FEWS Into red
Rock à la sauce Fews
Nouvel album Into Red
Comment finir la semaine de la meilleure des façons ? Ou bien comment la commencer celle qui suit sous les meilleurs auspices ? Par de bonnes vieilles sonorités rock, pêchues, à base de riffs qui tuent et de rythmiques rentre dedans bien entendu ! Ça tombe bien parce que Fews sort ce 1er mars son album Into Red (chez Play It Again Sam).
Dès les premières notes de guitares, nous avons l’impression de retourner vers les années 90, avec cette sonorité proche de celle découverte chez Nirvana. La réverb sur les guitares, cette basse prenante, obsédante, cette batterie lourde, tout y fait penser. Seule la voix du chanteur s’en démarque, évoquant, dans une sorte de croisement génétique incertain, celle de Robert Smith (The Cure) couplée à celle de Michael Hutchence (INXS), avec quelques relents punk pas dégueulasses (à la Joey Strummer).
Bourrin ?
Alors oui, c’est énergique, puissant, mais pas que. Nous retrouvons des moments plus mélancoliques, d’autres plus mélodiques, des instants léthargiques où la voix se fait statique, extatique, puis désincarnée. Par moments, Into Red se rapproche de la cold wave, mais avec ce petit côté dansant (enfin pogotant) que ne délivre pas forcément ce style.
Parce que oui, nous avons envie de nous lever, de déverser notre surplus d’énergie vitale dans un mouvement aléatoire sans entraves aucunes. Nous voulons bousculer notre voisin, nous foutre sur la tronche, en toute sympathie cela s’entend, mais on veut bouger, transpirer, remuer, quitte à en oublier toute raison.
Tout cela a une cause. La musique de Fews nous procure un frisson particulier, de celui qui fait transpirer notre rage trop longtemps contenue, en appuyant là où ça fait mal, c’est-à-dire à cet endroit précis où restent coincées les larmes de frustration ou d’incapacité à nous exprimer, à faire sortir ce qui lentement pourrit en nous (et qui , paradoxalement, est peut être le meilleur que nous possédons).
À travers l’électricité de leurs compos, le combo nous porte, expose un sentiment de révolte, une idée comme quoi les choses ne devraient pas rester en l’état, qui faut sortir des schémas préconçus pour imposer un nouveau diktat, celui de vies vécues pleinement.
Finalement
Into Red nous met un bon coup de pied au cul (pour rester polis), et nous, basiques comme nous sommes, nous réagissons au quart de tour.
Défoulant, expiatoire.
Ça fait du bien !
retrouvez les vidéos More than ever et Business man ICI et ICI