de la nature, et qui nous indique, sans une quelconque morale, qu’il convient de prendre soin de ce qui (ou de ceux qui) nous entoure.

meto alstroemeria

 

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