GUSTAF, Audio Drag for Ego Slobs gustaf

Audio Drag for Ego Slobs gustafDebut album déjà disponible.

Annoncés en tournée automnale au states avec IDLES et en europe avec Pillow Queens, Gustaf, le quintet New-yorkais a sorti début octobre son tout premier album « Audio Drag for Ego Slobs » chez Royal Mountain Records (Toronto). Encensé par NME et parrainé par Beck himself, Gustaf nous offre un album Post punk de très bon goût, joué à l’ancienne (B52’s, Talking heads) mais sur un groove bien actuel.

Formé à Brooklyn en 2018, Gustaf s’est rapidement imposé comme l’un des «groupes les plus les plus amusants de New York» (Brooklyn Vegan) et l’enthousiasme suscité par leur Post punk dansant et inspiré a tapé dans les oreilles de pointures comme Beck qui les a fait jouer lors d’une soirée privée à l’occasion de la sortie de son dernier album.

La recette Gustaf.

Le groupe formé autour de Lydia Gammill (voix principale), Tine Hill (basse), Vram Kherlopian (guitare), Melissa Lucciola (batterie) et Tarra Thiessen (voix, percussions) possède un son étonnamment simple, basé sur une section rythmique très tonique (le duo Hill-Lucciola irréprochable) qui laisse une large place aux frénésies vocales de Gammill. Évidemment on ressent clairement l’héritage post-punk New-Yorkais des années quatre vingt et les influences de Talking Heads – B52’s (Best Behavior et Book) sont très présentes durant l’excitante et addictive écoute de ce réjouissant « Audio Drag for Ego Slobs« .

Et ça décolle d’emblée très fort avec Mine qui vous colle direct au fond de votre siège à coups de riffs anguleux (Excellent Vram Kherlopian) et de fulgurances basse-batterie signées Hill-Lucciola. Ajoutez-y quelques loufoqueries dans les lyrics de Lydia Gammill (On adore ses “ruh blearghhhh”) vous aurez alors l’essence même du son de Gustaf. Un savant mélange que l’on retrouve dans le très dansant Book (Méga coup de cœur de la rédaction) qui fait immanquablement penser au furibard Private Idaho des B52’s.

La suite lorgne plutôt du côté des Têtes Parlantes avec un Best Behavior et un Dream que n’aurait pas renié un David Byrne des débuts. Petite décélération ensuite avec deux jolis titres en mode spoken words (Liquid Frown et The Motions au Mid Tempo limite lénifiant) suivis par de nouveaux coups de boost façon Pixies (Cruel, Dog et le très pêchu Package). Après 31 minutes et douze secondes d’un vol aux multiples turbulences, l’album atterri en douceur avec le funk décadent de Happy.

Un groupe à part.

Un bilan très positif pour ce très impulsif Audio drag for ego slobs à la fois nerveux et nuancé. Une vraie réussite qui remet au goût du jour le son underground New Yorkais et promet un avenir radieux à un groupe emblématique de la nouvelle scène Post punk, véritable trait d’union entre passé et exigences d’aujourd’hui. Gustaf a tout ce qu’il faut en stock (des morceaux efficaces, bien ficelés, alternance de tension et de relâche procurant un maximum de plaisir) pour imposer sa marque de fabrique et se créer un nom parmi la concurrence.

Gustaf sera au Petit Bain le 18 novembre dans le cadre du festival « Les Femmes S’en Mêlent 2021″et le 19 au Black Lab à Lille.

 

Patrice G.

Patrice G.

 

Patrice G. 50 et quelques années.
Je suis fan de musique depuis toujours. Du rock anglais des années 60-70 (Beatles, Who, Stones) en passant par la new wave, le post punk ou la britpop des années 90 & 2000, ma vie de tous les jours est imprégnée de sons venus d’outre-manche.
J’aime aussi me balader dans ma belle ville de Rennes à la découverte du street-art local et en particulier les œuvres éphémères de War! un artiste que j’aime beaucoup.

 

 

 

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