[EP] GRANDMA’S ASHES, The fates // rock de grand-mère ?
The fates, premier EP de Grandma’s Ashes (disponible chez Nice prod)
Malgré un nom qui sent le sapin (pour les non-anglophiles il signifie « cendres de grand-mère »), le trio Grandma’s Ashes est bel et bien vivant. En effet, dans The fates, leur premier EP, c’est une déferlante de fuzz et de distorsion qui vient caresser nos petits tympans si délicats. Et, avouons-le, nous sommes supers contents que ce premier EP nous soit tombé dans les mains, car il est rare qu’un groupe de femmes, eh oui, sonne aussi bien à nos oreilles. En 4 titres plus un outro, The fates nous balade d’un bout à l’autre du spectre musical rock.
Tendance psyché ( A-A), Stoner (Daddy Issues), power trio à la muse (Radish Cure, SOng for Fiona), les Grandma’s ashes nous réjouissent. Et le mot est faible. Nous devons l’avouer, A-A nous met une bonne petite poussée d’hormones en branle et nous évoque un disque sorti l’an dernier, quasiment jour pour jour, à savoir celui de Ceylon. Le voyage cosmique est bien concret avec une large plage instrumentale tripante.
Stoner abrasif.
Après cette longue montée vers la stratosphère, on retombe dans le bourbier purement rock, à la Muse (Grandma’s ashes reprend d’ailleurs le Muscle Museum du groupe que vous pouvez mater sur youtube). Pas étonnant donc de retrouver ici un chant parfois lyrique, une guitare aux riffs acérés, une batterie lourde. Daddy Issues confirme la chose avec un stoner puissant, n’ayant rien à envier aux Queens of the stone age (Grandma’s ashes reprend d’ailleurs My god is the sun du groupe que vous pouvez mater sur youtube), du moins sur le couplet, le refrain empruntant une nouvelle fois un lyrisme à la Muse. Personnellement, nous n’y trouvons rien à redire, d’autant que le chant est ici moins irritant que celui de Matthew Bellamy (ouais, lui, on n’aime pas bien son chant).
Song for fiona ferme la marche avec un son une nouvelle fois lourd, en saturations multiples, mais, comme pour les titres précédents, avec une véritable recherche mélodique. Nuance néanmoins, ce titre s’avère plus « pop » (pour ce que cela veut dire) sur les parties chantées ; démontrant une nouvelle fois que le groupe peut s’attaquer à tous les registres avec une égale réussite. Et avec un art de la composition assuré. Que demander de plus ?
Outro.
Le tout se termine par un petit outro d’une minute trente, avec de légères teintes bluesy, à la cool, comme pour faire redescendre la pression. Alors que tirer comme enseignements de ce premier EP ? Eh bien que nous attendons de pied ferme la suite des réjouissances. À vous de jouer Mesdames !
Revoir Daddy Issues