En voyage avec les Beatles, entre Londres et Liverpool

londres et Liverpool avec les Beatles de Philippe BrossatNouveau « guide touristique » de Philippe Brossat.

Après Streets of New York dans lequel nous suivions les traces des Ramones, du Velvet, de Warhol, et de tout ce que le rock contenait de lieux emblématiques, Philippe Brossat s’attaque cette fois-ci aux quatre fabuleux avec ce bouquin qui retrace, de Carnaby street au Cavern Quarter, les itinéraires du groupe entre les deux villes phares de leur existence, à savoir Londres et Liverpool. Londres et Liverpool avec les Beatles, un guide de voyage d’Abbey Raod à Penny Lane, paru chez Le mot et le reste, est un incontournable, que vous soyez fans des Beatles ou simples amoureux du rock.

Vous désirez savoir où à grandi Ringo Star, où a étudié Brian Epstein, où les Fab Four avaient coutume d’aller casser la croûte après une séance d’enregistrement, où ils s’habillaient ? Tout, absolument tout, vous est détaillé dans ce bouquin contenant à la fois des éléments de La Grande Histoire des Beatles comme des anecdotes qui en font la petite. Mais toujours, toujours, nous sommes en présence du groupe, comme s’il était plus vivant que jamais, comme si la Beatlemania s’était déclenchée la semaine dernière.

Valeur historique.

Philippe Brossat nous dresse donc un guide exhaustif de ces adresses où Harrison, Lennon, Mccartney et Star avaient leurs habitudes. Du mythique passage piéton devant les studios d’Abbey Road (avec une foule d’éléments que les fans les plus sévères connaissent, mais que la plupart des gens ignorent) au Cavern club, rien n’est laissé aux oubliettes. Le livre regorge d’anecdotes toutes plus utiles les unes que les autres et montre bien à quel point l’histoire d’un groupe de musique peut faire partie de l’histoire d’une ville (pour ne pas parler de l’Histoire tout court).

Avec un savoir encyclopédique, n’hésitant pas à pointer les divergences de sources, ce qui donne ici une caution de crédibilité sans failles à Philippe Brossat, avec des recoupements d’informations pour être au plus juste de ce qu’était la vie des Fab Four à l’instant donné, c’est avec nostalgie, humour, tendresse, que disons-nous, avec Amour, que nous remontons le temps et les rues pluvieuses du cœur de Londres, glanant ici et là les bonnes adresses de jadis, même si celles-ci ont pour la grande majorité changée de fonction. Mais peut-être plus que Londres, c’est Liverpool qui nous émeut le plus particulièrement.

Londres vs Liverpool.

Pourquoi ? Parce que la ville tire une fierté non feinte de ces quatre garçons des quartiers populaires de la ville. Des statues de bronze à l’effigie de Lennon & co sont disséminées un peu partout dans la ville, rappelant que les gars du pays venaient d’ici et qu’ils seront à tout jamais dans les cœurs Liverpuldiens. Nous ressentons un amour incroyable de la ville pour ses héros, peut-être un peu gâché par le cirque mercantile et touristique (les porte-monnaies sont mis à rude épreuve), mais qu’importe puisque ce qui liait les Beatles à leur ville natale n’a jamais disparu, n’a jamais été entaché d’un quelconque désamour.

Grâce à la politique de la ville, grâce à l’implication des Beatles encore vivants, grâce à Yoko Ono aussi, certains lieux resteront toujours ceux des Beatles, ad vitam eternam. Ces lieux, ce sont ceux où leur empreinte, malgré le tourbillon de la vie, restera à jamais visible aux yeux de tous. Un tel amour, bien plus que celui de la beatlemania, réchauffe le cœur par sa pureté, par ses liens inaliénables, ceux d’appartenir à un lieu, à une époque.

Plus dillué.

Londres, en revanche, en a connu d’autres. Parce que la capitale abritait aussi les Stones, a vu séjourné Hendrix, était un vivier de talents incroyables. Alors l’empreinte des Beatles y est moins présente, ou disons simplement que l’amour n’y est pas le même. Pourtant, c’est là que les Beatles ont vécu la majorité de leur carrière, enregistré leurs chef-d’oeuvres, ont eu leurs accidents de voiture. Mais, étant adultes, étant plus fortunés, il nous manque ce petit truc rattaché à l’innocence de l’enfance et de l’adolescence, à ceux des traumatismes (on pense à la mort de la mère de John Lennon). Mais qu’importe, les bonnes adresses pleuvent et la vie y est bel et bien présente, avec toujours cette arrogance (celle de Lennon bien sûr) et cette énergie incroyable qui dura moins d’une décennie.

Philippe Brossat nous livre encore avec Londres et Liverpool avec les Beatles, un guide de voyage d’Abbey Raod à Penny Lane un bouquin parfaitement essentiel, parce que justement il ne revient pas sur la biographie du groupe, mais sur son histoire, avec finesse, un soupçon de désinvolture (propre au rock) et surtout avec un respect immense. Alors grand merci à lui pour ce voyage dans le temps auprès d’un groupe plus connu que Jesus.

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Comments (2)

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    philippe brossat

    Bonjour. Un grand merci pour votre très gentille chronique consacrée à « Londres et Liverpool avec les Beatles ». Cordialement. Philippe Brossat.

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      Patrick Beguinel

      Merci à vous de nous permettre ce voyage hors des frontières physiques et du temps ! Cela fait un bien fou. Patrick

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