[ALBUM] DEEDEE & THE ABRACADABRAS, débuts fracassants
Premier album de Deedee & the abracadabras (disponible chez Le cèpe records)
Deedee… Ca vous dit quelque chose ? Nous, on pense directement à Deedee Ramones, du fameux groupe New Yorkais. Ici acoquiné à The Abracadabras, Deedee se crée une nouvelle famille acid/magic/punk. Avec ce premier album Deedee & the abracadabras met un bon coup de pied dans le conformisme grâce à une bonne dose de fougue juvénile.
Nous ignorions si le combo a le même train de vie que les fameux Ramones. On en doute, parce que les larrons avaient placé la barre très très haute. Mais si les frasques liées à la consommation de tout ce qu’il faut si vous voulez mourir avant d’être vieux sont absentes, l’esprit, lui, perdure. En effet, le combo produit un punk rock hyper efficace, entre fureur électrique et mélodies abrasives. La formule prend dès le premier titre.
Un instrumental pour commencer.
En effet, Leave me est une excellente introduction à ce disque qui file à 100 à l’heure. Mais là où certains pensent que l’énergie ne nécessite aucune finesse, Deedee & the abracadabras à pigé au contraire que les deux étaient indissociables. Alors, les rythmes frénétiques côtoient une sorte d’esprit pop. Attention. On dit pop mais on ne dit pas pop. L’aspect pop transparaît dans une ligne mélodique facilement mémorisable, point barre. Pour le reste, c’est du bon vieux punk.
D’ailleurs,l’appellation acid magic punk colle bien au teint du groupe. Parce qu’il y a toujours un truc « magic » quand un groupe parvient à marier ses influences musicales à une nouvelle trajectoire dont il fera désormais partie, quoi qu’il advienne. Donc, ça rock fort, bien, c’est sans déchet et, là aussi, Deedee & the Abracadabras a tout compris.
Notons au passage que l’album est très bien produit. L’ensemble est bien mixé. Pas de bruit intempestif, pas de chevauchement nauséabond, tout est en place, et même si nous pourrions penser que cela dénature l’esprit punk, force et de constater qu’au contraire ça le renforce. Comme quoi.
Des choeurs…pop.
Nous sommes sûrs que si le combo lit notre chronique, il va s’arracher les cheveux en lisant le mot pop si souvent utilisé pour parler de sa musique. Mais… une nouvelle fois il ne s’agit pas de pop, mais de cette évidence dans la mélodie, y compris dans celle des choeurs. Bon, elle évoque forcément ce petit côté oï qu’on aime tant, mais, quand même… Les Beatles n’auraient pas craché sur des choeurs comme ça (sur 1.2.3.4 par exemple).
C’est vrai, on taquine un peu. Et pas impossible que nous nous prenions un taquet en retour. Néanmoins, nous allons appuyer sur d’autres faits tangibles : le chanteur a une bonne voix destroy, de bons vieux hurlements de derrière les fagots surgissent tous les quatre matins pour nous sortir de notre torpeur (même si torpeur jamais il n’y a sur ce disque), et le tout reste sous perfusion constante de testostérone combinée à un chouia de T.N.T. Pas le temps de roupiller, le groupe joue pied au plancher, et nous écoutons l’ensemble dans une transe proche de celle d’un pilote de F1 au volant de son appareil.
Une personnalité fidèle.
La personnalité du groupe est fidèle à l’esprit punk. C’est indiscutable. On sens que c’est fait avec peu de moyens, avec un coeur gros çacom, mais ça reste malgré tout très bien pensé, agencé, réalisé. Donc c’est du magic punk. Reste l’« acid ». Alors en consomment-ils ces jeunes gens pleins d’avenir (enfin avant d’être vieux…) ? Nous n’en savons fichtre rien et on s’en balance. En revanche, la touche acid survient de temps en temps en évoquant quelques touches vaguement psychédéliques dans des arrangements (sur Child of child, mais surtout sur le bien nommé Acid).
Cette touche apparaît notamment sur les traitements vocaux, avec cette touche de réverb de bon aloi. Donc on valide pour la trinité acid magic punk. Et on vous conseille de vous jeter sur l’album, histoire de dépoussiérer vos tympans. On dit ça, on ne dit rien.
LE titre de Deedee & the abracadabras.
Ben comme nous sommes, toujours, au fond de nous, des crétins, on apprécie forcément un titre comme Nipples. Et puis faut avouer que le titre est rudement bien senti, dure moins de 2 minutes, qu’il vous traverse la tête comme une balle de calibre .32 (on est nul en calibre). Bref, il synthétise, ce titre, un peu tout le bien que nous pensons du groupe.
On pense à Caribou bâtard
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